Trudeau, Trump et Mélangée Joly

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La soumission canadienne devant Netflix

Derrière les masques et sous le verbiage politique, on perçoit l’essentiel : Netflix profite de la peur que Donald Trump suscite au Canada.


Justin Trudeau fanfaronne à la télé, se fait guerrier en parlant de Boeing et de Bombardier mais ça ne va pas plus loin...


Cet homme fait des bulles comme un enfant souffle dans un anneau la mousse du savon. Ce qu’il dit ne tient pas...



Photo courtoisie


Moins d’une semaine après l’attaque de Boeing contre l’avionneur québécois, quelques jours après la matraque tarifaire de 220% sur les avions de Bombardier, le Canada de Justin Trudeau se fait tout doux et conclut avec Netflix un marché alambiqué, fondé sur la bonne foi des Américains. On sait ce que ça vaut...


Netflix ne sera donc pas taxée comme les autres joueurs de l’industrie mais versera 100 millions dans un fonds alimentant le numérique et encore cinq millions, soit seulement 5% de plus, pour «développer» le marché francophone. L’aristocratie artistique de la Belle province peut espérer d’inoubliables cocktails... Quant au «développement», on verra, ça dépendra du bon vouloir des Yankees.


Il y a mieux encore : Netflix, qui ne paie pas d’impôt ici, pourra profiter de crédits d’impôt pour établir une succursale canadienne. Ce ne sera guère autre chose qu’une adresse postale ou le serveur d’un courriel.


Voilà le traitement offert à Netflix après les baffes américaines contre le libre-échange nord-américain et Bombardier.


Rien ne justifie une telle attitude sinon la peur de froisser le coq à crête orange. Trudeau a peur de Trump, c’est l’évidence même.


La majorette du Patrimoine canadien, Mélangée Joly, a multiplié les entrevues pour faire avaler la couleuvre de l’iniquité fiscale aux contribuables qui, eux, ne peuvent évidemment jamais échapper au fisc...


Accueillant sa véritable patronne au micro de la radio fédérale, Alain Gravel avait enlevé ses dentiers pour servir la guimauve.



AFP


On a évidemment rien appris, la patronne politique de la Radio-Canada tuant le temps à sa guise, mélangeant à coups de phrases creuses les banalités et les félicitations pour elle-même.


Ce fut autrement plus instructif au micro de Paul Arcand. Moins complaisant que son concurrent de la radio d’état, le pro de Cogéco a fait dire à la bienfaitrice de la SRC, que «oui, on aurait pu le faire», à savoir taxer Netflix comme les autres.


C’est Justin Trudeau qui a décidé de ne pas le faire? À cette question, Mélangée Joly a répondu par un charabia montrant qu’elle ne voulait pas répondre. Parce qu’elle ne pouvait pas répondre...


On a tous compris que, oui bien sûr, c’est le damoiseau des Communes qui a décidé de faire le beau devant Netflix. Chez lui, c’est un trait de caractère incurable...