Pas de souveraineté sans majorité
8 décembre 2010
Attention : Les chiffres avancés par M.Bousquet sont des taux d'appui au PQ, et non pas à la " souveraineté ".
La souveraineté pure, sans mention de partenariat, récolte, selon les plus récents sondages de CROP et Léger, 42%. Ce taux est semblable à celui de 1995, si on se fie à une douzaine de sondages de cette époque, dont la moyenne donne environ 43,25%.
Quant à l'idée d'association ou de partenariat, voici des données intéressantes, de nature à mettre en perspective les suggestions de M.Bousquet sur la pertinence d'un certain confédéralisme :
Moyenne en 1995 pour la souveraineté-association, au sens d'un partenariat économique et politique : 50,5%
Moyenne en 1995 pour la souveraineté avec association économique seulement, et spécifiquement non politique : 55,5%.
Quant à la souveraineté avec offre de partenariat économique et politique, elle s'est maintenue à des taux avoisinant celui du résultat référendaire de 49,6%.
À cet égard, en consultant diverses archives, on remarque que cette affaire de partenariat a pris beaucoup de place durant la campagne, offrant une " poignée " solide aux tenants du non, qui arguaient que le Canada refuserait le partenariat, etc etc.
Tout ceci me donne l'impression que la solution de M.Bousquet, si on la considère en théorie, puiqu'en pratique elle s'avère extrêmement peu réalisable jusqu'ici, n'est pas la meilleure. J'opterais plutôt pour une proposition souverainiste assumée, qui signifierait bien entendu l'indépendance politique, tout en insistant sur une très forte pédagogie et diverses démarches visant à répondre à la préoccupation économique manifeste des Québécois en regard de l'indépendance.
N.P.