Le Devoir du 11 novembre 2015: entretien avec M. Penner

Nouveau président d'Hydro-Québec depuis 1 an

Le Devoir est désespérément complaisant avec lui

Tribune libre

Grâce à un entretien réalisé par le journaliste Karl Rettino-Parazelli du journal Le Devoir, entretien rapporté dans l'édition du 11 novembre 2015 en page B 1, le public québécois est gratifié de quelques orientations que Monsieur Penner entend donner à Hydro-Québec qui prennent la forme de quatre grands objectifs.

Les voici: « M. Penner ... se contente pour l'instant d'énumérer quatre grands objectifs:

-- favoriser la croissance
-- améliorer la productivité
-- ( améliorer ) ... le service à la clientèle
-- accroître la transparence

M. Penner s'en tiendra-t-il toujours à des énoncés théoriques vertueux sans que le public québécois puisse voir les gains obtenus par des efforts de tous les employés d'Hydro-Québec, lui inclus ?

Pourquoi M. Penner ne prendrait pas l'engagement d'assurer un suivi trimestriel public quant à la progression de ses 4 objectifs mentionnés ci-dessus ? En agissant ainsi, il s'assurerait de magnifier son 4e objectif, je cite: " accroître la transparence d'Hydro-Québec ".

M. Penner ne souffle aucun mot sur plus détails pour chaque objectifs comme la fixation de nouveaux standards qui illustreraient l'atteinte de gains significatifs et réalistes par rapport à la situation actuelle considérée comme point de départ.

Cet entretien fait sortir Monsieur Penner de l'anonymat dans un poste hautement stratégique à titre de président du CA d'Hydro-Québec, la société d'État la plus accomplie de tous les états et provinces d'Amérique du Nord en 2015.

Malhereusement, le rapport de cette entretien fait par le journaliste RETTINO-PARAZELLI nous laisse beaucoup sur notre appétit à un point tel que nous qualifions son article de complaisant pour ne pas avoir posé des questions substantielles à Monsieur Penner, un pur inconnu des Québécois.

Pourquoi le Premier ministre Philippe Couillard l'a choisi pour occuper ce poste névralgique aux conséquences importantes pour le modèle social-démocrate de la société québécoise ?

Il existe des questions qui auraient dû être posées à Monsieur Penner tellement sa nomination a été impromptue. En voici quelques-unes.

Dans son article, le journaliste présente M. Penner comme avocat.  Selon mes informations, sa formation d'avocat a été réalisée dans une université de Long Island NY.

Q.1 Quelle est la pertinence de sa formation d'avocat aux ÉUA pour occuper un poste au Québec où souvent, la loi en vigueur est le Code civil du Québec ?  Voici quelques titres de chapitres du Code civil du Québec: des personnes, des biens, des obligations, de la prescription ...

Q.2:  Monsieur Penner a-t-il déjà été inscrit au tableau du Barreau du Québec ?
Selon une vérification faite auprès du Barreau du Québec, la réponse est négative.

Q.3:  Monsieur Penner a-t-il déjà pratiqué le droit au Québec ? En conséquence de la réponse en Q.2, la réponse est négative.

Q.4: L'entretien entre le journaliste du Devoir et M. Penner s'est-il déroulé 100% en français ?  Le journaliste Rettino-Parazelli aurait dû mentionner cette information dans son article.
 
Q.5: Dans sa fonction de Président du CA d'Hydro-Québec, Monsieur Penner fonctionne-t-il à 100% en français avec des documents rédigés en français ou exige-t-il que des documents soient traduits en anglais ?

Q.6: Pour quelles raisons a-t-il été préféré par Philippe COUILLARD à d'autres candidats pour occuper ce poste important et prestigieux aux yeux de millions de Québécois ?

Q.7: Son entreprise affichant sa raison sociale aux ÉUA  " Richelieu Legwear International" possède-t-elle un conseil d'administration ?

Selon Yvan Allaire ou Michel Nadeau de l'IGOPP, l'entreprise Richelieu Legwear ne possède pas de conseil d'administration, cette entreprise de petite taille n'en requérant pas un.

Q.8: En quoi M. Penner était-t-il préparé pour occuper ce poste à la tête d'une société d'État 120 fois plus importante que sa société ( revenus disons de 100 M$ versus 
des revenus d'H.-Q. supérieurs à 12 000 M$ (2014) et moins de 200 employés chez Richelieu Legwear versus près de 20 000 employés chez Hydro-Québec ?

En terminant, nous déplorons une grossière approximation faite dans le texte du journaliste. Il s'agit d'une contradiction flagrante entre une parole attribuée à M. Penner, je cite:  « J'ai complètement refait le conseil d'administration.» alors que le journaliste écrit en 3e colonne de son article que le conseil d'administration « compte 9 nouveaux membres sur 16 sièges. »  9 / 16 = 56% ce qui est loin du 100% annoncé.
Pourquoi le journal LE DEVOIR offre-t-il à ses lecteurs un tel manque de rigueur ?


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