Trois mots qui résonnent dans le monde de l’humour depuis quelques jours et qui ont atteint leur paroxysme lors du « Gala les Oliviers ». Une saga déclenchée par le retrait du gala d’un numéro que devaient présenter les humoristes Mike Ward et Guy Nantel. Un numéro qui, aux dires de plusieurs observateurs, ne portait atteinte à la réputation de qui que ce soit.
Toutefois, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est le fait que la décision du retrait de ce numéro ait été prise par l’avocat du diffuseur, ce qui m’apparaît déborder outrageusement les compétences et les droits du plaignant en la matière. À mon sens, nous sommes devant un cas pathétique où les humoristes risquent d’être littéralement muselés dans les textes présentés sur les scènes de l’humour par des intervenants « frileux » dont le jugement et l’expertise laissent carrément à désirer.
Nonobstant le triste épisode de Jérémy Gabriel qui faisait preuve d’un manque de respect inacceptable de la part de Mike Ward, il m’apparaît que l’humour, par définition, ne peut s’empêcher d’écorcher au passage quelque personnage public que ce soit pour autant que les basses attaques personnelles en soit exclues.
En conséquence, tant et aussi longtemps que l’humour respectera les « règles de l’art », nous devons permettre aux humoristes d’utiliser leur « libre expression », à défaut de quoi nous risquons de nous retrouver devant des humoristes attiédis par une censure omniprésente au grand dam des amateurs d’humour!
L'humour au banc des accusés
La liberté d'expression
Tribune libre
Henri Marineau2093 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
16 mai 2016En bout de ligne, cette censure s'est avérée un coup de marketing génial de la part de R-C. Une cote d'écoute record, dépassant de loin les Gémeaux: http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2016/05/16/004-gala-olivier-2016-auditoire-2-millions-record.shtml
Finalement, [ce sketch supposément sulfureux->https://www.youtube.com/watch?v=6Pa7ErlBbYI], était bien ordinaire.
Archives de Vigile Répondre
16 mai 2016Cet incident sur l'humour n'est, en fait, que la pointe de l'iceberg de la perte de nos libertés. Les humoristes se sont tenus debout. Quand la population du Québec va-t-elle ainsi cesser de ramper. Ce gala de l'humour est le signe avant-coureur de ce qui nous attend si nous ne nous réveillons pas.
Ernest Dufresne