Nos dirigeants et l’islamisme

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 Le récent attentat terroriste à Londres souligne une triste vérité : nous ne savons pas bien lutter contre l’islamisme. Ou pour dire plus juste, nos sociétés occidentales ont tendance à punir les terroristes islamistes, mais sans s’attaquer aux racines du mal : leurs croyances religieuses et les intérêts étatiques qui les soutiennent. 







 Par exemple, il est insoutenable que le prochain G20 se tienne en Arabie saoudite sous la présidence du prince Mohammed Ben Salman. Ce déplorable personnage est à la fois un assassin, un monarque antidémocratique et le dirigeant d’un État totalitaire religieux. 


 L’Arabie saoudite a du pétrole. Mais faut-il pour autant accepter de donner une tribune comme le G20 à la bande de sanguinaires islamistes qui dirige ce pays ? Pourquoi Justin Trudeau devrait-il assister en personne à cette rencontre ? Il pourrait facilement y déléguer un ministre. Le prochain G20 devrait être boycotté par les dirigeants des démocraties. 


 Mais ne rêvons pas. Les dirigeants des pays démocratiques vont continuer à dénoncer les attentats des islamistes tout en entretenant les relations les plus cordiales avec les dictateurs qui soutiennent l’islamisme. 


 Bêtises religieuses et politiques 


 Nos sociétés ont aussi beaucoup de mal à lutter contre les stupidités religieuses. 


 Il y a quelques jours, Rick Perry, le secrétaire à l’Énergie des États-Unis, a déclaré que Donald Trump était « l’élu de Dieu ». Sa déclaration aurait dû soulever une vague de franche hilarité. Perry aurait ensuite dû remettre sa démission, parce que ses propos montraient clairement qu’il souffrait de délire religieux. 


 Mais non. L’essentiel du débat a porté sur la question de savoir si Trump était oui ou non l’élu de Dieu. Quelques prêtres ont dénoncé la lecture fondamentaliste de Perry. Mais personne n’a osé ridiculiser les croyances religieuses qui se cachent derrière une imbécillité pareille. 


 Pourquoi ? Par respect aveugle de la liberté religieuse. 


 Attaquer les croyances 


 Or, il est impossible de lutter contre les fondamentalismes religieux, quels qu’ils soient, sans remettre en cause les préceptes religieux des fondamentalistes. 


 Mais les dirigeants américains refusent d’entrer sur ce terrain. Parce que souvent ils sont eux-mêmes des fondamentalistes religieux ou parce qu’ils redoutent une réponse très négative d’une bonne partie de leur électorat. 


 Il faut dire que le contre-exemple chinois est plutôt terrifiant. Les camps de rééducation religieuse ouverts par le gouvernement chinois pour lutter contre l’islamisme sont du pur lavage de cerveau politique, ce qui n’est pas acceptable non plus. 


 Mais entre le laissez-faire idéologique et le lavage de cerveau n’existe-t-il pas un juste milieu ? 


 Une approche molle 


 Le dernier attentat terroriste de Londres remet en question l’approche idéologique molle utilisée pour lutter contre le fondamentalisme religieux. 


 Le terroriste en cause avait été libéré après huit années de prison pour complot terroriste. À l’évidence, la sanction était insuffisante. Il est improbable que davantage d’années en prison l’aient dissuadé de commettre un attentat. 


 Les cours de déradicalisation qu’il avait suivis en prison n’étaient pas parvenus à le convaincre. 


 Il apparaît évident que les dirigeants des démocraties qui courtisent des pays islamistes et qui refusent d’attaquer les croyances religieuses fondamentalistes nuisent à la déradicalisation. 


 Nous subissons donc les conséquences de notre incohérence politique et idéologique.




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