Catherine Dorion à la chefferie d'Option Nationale
20 juin 2013
Les événements feront de la chefferie la question centrale encore une fois. Perso, je préférerais qu'Option nationale migre vers une orientation plus singulière et plus flexible, plus imprévisible dans l'attaque et la stratégie. Ça, c'est dur quand l'État «reconnaît» les partis et leur donne tant de sous ($) par vote. Le parti, machine à rechercher le vote à la pièce et sur le champ, ne peut plus les larges déploiements qui ne paient pas en argent sonnant et à court terme. Des lois électorales, dont on serait mal vu de remettre en cause la prétention «progressiste», ont réussi à encadrer l'action politique, on pourrait dire à la domestiquer tout court (et peut-être pour de bon) pour assurer la pérennité du système.
Mais l'indépendance ne suit peut être pas le chemin tracé par l'esprit conservateur d'un État provincial...
Je vois Option nationale comme une chance de passer à un autre mode, multiplier nos forces. Une organisation de masse au même titre qu'une organisation militante, un parti de réserve. L'éducation politique des nôtres, qui est anémique, pourrait être l'occasion d'une initiative historique pour ON. Il faudra plus que un ou deux partis politiques pour réaliser l'indépendance, il faudra des organisations bien implantées dans la communauté, capables de se présenter aux élections comme de ne pas le faire. Déjà, je vois un débat dans le débat car, dans le souverainisme il y a, chez plusieurs, dont ON, intolérance du nationalisme. Il faudrait d'ailleurs aller au fond des choses et se demander pourquoi ça accroche.
Une bonne dose de créativité, basée sur des expériences politiques antérieures d'ici et d'ailleurs (qui a aujourd'hui cette culture ?) me semble indispensable... La ruée vers les urnes en ces temps troublés m'apparaît, comme toute ruée, illusoire et pleine de déceptions.
Je souhaite donc que la prochaine course au leadership en soit une et une vraie, pas de langue de bois mais un chantier aux possibilités libératrices et de prise de pouvoirs et du Pouvoir, toutes cartes sur table.
Gilles Verrier