Manifestement, les candidats à la chefferie du Pari québécois (PQ) ne se bousculent pas au portillon. C’est du moins ce qui est ressorti du dernier Conseil national du PQ tenu à Trois-Rivières récemment, à part quelques timides interventions du député de Jonquière, Sylvain Gaudreault, et de la députée de Joliette, Véronique Hivon.
En guise d’argumentaire, tous les deux s’entendent pour affirmer que la priorité doit être mise sur la refondation du parti avant d’aborder quelque course à la chefferie du parti.
«La réflexion se poursuit…Je ne suis pas dans mon rôle individuel à ce stade-ci, je suis dans le travail collectif qu’on a à faire, comme parti, avec les militants», a commenté Sylvain Gaudreault.
«J’ai un équilibre entre transparence et pudeur, par rapport à ça. Il faut respecter ça», a fait valoir Véronique Hivon. De son côté, Pascal Bérubé reconnaît qu’il n’a «pas d’indications» que d’autres candidats seraient intéressés pour le moment.
Aux yeux des militants, le congrès extraordinaire du PQ prévu l’automne prochain permettra de brasser les idées en vue de la future course à la chefferie, qui suscite, il faut bien l’admettre, peu d’enthousiasme pour le moment.
À cet effet, les orateurs invités au Conseil national ont souligné que le PQ est passé, au cours d’une période de moins de quatre ans, d’une démarche orientée sur l’indépendance sous Pierre Karl Péladeau, à un report à un second mandat sous Jean-François Lisée. À ce sujet, «Je pense que ce n’est pas quelque chose qui nous a nécessairement aidés de se lancer, toujours, de manière très rapide, dans des courses à la chefferie et de se laisser définir uniquement par ces courses à la chefferie et ces chefs-là qui en venaient à définir l’essence et l’orientation du parti», admet Mme Hivon.
Dans tout ce brassage d’idées, je suis d’avis que le retour à sa base ne peut que redonner le souffle nécessaire à réanimer un PQ « agonisant », assommé par sa dernière dégelée du scrutin d’octobre 2018. Il lui reste trois ans pour se sortir de cette léthargie chronique, à défaut de quoi il risque de disparaître du feuilleton politique du Québec!
Henri Marineau, Québec
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