Se rangeant du côté de Couillard

La FFQ à la défense des femmes musulmanes

Tribune libre

Les conclusions des États généraux de l'action et l'analyse féministes de la Fédération des femmes du Québec qui se sont tenus en fin d'année 2013 ont fait ressortir, entre autres, le fait que le projet de charte de la laïcité du gouvernement québécois se faisait «sur le dos des femmes musulmanes».
Une dérive qui incarne à mon sens un type de féminisme exalté qui dérape complètement des balises du projet de loi 60 qui propose essentiellement l’interdiction des signes religieux ostentatoires en milieu de travail pour les employés (es) de l’État.
Alors, d’où vient ce branle-bas de combat absolument disproportionné avec la réalité du contenu du projet de charte de la laïcité qui ne plaide qu’une congruence minimale entre un État laïc et la religion?
À titre d’argumentaire, la directrice Alexa Conradi allègue qu’il faut « qu'on réussisse à s'écouter collectivement davantage[et] trouver le moyen de faire la paix avec notre histoire et avec la religion pour être capable de mieux débattre».
Je retiens de cet argumentaire deux groupes de mots qui, sans nommer les concepts qu’ils véhiculent, les englobent par ricochet, à savoir « s’écouter collectivement », le second « faire la paix avec la religion ».
Le premier vocable réfère au multiculturalisme débridé à la Trudeau qui a conduit au dérapage social auquel sont confrontés aujourd’hui certains pays européens qui n’aspirent à rien de moins que l’accession à leur indépendance tel que très bien détaillé par Pierre Godin dans sa dernier chronique. http://www.vigile.net/Ecossais-et-catalans-face-a-leurs
Le second, non moins pernicieux, évoque les dangers de l’intégrisme musulman qu’une telle supposément « paix avec la religion » peut entraîner dans son sillage, l’islam représentant en soi la « seule » religion acceptable.
Enfin, par un tel discours, la FFQ, par la voix d’Alexa Conradi, ne fait qu’attiser le feu de la discorde au détriment d’une position tempérée qui aurait pu créer le canal de communication favorable à un climat propice à « mieux débattre » des véritables enjeux soulevés par le projet de loi 60.

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 janvier 2014

    Encore une fois la lecture du livre de Djemila Benhabib, «Les soldats d'Allah à l'assaut de l'Occident», en particulier le chapitre VII, pp. 199 et ss., fournit une explication très claire de la position actuelle de la FFQ sur la Charte. Déjà, en 2009, il y avait de l'intégrisme musulman dans le décor.

  • François Ricard Répondre

    15 janvier 2014

    "Québec inclusif" prétend que l'interdiction de porter des signes religieux ostentatoires par les employés de l'État empêchera certaines femmes de travailler comme fonctionnaires parce qu'obligées d'enlever un voile auquel elles tiennent mordicus. Elles seraient donc "exclues" .
    Pourtant ces mêmes femmes s'auto-excluent déjà de certaines fonctions, comme de travailler à la SAQ car il ne leur est pas permis de manipuler des boissons alcooliques. Faudrait-il, pour les "inclure" dans notre société, fermer la SAQ et, par le fait même, tous les débits de boissons?
    Ce voile, qu'on veut nous imposer, cache bien plus que des cheveux.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 janvier 2014

    La FFQ devrait lire la déclaration du Caire à propos de la charia.
    Alain Wagner sur les maires qui introduisent la charia en France
    http://www.dailymotion.com/video/xlhgys_alain-wagner-sur-les-maires-qui-introduisent-la-charia-en-france_news