Alors que les dernières années du gouvernement néo-démocrate albertain de Rachel Notley voguaient la galère de façon plutôt attentiste, le fougueux Jason Kenney arrive à la barre de la province bien décidé à lui redonner toutes ses lettres de noblesse d’antan, notamment sur le plan économique.
De son côté, le premier ministre du Québec, François Legault, ardent défenseur du nationalisme québécois, hérite du laxisme du gouvernement Couillard eu égard aux politiques centralisatrices du gouvernement fédéral.
Toutefois, force est de constater que et Jason Kenney et François Legault bénéficient grandement de l’appui d’une forte majorité de leur population respective, une situation qui les conforte dans leur point de vue respectif relativement à la construction d’un oléoduc vers l’est, passant nécessairement sur le territoire du Québec.
La position de François Legault est claire, les Québécois ne veulent pas de cet oléoduc qui ne bénéficie aucunement de l’acceptabilité sociale. Par contre, des milliers d’emplois sont actuellement en péril en Alberta si son pétrole ne peut trouver une porte de sortie vers l’est.
C’est devant ce mur idéologique que s’est terminé le Conseil de la fédération, Jason Kenney arguant que l’environnement est de juridiction fédérale, François Legault, de juridiction provinciale… Une saga qui risque de jouer un rôle clef dans la prochaine campagne électorale fédérale!
Démolition de l’église Saint-Cœur-de-Marie
Par voie de communiqué, la Ville de Québec souligne qu’elle s’est engagée à conserver huit églises à valeur patrimoniale exceptionnelle. Or, l’église Saint-Cœur-de-Marie, construite entre 1919 et 1921, n’est pas dans la liste.
Devant l’imminence des travaux de démolition, la Fédération Histoire Québec a notamment envoyé une lettre à la ministre de la Culture et des Communications du Québec, Nathalie Roy, concernant une demande de classement de l’église Saint-Cœur-de-Marie. L’organisme estime que l’église a une valeur patrimoniale « nationale ».
Peine perdue, l’église Saint-Cœur-de-Marie sera mise à terre sans vergogne par les grues des démolisseurs telle une vulgaire résidence abandonnée. « En santé, on parle d’euthanasie ou encore de soins de fin de vie. En culture, on utilise les mêmes pratiques, mais on n’en parle pas beaucoup… » a confié Serge Routhier, un citoyen passionné d’histoire et d’architecture.
À mes yeux, ce bijou architectural possède une valeur patrimoniale incontestable qui méritait les coûts de rénovation inhérents à sa survie. Malheureusement, considérant que les neuf versions du projet que le promoteur souhaitait réaliser ont été refusées, le futur emplacement de l’église risque de se transformer en espaces gazonnés et clôturés…Un bien triste dénouement!
Henri Marineau, Québec
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