Devons-nous ériger la pierre tombale du peuple québécois après un tel désastre? La clique libérale s'est réinstallée au pouvoir! Aurons-nous de nouveau un jour une prise sur notre peuple pour l'amener à se dire Oui à lui-même au lieu de craindre un référendum, alors qu'il s'en tient régulièrement en Suisse et en Californie?

Personnellement, j'impute l'état d'esprit de notre peuple au travail de sape de longue haleine entrepris et poursuivi systématiquement et inlassablement par les traîtres parmi les nôtres : Trudeau, Marc Lalonde ('' On n'a pas à répondre aux arguments des séparatistes, on n'a qu'à les battre! '' (sous-entendu par n'importe quels moyens)), Garcia, Chrétien, Bourassa, Charest, Couillard.. Jamais ils n'ont pris part à un débat rationnel, mais toujours fait peur à notre peuple qui n'a jamais connu la liberté et est habitué de se soumettre à l'autorité de ses métropoles française et anglaise, puis de l'occupant et de l'Église. D'autres populations font un sort à ceux des leurs qui les desservent, la nôtre choisit plutôt la paix sociale, bien que notre assemblée nationale et notre Première ministre aient fait l'objet d'attaques et de menaces.

Il est facile d'être meilleur stratège après la bataille. La Charte aurait pesé davantage si les élections s'étaient tenues en décembre malgré le gouvernement minoritaire prévisible? ou la fin de la Commission Charbonneau qui blâmerait plus le PLQ que le PQ?. Mais la sempiternelle stratégie libérale était prévue et se serait appliquée, avec peut-être les mêmes effets. Personnellement je déplore qu'Anne-Marie Dussault ait laissé Couillard faire ce que Charest avait fait à l'égard de Pauline Marois : dès qu'elle ouvrait la bouche pour parler, il couvrait à répétition ses propos par des '' Madame Marois! Madame Marois! ''; par contre, Couillard a pu exposé ses propos vides en toute quiétude! Des journalistes ont dit que Pauline avait paru nerveuse, tandis que Couillard avait paru calme... Catherine Saint-Pierre et Louise Fruhla se sont comportées de la même manière lors de débats à la radio ou à la télé. Depuis toujours, les libéraux d'Ottawa et de Québec coupent la parole aux autres intervenants, prennent le plancher et ne le quittent pas si on les laisse faire!!! L'arrivée de Pierre Karl Péladeau aurait sans doute porté davantage si Madame Marois avait présenté son dauphin après une victoire; ce qui devait être un bon coup a servi de prétexte à nos adversaires (comme les Yvettes) pour ameuter l'inconscient collectif québécois... Comme son père, notre fils héritier et principal espoir dans la lutte à finir entre les empires Québécor et Desmarais, aura à se lever pour affronter l'establishment canadien (qui, lors d'une assemblée durant la campagne, a hué Madame Marois, fait que les médias ont pratiquement étouffé), pourra recruter tous les vice-présidents nationalistes du nouveau Québec Inc. et avec eux faire enfin valoir un Québec propriétaire, prospère et maître de son destin à notre population ignorante de son passé et de son histoire, inconsciente, sans mémoire, asservie et avachie. Péladeau pourrait s'adjoindre Aussant pour former une équipe formidable auprès du milieu des affaires et de l'entrepreneuriat.Par ailleurs, comment atteindre, convaincre la jeunesse des moins de 34 ans dans son individualisme, son indifférence, sa simple recherche de son intérêt immédiat, qui se dit citoyenne du monde, donc citoyen de nulle part? Elle qui parle quatre langues (mal le français, mais pire que nous). Elle que l'anglais ne dérange pas et les voiles non plus. Faudrait leur expliquer que les autres pays où ils voyagent sont indépendants, décident de leur sort sans que leur voisin mette la hache dans leurs décisions ou les sabote. Comme le reste des nôtres : en leur montrant que tous les Québécois auraient plus d'argent dans leur poche, un meilleur niveau de vie, une vie individuelle, familiale et collective meilleure! Le mouvement souverainiste actuel aura-t-il été celui d'une seule génération? Non, à toutes les époques les nôtres ont tenté de relever la tête, ont connu des regains autonomistes. '' Aucun empire n'est éternel '', disait Groulx; aucun parti, aucun groupe privilégié non plus! Couillard voudrait qu'on ne regarde que devant, pas le passé du PLQ qu'il traîne malgré lui. Parler d'indépendance ou de référendum ou de charte divise les Québécois; ben tiens! la majorité n'est plus la démocratie? pourquoi ce serait toujours nous qui devrions souffrir? nous ouvrir aux autres en nous nous coupant aux quatre veines pour prouver que nous ne sommes pas racistes?

Depuis 80, deux mensonges non fondés ont été répétés sans cesse à notre population bonasse : les Québécois ne veulent plus entendre parler de souveraineté et les Québécois ne veulent plus entendre parler de référendum. Or depuis, les sondages les disaient favorables à la souveraineté à hauteur de 37 à 45 p. cent!!! Or ce n'est qu'après une semaine de la dernière campagne électorale que j'ai vu un sondage disant qu'ils étaient défavorables à la souveraineté (ou à un référendum?) à hauteur de 68 (?) p. cent. Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose... Mentez longtemps, il reste beaucoup... Certes on nous dit que les électeurs n'ont jamais tort; qu'il faut respecter la décision démocratique, les croire intelligents. Mais il ne serait peut-être pas mauvais que, de temps en temps, on leur dise : vous voulez absolument crever, disparaître comme peuple? eh bien, crevez! on ne peut pas vous sauver malgré vous, si vous êtes masochistes et suicidaires! La tentation est grande. Il faudra bien, un jour, que quelqu'un botte le derrière à notre bon peuple de locataires endormis et heureux, lui remette les yeux vis-à-vis des trous et la réalité devant les yeux : après les Indiens que nous fréquentions, avec qui nous avons fini par vivre en bonne entente (sauf les Iroquois), nous étions la Nouvelle-France, le Canada c'était nous; que depuis que les Français ont eu l'indélicatesse de nous donner aux Anglais, depuis 250 ans jusqu'à aujourd'hui et depuis 147 ans après que ceux-ci ont fondé LEUR Canada, ces Anglais font tout ce qu'ils peuvent pour faire disparaître les Canadiens français et les Québécois francophones, de préférence sans que nous disions un mot! Pendant ce temps, nous, nous discutons, nous nous interrogeons et notre population diminue, au point où nous n'avons plus le poids pour imposer notre identité... Avons-nous échapper notre peuple? Est-il trop tard? Si Péladeau les réveille, il ne fera que poursuivre une tradition familiale et leur fait voir un avenir meilleur où ils ne seront plus des citoyens de 2e classe dans un pays ayant pour reine celle d'un autre pays, mais se croyant autonome. C'est vrai que les Canadiens anglais ont la tête en Angleterre et les pieds aux USA; mais quand ils doivent prouver qu'ils ne sont pas Américains, ils nous prennent par le chignon, nous brandissent comme signe distinctif... PKP pourra peut-être expliquer à Françoise David que les affaires, c'est les affaires dans un contexte qu'on ne choisit pas et qui a ses propres règles, mais que travailler au bien commun se joue sur une toute autre patinoire. Les chers syndicats qui ont amené un peu de justice par rapport aux patrons passés, anglais ou autres, qui ont menacé Sam Steinberg et Malenfant de leur fermer leur entreprise ou saccager un grand projet, sans parler d'événements plus récents, ont peut-être une influence indue ou mal placée aujourd'hui; il faut peut-être rééquilibrer la donne... PKP ayant une formation de philosophe, nous pouvons espérer beaucoup de lui. Il faut peut-être que l'écologie de notre planète, que nous achevons de malmener, permette un peu de répit à notre peuple et lui permette d'exploiter son pétrole d'Anticosti pendant que nous recourons davantage à nos surplus d'électricité et que nous nous enrichissions collectivement comme la Norvège, l'Écosse et Terre-Neuve l'ont fait. Avant que le Québec ne soit un modèle parfait en tous domaines et avant de déterminer sa personnalité, il faut d'abord qu'il existe et nous devons le faire venir au monde.

Notons que des revirements importants tiennent parfois à peu de choses. Si le prof Lauzon ne s'était pas présenté dans Outremont et obtenu 5000 voix, Rebello n'aurait pas perdu par 2000 voix, et au lieu de la percée de Mulcair, on aurait vu une percée du Bloc! il n'y aurait pas eu peut-être ensuite la vague orange, qui n'était qu'un vote parqué chez Layton par le mouvement souverainiste et les Québécois qui voulaient à tout prix contrer Harper. C'est cette même masse québécoise qui avait voté Mulroney contre les Libéraux. Ce sont deux exemples de notre influence massive, mais que les observateurs fédéralistes, et surtout le Canada anglais, n'est absolument pas en mesure de voir; ils y ont vu un appui du Québec au Parti conservateur, puis au NPD.

Les fédéralistes pourront-ils éternellement agiter un épouvantail, un fétiche voudou, pour rasseoir notre peuple, le lobotomiser et contrer ses aspirations les plus légitimes, telles notre Charte sur la laïcité et nos valeurs, la Loi sur le droit à mourir dans la dignité? Ils vont même avoir le culot de les reprendre à leur compte, édulcorée dans le cas de la charte, et s'en attribuer le mérite! Les fédéralistes ont à leur service l'essentiel des médias et des journalistes qui manipulent à l'année le cerveau des nôtres sans afficher franchement leurs couleurs, privant notre peuple d'un débat sain et réfléchi comme en Europe. Les fédéralistes, particulièrement le PLQ et le PLC, visent principalement à occuper le pouvoir, à tuer le temps pour nous priver de toute influence en espérant que les vagues souverainistes passent et qu'ils nous aient à l'usure dans leur arrogance si caractéristique... Les tiers-partis ou nouveaux partis ont avancé des positions intermédiaires qui atténuent le bipartisme systématique et il semble qu'une proportionnelle modérée ne nous favoriserait pas. La CAQ et QS ayant fait de légers gains et le PQ étant passé d'une majorité annoncée à la déconfiture, on ne voit pas une coalition se former entre ces trois partis pour empêcher que le PLQ ne reste au pouvoir pour une éternité ou deux... Néanmoins, l'article de Michel David dans le Devoir du 2014-04-15 (Toutes les pierres) indique bien que les trois partis n'ont pas de quoi triompher et ont intérêt à s'unir contre leur adversaire commun!!! Le PQ doit bien réfléchir et analyser la situation et faire un post-mortem approfondi, mais sans ouvrir son jeu sur la place publique, entre ses protagonistes, oui; pas de déchirement et de règlement de comptes publics, cela ne ferait que l'enfoncer davantage!

Un retournement de contexte se produira peut-être un jour. Le PLQ se battra lui-même par corruption, bien que notre peuple vienne de nous montrer que ni la corruption ni les scandales ne l'impressionnent. Le peuple a une mémoire de six mois... Je me souviens ? Je me souviens de rien du tout, et ne venez pas me demander un effort ou une décision! Tout va très bien, Madame la Marquise. J'ai toujours affirmé que la première loi de la matière, l'inertie, s'appliquait aussi à la politique. Conséquence, il faut un maximum de pression pour obtenir un minimum de changement; on ne peut se permettre le luxe de choisir deux objectifs, il faut bien choisir son objectif principal et tout mettre en oeuvre en fonction de celui-ci.

Une seule solution s'impose à mon esprit depuis 80 pour annuler la propagande fédéraliste mensongère : faire valoir à notre population tous les arguments contrant les frayeurs économiques et financières. Nous avons 43 ans de lessivage de cerveau à inverser! Nous devons répéter ad nauseam les arguments exposés par Aussant (réponses systématiques à chacune des craintes économiques dans une conférences sur YouTube ou sa documentation), Gobeil (Un gouvernement de trop) et Lisée (Comment mettre la Droite K.-O. en 15 arguments) et dans divers argumentaires du PQ. Contrer le faux argument de la péréquation. Montrer les possibilités énormes comme l'électrification de nos transports mis en avant lors des dernières élections, le monorail électrique suspendu reliant toutes nos grandes villes; la possibilité que nous devenions les Arabes de l'hydrogène puisque nous sommes les seuls à posséder eau et électricité en abondance; notre réserve exceptionnelle d'eau potable qui vaudra bien plus que le pétrole bientôt; que bien que nous n’ayons plus qu'un vote sur 13 dans cette camisole de force const 23 p. cent de la population canadienne.

Nous devons répéter une réponse valable et convaincante à chaque objection d'ordre économique, en chiffrant les résultats. Les Québécois veulent savoir ce qui restera dans leur compte en banque après réalisation de nos projets, de l'indépendance, etc.

Un exemple pour faire image aux plus difficiles à convaincre : '' Ton chèque de paye, le donnes-tu à ton voisin en lui disant : '' Mon bon voisin, dépose ça dans ton compte de banque. Si tu y penses et quand ça t'adonneras, tu m'en redonnera un peu, à tes conditions! Évidemment c'est une excellente manière de ne recevoir que des miettes! que tel n'est pas la façon dont le Québec forgera son avenir...!