Réfléchir sur notre démocratie

Tribune libre

Le problème de nos "démocraties", c'est qu'elle ne représente que la partie bourgeoise de la population, soit la classe aisée et la classe moyenne.
Les classes défavorisées ne font pas partie de l'équation. Les gens qui appartiennent à ces classes sont décomptés. C'est comme si ils n'étaient pas vraiment reconnus comme des citoyens.
D'ordinaire, cette réalité n'est pas perceptible. Cette évidence n'est qu'apparente en temps de crise.
En 2012, ce qu'on a appelé le "printemps érable" au Québec nous en a donné un aperçu alors que les classes aisées et moyennes se sont serrées les coudes pour dénigrer le mouvement étudiant.
Les radios de la classe "moyenne" ont rapidement dénoncé les manifestants. Ce fut le cas en particulier pour les radios de la région de Québec qui, sous un couvert populiste, sont de véritables radios bourgeoises présentant un point de vue bourgeois.
Le fait que nos démocraties ne représentent que la classe bourgeoise, c'est à dire les nantis et la classe moyenne, permet aux gouvernements d'effectuer des coupes toujours sur le dos des moins nantis, les assistés sociaux et les chômeurs en particulier.
La question est comment faire pour que les intérêts des plus démunis, qui sont de plus en plus nombreux dans notre économie globalisée qui entraîne des déménagements d'usines vers d'autres pays occasionnant des fermetures d'usines ici au Québec, comment faire donc, pour que les intérêts des plus démunis soient défendus?
Ici sur Vigile, monsieur Pierre Cloutier a souvent parlé de démocratie par tirage au sort:
http://www.vigile.net/Notre-fausse-democratie
Le tirage au sort permettrait certainement à des citoyens appartenant à des classes socio-économiques défavorisées d'occuper un siège au parlement, ce qui n'arrive jamais, pour ainsi dire, dans notre démocratie actuelle.
Car présentement, il n'y a pas beaucoup de nos décideurs politiques qui seraient prêts à endosser une mesure comme le revenu de citoyenneté universel pour lequel militait le regretté syndicaliste Michel Chartrand, revenu qui permettrait une vie décente et heureuse pour tous les Québécois sans exception.


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