Poutine et Macron rappellent leur attachement à l'accord sur le nucléaire iranien

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Macron ne convainc ni Téhéran, ni Moscou

Les présidents français et russe ont de nouveau affirmé leur attachement à l'accord sur le nucléaire iranien de 2015. Emmanuel Macron souhaite néanmoins l'adoption de trois nouveaux «piliers», dans l'espoir de maintenir Washington dans l'accord.


Le président français Emmanuel Macron et son homologue russe Vladimir Poutine se sont accordés, lors d'une conversation téléphonique ce 30 avril citée par le Kremlin, sur la nécessité de préserver et de mettre pleinement en œuvre l'accord sur le nucléaire iranien de 2015. Ils en appellent, une fois encore, à son maintien et à sa «stricte application», alors que le président américain Donald Trump n'a pas encore annoncé s'il décidait de sortir de cet accord.



Donald Trump doit décider le 12 mai si les Etats-Unis sortent de l'accord 


Selon un communiqué du Kremlin, cet appel a eu lieu à l'initiative de l'administration française. Les services de l'Elysée ont quant à eux publié sur Twitter une vidéo tournée dans l'avion présidentiel au moment où le chef de l'Etat entame sa conversation avec Vladimir Poutine. 






Emmanuel Macron@EmmanuelMacron


En ligne avec Vladimir Poutine, pour un nouveau point ensemble. L'Iran ne doit jamais posséder l'arme nucléaire. La stabilité de la région et la sécurité internationale en dépendent. Nous y travaillons, comme nous devons aussi œuvrer pour une paix juste en Syrie.




«L'Iran ne doit jamais posséder l'arme nucléaire. La stabilité de la région et la sécurité internationale en dépendent. Nous y travaillons, comme nous devons aussi œuvrer pour une paix juste en Syrie», peut-on lire en commentaire de ce tweet-vidéo.


Lors de sa récente visite aux Etats-Unis, Emmanuel Macron avait formulé une série de propositions à Donald Trump pour tenter de préserver l'accord sur le nucléaire iranien, signé par Téhéran, l'Union européenne et six Etats dont les Etats-Unis. Selon la proposition française, l'accord actuel deviendrait le premier des «quatre piliers» d'un futur texte. Les autres «piliers» concerneraient l'après-2025, quand certaines clauses sur les activités nucléaires expireront.


L'Iran a pour sa part fait savoir qu'il n'accepterait «aucune restriction au-delà de ses engagements» actuels, battant en brèche l'offre française. La Russie, de son côté, a déclaré qu'elle ne voyait «pas d'alternative» à l'accord.


Donald Trump doit annoncer le 12 mai prochain s'il maintient son pays dans l’accord signé en juillet 2015, après de longues négociations entre les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, ainsi que l'Union européenne et l'Iran.