Le réseautage par des séances d’information sur la vie et l’emploi en région

Tribune libre

Le réseautage par des séances d’information sur la vie et l’emploi en région, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Doudou SOW*
Le réseautage, qui est le mot le plus fréquemment utilisé dans les stratégies de recherche d’emploi, donne des résultats concrets si, et seulement si, le chercheur d’emploi immigrant l’utilise à bon escient.
La première forme de réseautage du candidat inscrit en régionalisation de l’immigration consiste à assister aux séances d’information sur la vie et l’emploi en région à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ). C’est le lieu où le nouvel arrivant rencontre, souvent pour la première fois, le partenaire régional qui vient sensibiliser et recruter des personnes intéressées à s’établir dans sa région. Il est également possible que les organismes de régionalisation basés à Montréal, ou même les agents du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles (MICC), référent directement les nouveaux arrivants à ces activités de promotion sur les différentes régions du Québec.
Des conseils pratiques pour une communication efficace
Il faut que le candidat sache comment convaincre le partenaire régional, qui est en contact avec les employeurs et les institutions du milieu, du bien-fondé de son projet de vie en région et pourquoi celui-ci devrait investir beaucoup d’énergie sur lui en facilitant ses démarches d’établissement en région. Devant le nombre de candidats potentiels qui se présentent devant les partenaires régionaux, la personne immigrante, intéressée à s’établir en région, doit réussir à se démarquer de manière convaincante pour bien expliquer son projet, mais aussi pour signifier son intérêt réel à migrer une seconde fois.
Parfois, certaines personnes immigrantes commettent une erreur en établissant un premier contact avec le partenaire régional. Quand nous occupions le poste de conseiller en emploi et à l’établissement en région, à l’organisme Promotion Intégration Société nouvelle (PROMIS), nous déconseillions au candidat qui approchait, à la fin de l’exposé, le partenaire régional, à la BAnQ ou dans un organisme partenaire établi à Montréal, en lui disant en ces termes : « Je suis prêt à déménager dans ta région, si tu me trouves un emploi.»
Il est vrai que l’emploi est la pierre angulaire de la régionalisation de l’immigration, mais il n’en demeure pas moins qu’une telle condition exprimée par le candidat peut être contreproductive. La preuve en est que, les quatre organismes voués à la régionalisation demandent également aux personnes immigrantes de considérer sérieusement le côté social, environnemental, ainsi que la qualité de vie dans les régions.
Le partenaire régional écoutera, certes, le nouvel arrivant, mais se dira dans son for intérieur que celui-ci est dans le champ (en français québécois) ou complètement à côté de la plaque (expression française) pour la bonne et simple raison qu’au Québec, l’emploi s’obtient par des démarches structurées et ciblées. Au lieu de s’exprimer de la sorte, le candidat inscrit à la régionalisation de l’immigration a tout à gagner en montrant à son interlocuteur régional son talent de communicateur. Par exemple, il peut lui dire qu’il s’est bien renseigné sur la région par le biais des organismes montréalais œuvrant dans la promotion de la régionalisation de l’immigration : Promotion Intégration Société nouvelle (PROMIS), ou Collectif des femmes immigrantes du Québec (CFIQ), ou Carrefour Bio Local Emploi (Carrefour BLE) ou Accueil liaison pour arrivants (ALPA). Et, d’après les informations qu’il a pu ainsi obtenir, son profil correspond bien aux besoins de la région ciblée. À ce titre, il souhaiterait convenir d’un rendez-vous avec lui dans le but de venir visiter sa région afin d’avoir une idée exacte sur les potentialités et le cadre de vie.
Cette démarche est une bonne entrée en matière et le partenaire régional est aux anges en entendant de tels propos. En effet, en s’y prenant selon l’argumentaire développé, l’immigrant exprime une motivation supplémentaire au choix de sa région et lui montre aussi qu’il a pris la peine de chercher des informations pertinentes sur celle-ci. Il a déjà pris contact avec les organismes établis à Montréal qui ont développé une solide expertise de la régionalisation de l’immigration. Puis, il lui démontre qu’il est prêt à ce qu’ils travaillent ensemble pour les démarches et l’accompagnement du processus de régionalisation de l’immigration.
L’auteur est sociologue-blogueur, conférencier et conseiller en emploi pour le projet Mentorat Québec-Pluriel au Carrefour jeunesse-emploi Bourassa-Sauvé.

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Sociologue de formation, spécialisé en Travail et organisations, l’auteur
est actuellement conseiller en emploi pour le projet Mentorat
Québec-Pluriel au Carrefour jeunesse-emploi Bourassa-Sauvé
(Montréal-Nord).





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