Rafale Égypte : décryptage final

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L'Égypte se recentre

Les informations diffusées par la presse permettent de décrypter les conditions du contrat Rafale avec l’Égypte mené à vitesse supersonique. La « pierre de Rosette » dévoilée à l’occasion livre le code des trois hiéroglyphes illustrant la décision du « pharaon » Al-Sissi :
Le premier montre un aigle luttant au-dessus de la grande pyramide contre un vent contraire venu de l’est.
Le second dessine un croissant versant des gouttes de sang.
Le dernier représente un coq à l’allure altière mais à la crête blafarde.
La distanciation – sans rupture – avec l’allié traditionnel et influent américain marque la volonté du nouveau chef d’État égyptien de se dégager d’une tutelle contraignante qui a déjà pesé dans un passé récent lors des changements de régime, et qui pourrait contrecarrer les subtiles modifications d’alliances régionales, nécessitées par la nouvelle menace de Daech. La visite récente du président Poutine en est l’un des témoignages.
Le danger qui s’étend au Moyen-Orient avec Daech et ses succursales africaines, en particulier libyennes, aux portes mêmes de l’Égypte, commande une stratégie offensive en opposition franche avec la complaisance complice des Frères musulmans précédemment au gouvernement. L’adresse ferme du président aux imams et docteurs de la foi est la preuve que les islamistes radicaux sont désormais l’ennemi n° 1. Le bombardement de positions terroristes en Libye ce lundi matin pour « venger » l’assassinat de vingt chrétiens atteste d’un engagement réel et non islamo-centré. L’acquisition d’armements dont l’efficacité a été démontrée sur plusieurs fronts est donc le signal clair et fort d’une vraie détermination pour combattre l’ennemi, en particulier en amont sur ses lointaines bases arrières africaines.
Enfin, la France, dont le budget de la Défense est dans une posture fragile, a grand besoin de contrats à l’exportation. Les élucubrations récentes pour installer des sociétés de projet permettant de disposer de nouveaux systèmes – frégates, avions de transport A400, systèmes de renseignement… – en les « louant » montrent, en même temps que l’ingéniosité des « Bercy Men » en ingénierie financière, le déficit patent des forces en équipement moderne.
L’armée de l’air française, qui devait recevoir 11 Rafale en 2015, se verra privée de trois unités qui seront livrées à l’Égypte avant août. L’impératif est lié à un défilé pour l’inauguration, le 5 août, des travaux d’agrandissement du canal de Suez et qui attestera de la détermination et de la puissance du plus grand pays du Moyen-Orient.


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