Un forum sur les aspirations de la jeunesse québécoise

Tribune libre

Selon divers analystes politiques, l’option souverainiste ne semble pas s’arrimer avec les aspirations de la jeunesse québécoise d’aujourd’hui, les valeurs identitaires étant relayées derrière une forme d’individualisme généralisé.

Force est de l’admettre, depuis une quarantaine d’années, la démarche souverainiste a stagné, entrecoupée de quelques courtes périodes où l’option souverainiste a semblé mobiliser une partie importante de l’électorat québécois, à savoir les mois pré-référendaires de 1980 et de 1995.

Depuis lors, les années ont passé et le discours est demeuré le même. Et, pendant ce temps, les générations de jeunes se sont succédé, au rythme d’une société bombardée de toutes parts par Internet et, plus récemment, par les médias sociaux.

Il n’en fallait pas davantage pour que nos jeunes s’ouvrent à des horizons fort diversifiés et adoptent des valeurs axées sur la mondialisation, entre autres la satisfaction des besoins matériels au détriment des valeurs identitaires qui ont fait les beaux jours des années ’70 au Québec.

Or, le 7 avril 2014, l’électorat québécois, en partie constitué de jeunes, ne l’oublions pas, a rejeté majoritairement le Parti québécois pour adhérer aux promesses véhiculées par le PLQ ou la CAQ. À cet effet, je suis convaincu que les souverainistes feraient une grave erreur s’ils ne s’interrogeaient pas sur les raisons qui ont motivé ce renversement.

À mon sens, un premier signe de ce choix réside dans une tendance marquée de notre jeunesse pour les projets à saveur économique. Nos jeunes recherchent d’abord le confort et la sécurité financière. Dans ce contexte, vous conviendrez avec moi que la promotion des valeurs identitaires du peuple auquel ils appartiennent représente un défi de taille.

Toutefois, un fait m’apparaît évident, nous devons changer notre approche envers notre jeunesse si nous souhaitons engager un dialogue constructif qui pourrait permettre à toutes les parties de s’entendre sur une stratégie de mise en commun de leurs aspirations respectives.

Pour y parvenir, je propose donc que les instances du PQ, en collaboration avec son aile jeunesse, mettent sur pied la création d’un forum sur les aspirations de la jeunesse québécoise dans le but d’orienter leurs réflexions sur une nouvelle stratégie de mise en valeur contemporaine de l’accès du Québec à son statut d’indépendance.

Après tout, selon les dires des tenants de la souveraineté tels Jacques Parizeau et Bernard Landry, un Québec indépendant ne serait-il pas économiquement plus fort qu’il ne l’est au sein de la confédération canadienne?

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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