Un homme accusé d'espionnage pourra rester au Canada

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Forcé à espionner pour le compte du Parti communiste chinois

Un homme d'affaires de Toronto d'origine chinoise a été impliqué dans un récit digne des romans d'espionnage. Yang Wang vient de remporter une victoire grâce à une décision rendue par la Comission de l'immigration et du statut de réfugié (CISR) qui lui permet de demeurer au Canada.


Le gouvernement canadien accusait M. Wang d'être un espion à la solde du gouvernement chinois. L'homme d'affaires est arrivé au Canada à titre d'étudiant en 1998 et depuis lors, il a fondé une famille et créé une entreprise à Toronto. Mais en 2014, l'Agence des services frontaliers a révoqué son statut de résident permanent, alléguant qu'il était engagé dans des activités d'espionnage.


L'aventure de M. Wang a commencé en 2006 lors d'un voyage en Chine. Des agents du ministère de la Sécurité d'État du gouvernement chinois l'avaient arrêté pour l'interroger et le placer en garde à vue pendant deux semaines. Ils l'accusaient d'avoir vendu des informations à un espion taïwanais en sol canadien.


Ils lui ont par la suite permis de retourner au Canada, mais lui ont assigné la tâche de collecter des informations sur des groupes pro-démocratie et des membres du Falun Gong au Canada, le menaçant de l'emprisonner et de ruiner ses parents s'il ne coopérait pas.


Au gouvernement canadien, M. Wang a admis avoir fourni des informations au ministère de la Sécurité d'État, mais elles avaient été collectées principalement à l'aide de sources publiques, entre autres par l'entremise d'Internet, a-t-il dit.


L'an dernier, un tribunal de la CISR avait rejeté la demande d'Ottawa de révoquer le statut de M. Wang, affirmant que ce dernier ne s'était pas engagé dans de réelles activités d'espionnage, car il n'avait pas agi de façon clandestine. Le gouvernement canadien a ensuite fait appel de la décision, mais la Section d'appel de l'immigration du CISR a confirmé le précédent jugement.