Après de « tumultueux débats », les « boys scouts » libéraux, animés du souffle « nouveau » inspiré par leur chef de troupe, le Baden-Powell libéral Philippe Couillard, ont finalement accouché d’un œuf de mouche en se prononçant contre le prolongement des heures d’ouverture des bars de 3h00 à 5h30.
À l’origine de ce débat « enflammé » une résolution de la Commission-Jeunesse du PLQ qui demande au Parti libéral du Québec de s'engager, dès son retour au pouvoir, à augmenter de 3h à 5h30 les vendredis et samedis soir l'heure de fermeture des bars, tavernes, boîtes de nuit et autres débits de boissons afin de rentabiliser davantage l'industrie du divertissement nocturne, dans un souci de développement du tourisme.
La veille, le bon docteur Couillard et ancien ministre de la santé dans le cabinet du tristement célèbre Jean Charest avait refusé de se prononcer sur le sujet, alléguant, dans sa grande sagesse, vouloir laisser les jeunes débattre de la question. « Ça fait au moins parti d'une des préoccupations que la jeunesse a, laissons-les s'exprimer, en discuter et on reviendra là-dessus ».
Pour sa part, un des «chefs de patrouille » de Baden-Powell, le député libéral Robert Poeti, porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique, n'était pas contre l’idée de la Commission-Jeunesse qu’il juge intéressante» tout en ajoutant qu'il faudrait parler avec les propriétaires et associations de bars. «Ce n'est pas quelque chose que je réfute et à laquelle je dis non d'emblée, pas du tout. Je pense qu'il faut le regarder, c'est intéressant.»
Quant à son collègue de « camp », Yves Bolduc, responsable de la santé, il semblait moins enthousiaste à l'idée, rappelant les impacts de la consommation excessive d'alcool sur la santé publique. «Il faut quand même faire attention parce que si les heures des bars se perdurent dans le temps, les gens sortent plus longtemps, ils ont plus de chances de consommer de l'alcool. Ce sont des discussions qui doivent avoir lieu, mais il faut rappeler aux Québécois qu'il faut quand même avoir une discipline de ce côté-là: consommation raisonnable.»
Mis à part ce « débat de société prioritaire » que représente l’ouverture des bars, il est intéressant de constater à quel point les « boys scouts » de l’oligarchie libérale en mènent large si on se fie au thème du congrès « Un Québec qui rêve sans limites ».
À cet effet, parmi les propositions adoptées, on retrouve une résolution visant à réformer le mode d’attribution des places en garderie à 7 $ en accordant la priorité des places dans les centres de la petite enfance en fonction du revenu des parents plutôt que de la date d’inscription à la liste d’attente, et ce, dans le but de favoriser l’accès aux populations défavorisées. Pour sa part, bien que favorable au principe, leur chef s’est opposé à cette mesure alléguant l’argument de la confidentialité.
Sur le thème de la mobilité sociale, les jeunes libéraux ont adopté plusieurs propositions visant à promouvoir la justice sociale et l’égalité des chances, des mesures généralement associées à la gauche. À titre d’exemples, les boys scouts « new generation » comptent mandater le prochain gouvernement libéral afin qu’il procède à des baisses d’impôt pour les moins nantis et qu’il offre des congés payés pour les parents d’enfants malades.
Toute une odyssée attend nos boys scouts dans la forêt boréale libérale en compagnie de Baden-Powell dont la devise semble s’articuler davantage autour du « toujours prêt » à mettre son siège dans le sens de l’histoire plutôt que dans l’intérêt public!
Congrès des jeunes Libéraux
Les scouts de Baden Powell enflammés...
Couillard toujours prêt à mettre son siège dans le sens de l'histoire
Tribune libre
Henri Marineau2091 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
12 août 2013@ Mme Ferretti,
Je tiens d'abord à vous remercier pour votre "compassion" à mon égard...Ceci étant dit, je dois vous avouer humblement que, depuis le départ décevant de Jean-Martin Aussant et le désistement tout aussi décevant de Catherine Dorion de la course à la chefferie d'ON, ma ferveur oniste tend à s'effriter légèrement d'autant plus que les deux candidats qui se sont manifestés jusqu'à maintenant n'ont pas eu l'heur de susciter mon enthousiasme!
Enfin, je laisse le temps faire les choses...ON ne sait jamais ce que les aléas de la politique peuvent nous réserver!
Au plaisir,
Henri Marineau
Archives de Vigile Répondre
12 août 2013Texte au style savoureux, monsieur Marineau.
Cela étant, comme ON non seulement n'empêchera pas -la favorisera au contraire- la ruée fort possiblement victorieuse vers le pouvoir de ces scouts, boys et girls, déguisés en Robin des Bois, façon disciples de notre mère Thérésa, je me demande, pleine de compassion, comment vous allez pouvoir voter, lors de la prochaine élection.
Bien à vous,
Andrée Ferretti.