Du pétrole libyen au pétrole québécois
16 mars 2011
Sauf ma haine de Kadhafi actuellement (je l'avoue), et la douleur que je ressens de savoir que les gens de Benghazi n'auront aucune protection malgré leurs appels très clairs et collectifs trois semaines de suite, je salue votre courage et honnêteté qui dénonce nos propres violations des droits humains et l'appui aux autres dictateurs.
Le Canada est un des très rares pays dans le monde qui appuyait très activement, par exemple, un blocus qui étouffait la population irakienne tout entière pendant plus de 12 années. J'ai entendu ces fonctionnaires canadiens qui justifiaient une politique aussi terroriste (lire: faisant souffrir des millions de personnes innocentes et mourir un nombre incalculable) en croyant le prétexte de « contenir » le dictateur Saddam Hussein. Or, on ne peut pas imaginer le niveau de souffrance et de désespoir que le peuple irakien endurait sous « nos » sanctions; et qui a malheureusement continué avec l'occupation. Cette histoire horrible, nous l'avons probablement déjà oubliée, mais le peuple irakien va nous le rappeler une fois qu'il sera remis.
MAIS, LE POSITIF, c'est que nous pouvons utiliser la vague actuelle pour exiger que cesse la complicité et la tolérance envers les nombreuses autres dictatures de ce monde.
Aussi, comme vous le dites (avec l'exemple de Guantanamo Bay), il s'agit de refuser les violations des droits humains commises par des gouvernements «amis» et entreprises (ex.: certaines pétrolières en Afrique et en Colombie; la répression constante des Palestinien.nes; l'ethnocide du Tibet; etc.). La liste est longue, mais nous, « les gens ordinaires », pourrions au 21e siècle décider de ne plus fermer les yeux et d'agir en conséquence.
La démocratie, ici et ailleurs, on l'aura un jour.