La guerre en Ukraine

ONU: inutile et hypocrite? Guterres: aveugle et incompétent?

Biden et Zelensky, et non pas Poutine, ont lancé cette guerre

Tribune libre

1.  ONU:  inutile et hypocrite?;  1.1.  la guerre « oubliée » du Donbass;  2.  Guterres:  aveugle et incompétent?;  2.1.  Biden.


1.  ONU:  inutile et hypocrite?


     Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré, le 28 avril 2022, à propos de la guerre en Ukraine, que « le Conseil de sécurité a échoué à faire ce qui était en son pouvoir pour empêcher et mettre fin à cette guerre (1) ».  Bien des gens se demandent ainsi à quoi peut bien servir l’ONU, car sa mission ou la raison même de son existence est de maintenir la paix dans le monde en empêchant les guerres!…

     Guterres a entièrement raison dans sa déclaration, mais, au-delà de ce constat, la question primordiale qui se pose est quand même:  l’ONU a-t-elle seulement vraiment essayé d’empêcher et de mettre fin à cette guerre?


1.1.  la guerre « oubliée » du Donbass


     Hormis deux résolutions « de circonstance » de l’Assemblée générale pour l’arrêt des hostilités de la Russie contre l’Ukraine, la seule chose de valeur qui a été faite de la part de l’ONU et qui aurait pu éviter cette guerre est la résolution du Conseil de sécurité du 17 février 2015.   

     Cette résolution approuvait les accords de Minsk du 5 septembre 2014 et du 12 février 2015, par lesquels les oblasts russophones de Donetsk et de Louhansk obtiendraient un statut autonome (et non pas indépendant) en Ukraine; et demandait à toutes les parties de pleinement les appliquer.  

     Si ces accords avaient été respectés, la guerre du Donbass se serait terminée, et l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 aurait été évitée.

     La France, membre permanent du Conseil, et l’Allemagne étaient garantes de ces accords.  Mais, même avec ce poids de l’ONU ou du Conseil de sécurité derrière la France, ces deux pays n’ont absolument rien fait de concret pour obliger le gouvernement ukrainien à les respecter, avec le résultat qu’il y a eu dans cette guerre du Donbass, entre 2014 et 2020, plus de 13 000 morts, dont 3350 civils, et près d’un million et demi de personnes déplacées.

     Cette guerre a été qualifiée d’« oubliée », mais la responsabilité de l’ONU dans cette guerre « oubliée » et l’hécatombe qu’elle a causée est bien réelle…  L’ONU dispose pourtant de pouvoirs importants comme l’imposition de sanctions internationales et l’intervention militaire.

     De plus, la guerre comme telle entre la Russie et l’Ukraine, commençant avec l’invasion russe du 24 février 2022, est un prolongement de cette guerre du Donbass.  La conséquence du laisser-faire ou de l’inaction de l’ONU ainsi que sa responsabilité sont donc surmultipliées.

     Mais il y a encore pire!  Cette inaction de l’ONU ou de l’Occident était, comme on le constate facilement aujourd’hui, carrément délibérée...

     On voit en effet très bien aujourd’hui que les « négociations » de Macron ou des autres « négociateurs » occidentaux ne donnent jamais aucun résultat, et pour cause:  les États-Unis n’ont jamais voulu aucune solution pacifique à ce conflit, mais bien plutôt qu’il se perpétue le plus longtemps possible de façon à pouvoir nuire le plus possible à leur ennemi juré de toujours, la Russie.

     La France appuie financièrement et militairement l’Ukraine.  Macron n’a jamais fait aucun geste concret pour que l’Ukraine applique les accords de Minsk.  Il salue le courage des combattants ukrainiens.  Puis il va après ça jouer au « négociateur de paix »  avec Poutine…  

      À propos des accords de Minsk, Jean-Claude Pomerleau, de Vigile, a écrit, la journée même de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, que les États-Unis rejetaient cette solution pacifique, et ont poussé le gouvernement ukrainien à attaquer massivement la population russophone du Donbass pour provoquer radicalement la Russie et l’obliger à attaquer l’Ukraine pour défendre ces russophones:  


     […] Il suffisait de mettre en œuvre les accords de Minsk.  Les Américains ont bloqué cette solution et ont choisi de pousser les Ukrainiens à la faute en encourageant Kiev à déclencher une offensive massive contre la population russophone du Donbass. […] 

     Le but était de forcer les Russes à intervenir en Ukraine.  Le prétexte pour les Américains de déclencher les sanctions économiques, faisant ainsi passer la confrontation du terrain militaire au terrain économique contre la Russie.  Guerre économique dont les conséquences vont entraîner le monde dans une crise majeure. (2)


     L’explication de la crise en Ukraine par l’instrumentalisation de ce pays par les États-Unis pour affaiblir la Russie est de plus en plus admise par tous ceux qui ne s’informent pas que par les médias traditionnels de masse, lesquels sont très largement détenus par des mondialistes et largement financés par nos gouvernements eux aussi sous contrôle mondialiste.  Ces médias ne font ainsi que relayer servilement la propagande états-unienne mondialiste qui domine tout l’Occident. 

     Jacques Baud, ancien colonel de l’armée suisse, ex-membre du Service de renseignement stratégique suisse, qui a ensuite travaillé longtemps pour les Nations unies, puis à l’OTAN, et qui a été partie prenante des négociations après la fin de l’URSS, a lui aussi expliqué cette crise en Ukraine par l’instrumentalisation de ce pays par les États-Unis.

     Ainsi, dans une vidéo mise sur YouTube le 18 avril 2022 par Max Milo Éditions, il déclare:


[…] On a instrumentalisé l’Ukraine, et la population ukrainienne, au profit d’objectifs qui ont été formulés par les Américains […] Dans cette stratégie, […] l’idée était d’isoler la Russie sur la scène internationale.  Et, en fait, on a utilisé à cette fin l’Ukraine, et on l’a poussée jusqu’au conflit.  […] C’est Oleksiy Arestovytch, le conseiller de Volodymyr Zelensky, qui, dans une interview de 2019, explique, pratiquement mot pour mot, ce que l’on observe trois ans plus tard, en 2022, en Ukraine, et où il explique qu’on a fait miroiter à l’Ukraine une entrée dans l’OTAN, à condition qu’elle fasse en sorte que la Russie l’attaque.

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[…] Ce qui est certain, c’est que le conseiller de Volodymyr Zelensky, en 2019, avait énoncé les conditions qui permettaient de rendre presque inévitable l’intervention russe en Ukraine, et, dans sa vidéo, qui est visible d’ailleurs sur YouTube, il dit que la période sera […] 2021, 2022. (3) 


     Également, dans une entrevue réalisée à Sud Radio le 12 avril 2022 par André Bercoff, Baud déclare:


[…] Là ce qui m’inquiète, c’est que, alors que Zelensky avait donné des signes de volonté de compromis avec les Russes, les Européens sont arrivés derrière et l’ont pratiquement fait tourner à 180 degrés.  Donc (...) ce que j’observe aujourd’hui depuis la fin février, c’est que l’Union européenne et les Américains naturellement en sous-jacents, les Européens font tout pour que ce conflit continue.  On distribue systématiquement des armes, on décourage toutes les tentatives de négociations […].

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On sait que les Américains, et là je n’invente rien parce que c’est des stratégies qui ont été écrites, qui ont été énoncées très clairement sur le papier, les Américains ont bien comme objectif d’isoler la Russie et de la mettre à genoux.  Ça c‘est l’objectif qu’ils ont depuis maintenant cinq ou six ans, et (...) d’ailleurs tout ce qu’on observe aujourd’hui en Ukraine a été écrit, on peut le lire pratiquement textuellement.  Donc (...) il y a un objectif qui est bien de neutraliser la Russie.  Du coté des Américains!, mais c’est pas nécessairement l’objectif européen, et c’est là où je m’interroge beaucoup (...). (4)       


     L’Ukraine sert ainsi pour les États-Unis de marchepied pour pouvoir affaiblir la Russie.  Elle constitue le « théâtre de combat » sanglant de cette guerre qui a pour protagonistes principaux d’abord et avant tout les États-Unis contre la Russie. 

     La Russie a parfaitement identifié ce fait.  Par exemple, le 25 avril 2022, son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a accusé « l’OTAN de mener une guerre par procuration avec la Russie en Ukraine (5) », « de mener une guerre contre la Russie « par le biais d’un mandataire et […] d’armer ce mandataire (6) ».  L’OTAN est sous le contrôle des États-Unis.

     Les États-Unis ont soutenu la révolution orange de 2004 qui a renversé le président ukrainien pro-russe Viktor Ianoukovytch qui venait d’être élu; puis une deuxième révolution en février 2014, celle de Maïdan, qui a renversé ce même président Ianoukovytch encore élu en 2010 malgré ce qui s’était passé avec la révolution orange!  

     Des réactions de révolte dans les régions russophones de la Crimée et du Donbass ont alors spontanément surgi tout de suite après cette révolution de Maïdan ou ce coup d’État civil survenu du 18 au 22 février 2014 (Euromaïdan est le nom donné aux manifestations qui ont débuté le 21 novembre 2013); et après l’abrogation, le 23 février, par le nouveau gouvernement intérimaire, de la loi de 2012 accordant un statut officiel à la langue russe et à d’autres langues minoritaires dans 13 des régions du pays, essentiellement situées au sud et à l’est où se trouvent la Crimée et le Donbass.  

     Les États-Unis ont alors encouragé et aidé ce gouvernement intérimaire qui leur était complètement acquis ainsi qu’à l’Occident à se lancer dans la « guerre du Donbass ».  Ils ont ainsi pendant cette guerre apporté à l’armée ukrainienne une aide considérable en armements, en conseillers militaires et même avec des paramilitaires.  L’OTAN a été du même coup autant impliquée dans cette guerre du Donbass.

     On comprend ainsi pourquoi cette guerre a été « oubliée » par l’Occident et l’ONU:  les États-Unis étaient « discrètement » partie intégrante de ce conflit depuis ses tout débuts, et ne voulaient pas de solution négociée.  La France, l’Allemagne et l’ONU se sont donc « couchées », comme tout l’Occident…

     En fait, la résolution du Conseil de sécurité du 17 février 2015 était carrément elle aussi comme une résolution « forcée », « de circonstance ».  

     La Russie l’avait proposée car elle voulait vraiment que ces accords de Minsk soient appliqués.  Mais les États-Unis, ne pouvant décemment la refuser, l’ont appuyée à contrecoeur et en se bouchant le nez.  Ils accusaient la Russie de provoquer et d’alimenter la violence en Ukraine, et disaient trouver ironique qu’elle propose cette résolution. (7)  

     Dans les faits, le gouvernement ukrainien, encouragé et aidé par les États-Unis, attaquait les populations russophones du Donbass qui s’étaient rebellées après le coup d’État de Maïdan et qui s’étaient constituées (autoproclamées) en républiques:  la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk.  

     Certes, la Russie a contribué à cette guerre civile, mais cela n’empêche pas que Poutine souhaitait véritablement un statut autonome pour cette région, ce qui aurait pacifié toute l’Ukraine, alors que les États-Unis et le gouvernement ukrainien ne voulaient que la guerre.

     Cette guerre a ainsi « pourri », s’est perpétuée dans l’indifférence quasi complète des Occidentaux et l’inaction complète de l’ONU,  jusqu’à ce qu’elle se mue en cette guerre encore plus considérable initiée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022.

     L’ONU avait le devoir absolu d’organiser une opération de maintien de la paix au Donbass, ce qui aurait entre autres facilité l’application des accords de Minsk.  Poutine avait officiellement ouvert une porte en ce sens le 5 septembre 2017.  Mais elle n’a jamais rien fait, et cette guerre du Donbass a alors mué en l’invasion de l’Ukraine.  

     La responsabilité de l’ONU dans le présent conflit est immense…


2.  Guterres:  aveugle et incompétent?


     Guterres a rencontré, à la fin d’avril 2022, Poutine puis Zelensky pour discuter de mesures destinées à ramener la paix en Ukraine.  Mais Guterres est-il aveugle et incompétent?  

     Poutine a certes toujours été d’accord pour une solution négociée.  Voici la position de la Russie décrite au journaliste d’origine suisse Guy Mettan, par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, la veille du Forum économique international de Saint-Pétersbourg qui s’est tenu du 15 au 18 juin 2022:


Ce que nous voulons, c’est restaurer le statut de l’Ukraine en tant qu’État neutre, non aligné et non nucléaire, c’est-à-dire le retour du pays aux origines de son statut d’État, tel qu’énoncé dans sa déclaration de 1990 sur la souveraineté de l’État.

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À l’avenir, nous pensons que l’Ukraine – je le répète – sera un État neutre, dénucléarisé et non aligné, et que son territoire cessera d’être un terrain d’entraînement militaire de l’OTAN pour la dissuasion et la confrontation avec la Russie.

……………………………………………………………………......................................................................

Nous avons répété à plusieurs reprises que nous n’avions pas rompu les pourparlers et que nous ne refusions pas de négocier avec Kiev.  Nos priorités sont que l’Ukraine soit un État neutre, non aligné et non nucléaire, reconnaisse la réalité territoriale post-2014, y compris la souveraineté russe sur la Crimée et l’indépendance de la DNR [ou DPR:  abréviations de Donetsk People’s Republic ou République populaire de Donetsk]  et de la LNR [ou LPR:  Luhansk ou Lugansk People’s Republic ou République populaire de Louhansk ou Lougansk; Louhansk est en ukrainien et Lougansk est en russe], et s’engage à la démilitarisation, à la dénazification et à la non-discrimination de la population russophone, ainsi qu’au rétablissement du statut de la langue russe. (8)


     Cependant, en ce qui concerne Zelensky, il ne fait qu’obéir à Biden et aux États-Unis ou au mondialisme surtout anglo-saxon (ce qui comprend le Royaume-Uni de Boris Johnson, qui vient tout juste de démissionner, le 7 juillet), lequel lui ordonne de ne jamais accepter de compromis ou d’accord avec Poutine pour un arrêt immédiat de cette guerre.  

     C’est pourquoi, le 20 avril, « le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que les Ukrainiens « ne cessent de se retirer de ce sur quoi il y avait des ententes (9) ».

     Le mondialisme occidental ne veut que continuer cette guerre pour affaiblir la Russie, et non pas d’une entente négociée et pacifique pour y mettre fin.  

     Ainsi, encore le 20 avril, le chef de la diplomatie turque, le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, « a accusé des pays de l’OTAN de vouloir une guerre qui dure en Ukraine, afin d’« affaiblir » Moscou.  « Il y a des pays au sein de l’OTAN qui souhaitent que la guerre continue (10) ».

     Ces déclarations de Peskov et de Cavusoglu rejoignent ce qu’a déclaré l’économiste Olivier Delamarche dans une entrevue réalisée le 28 avril 2022 à Sud Radio par André Bercoff, au sujet des « efforts » de l’Occident pour faire arrêter la guerre en Ukraine: 


[…] Je dis pas que ce qu’ont fait les Russes c’est bien, mais il faut quand même remettre les choses dans leur contexte.  On a tout fait pour que ça arrive.  On a absolument tout fait pour que ça arrive, et maintenant on ne fait strictement rien pour que ça s’arrête, et au contraire, on s’amuse à mettre […] de l’huile sur le feu, en permanence.  Donc, comme ça, ça ne s’arrêtera pas, et ça ne s’arrêtera pas, en tout cas, on n’en sera pas responsable. (11)


     Ces déclarations gardent encore tout leur sens aujourd’hui, plus de trois mois plus tard…


2.1.  Biden


     C’est donc Biden encore bien plus que Poutine et Zelensky que Guterres doit rencontrer en priorité, pour lui intimer de cesser de toujours attiser ce conflit.  

     Cette guerre est celle de Biden et des États-Unis ou du mondialisme occidental contre la Russie, et non pas une guerre entre la Russie et l’Ukraine.  C’est une guerre par procuration des États-Unis qui veulent en découdre avec la Russie, et qui poussent constamment l’Ukraine dans un champ de bataille sanglant contre cette dernière.

     Mais on se demande en fait si les bureaucrates de l’ONU, incluant Guterres, n’ont pas en réalité officieusement les mêmes objectifs que Biden, et s’ils ne veulent pas eux aussi que continue cette guerre.

     L’ONU est le fief par excellence du mondialisme aux côtés des États-Unis de Biden, de l’Union européenne qui n’est qu’une ONU en plus petit, de la France de Macron, du Canada de Trudeau…

     Tout comme ils ont imposé le Pacte mondial sur les migrations ou Pacte de Marrakech pour diluer et écraser tous les nationalismes occidentaux, les bureaucrates mondialistes de l’ONU, incluant Guterres, sont sûrement tout naturellement rebutés par le fort nationalisme russe incarné par Poutine.  

     C’est ainsi qu’ils n’ont rien fait pour obliger l’Ukraine à respecter les accords de Minsk, et laissé les États-Unis attiser depuis 2014 la guerre du Donbass contre les oblasts russophones Donetsk et Louhansk, devenus juste après la révolution de Maïdan deux républiques autoproclamées.  

     Ensuite, Biden, élu le 3 novembre 2020 et en fonction depuis le 20 janvier 2021, porte l’entière responsabilité de la transformation de cette guerre du Donbass en la guerre russo-ukrainienne.

     Le déploiement massif de l’armée russe à la frontière avec l’Ukraine a commencé en mars et en avril 2021, donc deux à trois mois après l’entrée en fonction de Biden, puis s’est continué à partir d’octobre 2021 jusqu’en février 2022, près des frontières de la Russie et de la Biélorussie avec l’Ukraine.  

     Le 24 mars 2021, donc, encore là, deux mois à peine après l’entrée en fonction de Biden, Zelensky a fait voter un décret pour reconquérir la Crimée annexée par la Russie, grâce à une « stratégie de désoccupation et de réintégration du territoire temporairement occupé de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol ».  Dans ce but et pour régler pour de bon le cas du Donbass, l’armée ukrainienne a alors progressivement été dirigée vers ces régions le reste de l’année 2021; et des tirs nourris d’artillerie contre le Donbass ont ensuite commencé le 16 février 2022 (12).  Poutine a aussitôt procédé à l’invasion de l’Ukraine le 24 février suivant.  

     On voit ainsi que le début du déploiement de l’armée russe à la frontière avec l’Ukraine en mars et en avril 2021 coïncide avec le décret de Zelensky du 24 mars 2021, qui prévoyait d’attaquer et de reprendre par la force la Crimée et le Donbass. 

     C’est ce que décrit Jacques Baud dans une rencontre organisée le 17 mai 2022 par Association Dialogue Franco-Russe:


[…] Il y a une chose qu’on oublie toujours de dire, c’est que, le 24 mars 2021, c’est-à-dire il y a un peu plus d’une année, Zelensky a adopté un décret, le décret numéro 117, qui prévoit de reconquérir la Crimée et le sud du pays par la force, et depuis cette date, on observe, les services de renseignements occidentaux observent, une militarisation du sud de l’Ukraine, […] un renforcement des troupes qui se fait depuis mars de l’année passée.  Et je vous rappelle que, si vous vous rappelez des nouvelles en avril de l’année passée, on disait déjà que les Russes, etc. faisaient déjà des gesticulations militaires dans leurs frontières.  Ce qu’on ne disait pas, c’est que ces gesticulations avaient simplement pour objectif de montrer à la partie ukrainienne qu’ils étaient attentifs à la situation, et qu’ils surveillaient la situation. (13)


     Mais on doit voir encore plus que ce décret et ce début de mobilisation de l’armée russe surviennent aussitôt après l’entrée en fonction de Biden le 20 janvier 2021.  Biden a très concrètement lancé tout ce processus qui a transformé la guerre du Donbass en la guerre russo-ukrainienne. 

     Comme l’a si bien dit Guy Mettan lors de cette rencontre susmentionnée organisée par Association Dialogue Franco-Russe:  « Ce qu’il faut savoir:  qu’est-ce qui a tout déclenché?  C’est l’élection de Biden.  Si ça avait été Trump, on n’aurait pas eu de guerre.  Mais c’est parce que Biden est revenu au pouvoir […] que les Ukrainiens se sont sentis les coudées franches […]. (14) »

     Biden aussitôt élu et Zelensky voulaient à tout prix faire entrer concrètement la Russie en guerre contre l’Ukraine, mais Poutine, tout en préparant ses troupes, a quand même continué à essayer par la voie diplomatique de faire appliquer les accords de Minsk.   

      L’armée ukrainienne va donc, avec l’assentiment total de Biden, intensément attaquer, à la mi-février 2022, le Donbass, pour mettre Poutine carrément au pied du mur et l’obliger à déclencher la guerre.

     Baud décrit ce bombardement massif; et dévoile que Biden savait d’avance que ce bombardement allait commencer le 16 février!:


La raison pour laquelle Vladimir Poutine a décidé d’intervenir en Ukraine […] est liée à l’offensive que les Ukrainiens avaient prévu de faire contre le Donbass […]. 

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Le 11 février de cette année, Joe Biden, dans une conférence de presse, a déclaré que la Russie allait attaquer l’Ukraine le 16 février.  Comment est-ce qu’il pouvait savoir qu’ils allaient attaquer le 16 février?  Mais il le savait tout simplement parce qu’il savait que les Ukrainiens allaient déclencher les premiers éléments de leur offensive le 16 février.  Et c’est ce qui a été observé par les observateurs de l’OSCE, la SMM, donc la Commission de surveillance de la zone de contact, et qui a observé une recrudescence, c’est-à-dire que le nombre d’explosions, de tirs a été multiplié par 20 le 16 février, il y a pas eu d’attaque russe, donc le 17, ç’a été une deuxième fois multiplié, pardon, 10 fois le 16, une deuxième fois 10 fois le 17, et le 18, on a une augmentation de 40 fois le nombre d’échanges de tirs, et les cartes montrent que tous ces tirs se déroulaient dans la zone du Donbass […]. (15)     


     Poutine a ainsi de fait été mis au pied du mur, forcé d’entrer en guerre contre l’Ukraine le 24 février 2022, pour éviter ce qui s’annonçait être un nettoyage ethnique contre ces populations russophones au début de mars.  Le « nettoyage ethnique » d’une population s’appelle plus précisément un « génocide »… 

     On se rend ainsi bien compte que cette guerre a été lancée non pas par Poutine contre l’Ukraine, mais par Biden et Zelensky contre la Russie par le biais des russophones du Donbass.  Le décret de Zelensky constitue de facto la déclaration de guerre de l’Ukraine contre la Russie.

     Mais le début de la guerre reste quand même très précisément la journée de l’entrée en fonction de Biden à la présidence des États-Unis, le 20 janvier 2021.  

     Biden, assisté de Zelensky, a transformé en un rien de temps la guerre du Donbass en cette gigantesque guerre qui se déroule présentement, dont il se sert pour affaiblir non seulement la Russie mais aussi toute l’Europe, de façon à ce que les États-Unis puissent hégémoniquement surfer sur le chaos qu’ils ont créé de toutes pièces dans l’humanité.   

     Guterrres a fait semblant de ne rien voir dans toutes ces manigances, et s’est rangé du côté des États-Unis et de tout l’Occident pour dénoncer uniquement la Russie.  

     Tout le mondialisme occidental peut ainsi frapper fort et longtemps la Russie au point de vue militaire par une aide phénoménale en termes de dizaines de milliards de dollars en armements et autres à l’Ukraine; au point de vue économique par des sanctions internationales également phénoménales; et progressivement l’exclure des organismes internationaux.  

     La Russie s’est cependant jusqu’à présent largement ajustée à ces sanctions économiques, lesquelles nuisent finalement au moins autant à l’Occident, et encore bien plus à l’Europe qu’aux États-Unis...  Quant au point de vue militaire, elle a jusqu’ici pris dans une grande proportion le contrôle du Donbass.       


André Lafrenaie


Notes


1.  AFP, « Ukraine:  Kiev bombardée en pleine visite de Guterres, dix blessés », le Point (Paris), lepoint.fr, 28 avril 2022. 

2.  Jean-Claude Pomerleau, « La Guerre en Europe…  Le basculement du monde a commencé.  Ukraine, cette tragédie était prévisible et évitable (+ mise à jour le 9 mars 2022) », Vigile (Montréal), vigile.quebec, 24 février 2022.

3.  Max Milo Éditions, « Jacques Baud, sur le conflit Ukrainien:  « En quoi ce conflit est plus sanctionnable qu’un autre? », Max Milo Éditions (Chevilly-Larue, France), maxmilo.com, YouTube, 18 avril 2022, 6:22 à 7:42 et 12:34 à 13:05 (durée totale:  17 min 37 s).  Vidéo en rapport avec le livre de Jacques Baud Poutine: maître du jeu?

4.  Sud Radio, « Jacques Baud:  « Les Russes sont en passe d’atteindre leurs objectifs. », Sud Radio (Paris), sudradio.fr, YouTube, 12 avril 2022, 13:22 à 14:07 et 15:15 à 16:24 (durée totale:  16 min 55 s).  Émission « Bercoff dans tous ses états ».  

5.  Siladitya Ray, « Sergueï Lavrov (ministre russe des Affaires étrangères):  « Il ne faut pas sous-estimer la menace d’une guerre nucléaire », traduit de Forbes US, Forbes, forbes.fr, 26 avril 2022.

6.  Ibid.

7.  RFI, avec sa correspondante à New York Marie Bourreau, « ONU:  le Conseil de sécurité adopte une résolution sur l’Ukraine », RFI (Radio France internationale) (Issy-les-Moulineaux), rfi.fr, 18 février 2015.

8.  Propos recueillis par Guy Mettan, « Maria Zakharova:  « Nous voulons une Ukraine neutre, non alignée et non nucléaire », Stratpol (Centre d’analyses politico-stratégiques), stratpol.com, 3 juillet 2022.    

9.  Radio-Canada, avec les informations d’Agence France-Presse, « Guerre en Ukraine:  les combattants de Marioupol appellent à l’aide », Radio-Canada (Montréal), ici.radio-canada.ca, 20 avril 2022.

10.  Ibid.    

11.  Sud Radio, « Ce n’est pas la Russie mais bien l’Europe qui va se transformer en Grèce! » ─ Olivier Delamarche », Sud Radio, sudradio.fr, YouTube, 28 avril 2022, 20:45 à 21:14 (durée totale: 21 min 29 s).  Émission « Bercoff dans tous ses états ».

12.  Informations données par Jacques Baud entre autres dans une entrevue réalisée par André Bercoff à Sud Radio le 22 mars 2022:

Sud Radio, « Jacques Baud:  « Les Américains ont instrumentalisé l’Ukraine de façon perverse. », Sud Radio, sudradio.fr, YouTube, 22 mars 2022, 5:02 à 6:38 et 19:16 à 19:58 (durée totale:  51 min 31 s).  Émission « Bercoff dans tous ses états ».

13.  Association Dialogue Franco-Russe, « Guerre en Ukraine:  vers la rupture définitive Russie-Occident?  J. Baud et G. Mettan répondent. », Dialogue Franco-Russe, dialoguefrancorusse.com, YouTube, 23 mai 2022, 1:12:16 à 1:13:31 (durée totale:  1h 49 min 52 s).

Notons que la chaîne de télévision NTD a évoqué la possible instrumentalisation de l’Ukraine par les États-Unis, en se référant à cette rencontre organisée par Association Dialogue Franco-Russe:

NTD français, « Nouvel Horizon », « USA à la manœuvre?  Les États-Unis utiliseraient l’Ukraine pour affaiblir la Russie », NTD, ntdtv.fr/les-états-unis-utiliseraient-lukraine-pour-affaiblir-la-russie/, YouMaker, 5 juin 2022, 0:40 à 4:45 (durée totale:  14 min 43 s).

14.  Association Dialogue Franco-Russe, « Guerre en Ukraine:… », 1:22:37 à 1:22:51.

15.  Ibid., 1:11:55 à 1:12:14 et 1:14:12 à 1:15:24.    




 



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2 commentaires

  • André Lafrenaie Répondre

    21 août 2022

         Il convient d’ajouter une note, soit 7.1, à la fin de la première phrase de l’avant-dernier paragraphe de la sous-section 1.1. la guerre « oubliée » du Donbass »:  « L’ONU avait le devoir absolu d’organiser une opération de maintien de la paix au Donbass, ce qui aurait entre autres facilité l’application des accords de Minsk (7.1). ».


         Voici cette note:


    7.1.  On peut consulter sur ce sujet les textes suivants: 


    Carl Bilt (Co-chair of ECFR's Council and Former Prime Minister and Former Foreign Minister of Sweden), " La paix dans le Donbass est-elle possible? ", Berlin, London, Madrid, Paris, Rome, Sofia, Warsaw, European Council on Foreign Relations, ecfr.eu, 12 octobre 2017.


    Andreas Umland, « Le maintien de la paix de l’ONU au Donbass?  Les enjeux du conflit russo-ukrainien », Berlin, London, Madrid, Paris, Rome, Sofia, Warsaw, European Council on Foreign Relations, ecfr.eu, 8 juin 2018.


    Fredrik, Wesslau, « Maintien de la paix:  ce qui se cache derrière la proposition russe », Berlin, London, Madrid, Paris, Rome, Sofia, Warsaw, European Council on Foreign Relations, ecfr.eu, 11 septembre 2017.


    Sputnik Afrique, « Donbass:  Moscou n’a reçu aucune proposition sur le déploiement de forces de l’Onu », Sputnik Afrique, fr.sputniknews.africa, 24 septembre 2017.



         Il convient également d’ajouter une note, soit 8.1, à la fin du troisième paragraphe de la section 2. Guterres:  aveugle et incompétent?:


         « Cependant, en ce qui concerne Zelensky, il ne fait qu’obéir à Biden et aux États-Unis ou au mondialisme surtout anglo-saxon (ce qui comprend le Royaume-Uni de Boris Johnson, qui vient tout juste de démissionner, le 7 juillet), lequel lui ordonne de ne jamais accepter de compromis ou d’accord avec Poutine pour un arrêt immédiat de cette guerre (8.1). »


         Voici cette note:


    8.1.  Il convient de noter que Zelensky baigne dans l’ultranationalisme ukrainien, dont le sentiment anti-russe rejoint parfaitement celui du mondialisme anglo-saxon.  Mais le présent texte n’a toutefois pas pour but de mettre l’accent sur cet aspect. 



    André Lafrenaie




  • André Lafrenaie Répondre

    18 août 2022

         Les paragraphes suivants auraient dus être ajoutés juste avant la sous-section 2.1. Biden du présent texte, après la toute dernière phrase suivante:  « Ces déclarations gardent encore tout leur sens aujourd’hui, plus de trois mois plus tard… »:


         La Russie a ainsi spécifié, le 20 juillet, que Zelensky n’a jamais véritablement maintenu de négociations de paix, mais aussi que les pays occidentaux ne lui permettaient pas de s’engager dans un tel processus de paix:


         Le président russe Vladimir Poutine a déclaré mercredi qu’il n’avait pas observé de volonté de la part de l’Ukraine de respecter les termes de ce qu’il a présenté comme un accord de paix préliminaire décidé au mois de mars.

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         […] Vladimir Poutine a mentionné que Kiev ne s’était pas conformée aux termes d’un accord de paix préliminaire qui avait été, selon lui, « presque atteint » en mars, sans toutefois fournir plus de détails.  

         « Le résultat dépend évidemment de la volonté des parties de mettre en place les accords qui ont été trouvés.  Nous voyons aujourd’hui que ce n’est pas la volonté du pouvoir en place à Kiev », a dit Vladimir Poutine.

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         Les autorités turques [agissant comme médiateur] avaient indiqué que les discussions portaient sur la neutralité de l’Ukraine, le désarmement et les garanties de sécurité, la « dénazification », le retrait des obstacles à l’utilisation de la langue russe en Ukraine, le statut de la région séparatiste du Donbass et le statut de la Crimée, annexée par la Russie en 2014. 

         Depuis, aucune rencontre n’a eu lieu et la négociation a cédé la place à la guerre.

    Moscou accuse l’Occident d’entraver les pourparlers de paix

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         Toujours en avril, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavarov [Lavrov] avait accusé l’Occident de chercher à faire dérailler les discussions en accusant la Russie de « crime de guerre ».

         En juin dernier, après les annonces de livraison d’armes américaines à l’Ukraine, Moscou a accusé Washinton de « jeter de l’huile sur le feu ».  Selon le Kremlin, « les livraisons d’armes n’encouragent pas les dirigeants ukrainiens à vouloir relancer les négociations de paix ».

         Le 8 juillet dernier, le ministre Lavrov avait affirmé dans un communiqué de presse que les pays occidentaux ne permettaient pas à l’Ukraine de s’engager dans un processus de paix. (11.1)


          En même temps qu’elle précisait que des pourparlers ne serviraient à rien compte tenu de l’absence de volonté de la partie ukrainienne de discuter sérieusement, la Russie a annoncé, ce même 20 juillet, qu’elle élargissait dorénavant son attaque au-delà de Donetsk et de Lougansk, parce qu’elle ne peut permettre que les armes offensives à longue portée obtenues par l’Ukraine menacent le territoire russe et celui des républiques qui ont déclaré leur indépendance:


         Les pays occidentaux fournissant à l’Ukraine des armes à plus longue portée, M. Lavrov a expliqué que « les tâches géographiques de la Russie seront encore plus éloignées de la ligne actuelle car nous ne pouvons pas permettre à la partie de l’Ukraine sous le contrôle du (président ukrainien Volodymyr) Zelensky ou de quiconque viendra lui succéder, d’avoir des armes qui menaceront directement notre territoire et les territoires des républiques qui ont déclaré leur indépendance ». (11.2)

         Sur le plan militaire, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a affirmé que les objectifs de la Russie ne se limitaient plus uniquement à l’est de l’Ukraine, mais concernaient également d’« autres territoires » et pourraient encore s’étendre.

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         « Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Lougansk (deux territoires séparatistes de l’est de l’Ukraine, ndlr), ce sont aussi les régions de Kherson et de Zaporijjia (dans le sud, ndlr) et une série d’autres territoires et ce processus continue, de façon constante », a déclaré M. Lavrov à l’agence de presse Ria-Novosti et à la chaîne de télévision RT.

         M. Lavrov a aussi déclaré que mener des pourparlers avec Kyïv n’aurait « aucun sens dans la situation actuelle », estimant que de précédents contacts avaient « seulement révélé l’absence de volonté, chez la partie ukrainienne, de discuter sérieusement de quoi que ce soit ».

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         M. Lavrov a d’ailleurs prévenu que si les Occidentaux continuaient de fournir à l’Ukraine des armes capables de frapper à longue distance, comme les lance-roquettes multiples américains Himars, les objectifs géographiques de la Russie évolueraient encore. (11.3) 


         Le résultat de tout cela sera forcément encore plus de sang ukrainien et russe versé, et possiblement une partition toujours plus grande de l’Ukraine.  

         Finalement, l’objectif primordial pour Moscou, tel qu’exprimé par Lavrov le 24 juillet, est de renverser le gouvernement de Zelensky,  ajoutant que ce régime est absolument « anti-peuple », « anti-historique », « inacceptable » pour les Ukrainiens, et que Kiev et ses alliés occidentaux veulent que l’Ukraine « devienne l’ennemi éternel de la Russie ».

         Lavrov a encore rappelé du même coup la bonne foi de la Russie en mars pour l’arrêt des hostilités, mais que Kiev avait été encouragée par l’Occident à continuer à se battre, à ne « pas entamer de négociations tant que la Russie n’est pas vaincue sur le champ de bataille ». (11.4)


    André Lafrenaie


    Notes


    11.1.  Radio-Canada avec les informations de Reuters, « Selon Poutine, l’Ukraine n’a pas respecté un accord de paix préliminaire », Radio-Canada, ici.radio-canada.ca, 20 juillet 2022.

    11.2.  La Presse Canadienne (Mstyslav Chernov), « La Russie annonce des objectifs élargis en Ukraine », msn.com, 21 juillet 2022. 

    11.3.  AFP, « Ukraine:  la Russie élargit son offensive, Kyïv demande davantage d’armes »,  Le Journal de Montréal, journaldemontréal.com, 20 juillet 2022.

    11.4.  La Presse Canadienne (Susie Blann), « Moscou annonce vouloir renverser le régime de Zelensky », msn.com, 25 juillet 2022.