Hécatombe dans les CHSLD

L’imputabilité, un passage obligé

Le hasard fait bien les choses!

Tribune libre

 


 


Les dernières révélations entendues à l’enquête de la coroner Géhane Kamel eu égard à des courriels faisant mention d’appels à l’aide demeurés sans réponse dans les CHSLD lors de la première vague de la pandémie en mars 2020 nous ramènent inévitablement à la question de l’imputabilité.

Or, compte tenu des informations qui ont été dévoilées à ce jour à l’enquête de la coroner, il m’apparaît difficile de ne pas mentionner, dans la foulée de l’imputabilité, la cellule de crise du gouvernement en mars 2020, soit François Legault, Horacio Arruda et la ministre de la Santé de l’époque, Danielle McCann, sans oublier la ministre des Aînés, Marguerite Blais.

On pourra toujours invoquer l’existence d’un maillon faible dans la chaîne de données des informations, il n’en demeure pas moins que les gestionnaires situés en haut de la pyramide sont de facto imputables des décisions qui sont prises par des subalternes ayant un lien d’emploi avec eux.

Malgré la connotation « négative » véhiculée par la notion d’imputabilité qu’il faut distinguer, en passant, de la culpabilité qui suppose la commission d’une faute intentionnelle, il n’en demeure pas moins qu’un jour ou l’autre, les différentes enquêtes en cours devront mettre le doigt sur les personnes imputables eu égard à l’hécatombe dans les CHSLD, et ce, dans le but d’éviter que les mêmes erreurs ne se reproduisent dans l’avenir.

Le hasard fait bien les choses!

Il y a quelques jours, François Legault, en point de presse, lançait l’idée qu’il apprécierait que les Québécois puissent accueillir 20 à 25 personnes à leurs repas des Fêtes. Or, quelques jours plus tard, au moment où le gouvernement était bombardé de toutes parts par les partis d’opposition sur l’hécatombe dans les CHSLD, le ministre Dubé annonçait en grandes pompes que les rassemblements des Fêtes pourront être étendus à 20 personnes…Le hasard fait vraiment bien les choses, n’est-ce pas?


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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