Quand l'incohérence gère la politique...

Feu vert pour Trans Mountain

Le loup dans la bergerie

Raison du refus:
Trop de textes soumis en peu de temps. Nous avons choisi celui s'intitulant « Mila, la paria ». Merci de votre compréhension.

 




Avec le jugement unanime de la Cour d’appel fédérale déboutant les communautés autochtones eu égard à leurs doléances au sujet des consultations qu’ils alléguaient « pipées », le gouvernement Trudeau a maintenant la voie libre pour poursuivre l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, à moins que les autochtones ne portent la cause jusqu’en Cour suprême du Canada.

En guise de rappel, en 2018, Ottawa a acheté au coût de 4,5 milliards le pipeline existant afin d’en garantir l’agrandissement. Lorsqu’il a approuvé une deuxième fois le projet l’an dernier, Justin Trudeau a promis de consacrer à la transition énergétique tous les revenus fiscaux supplémentaires qui découleront de l’exploitation de l’agrandissement ainsi que les profits de l’éventuelle revente du pipeline.

Tout un compromis! Imaginez, le nouvel oléoduc fera tripler le débit de pétrole et multiplier par sept le nombre de pétroliers au large de Vancouver, qui passera de 5 à 34 bateaux par mois, et, pour compenser l’incommensurable dispersion de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, les revenus fiscaux supplémentaires qui découleront de l’exploitation de ce monstre pollueur seront injectés dans la transition énergétique!

Et c’est ce même Justin Trudeau qui s’est engagé à ce que le Canada atteigne la cible de zéro émission nette de GES d’ici 2050. Il est même allé jusqu’à donner l’assurance qu’un gouvernement libéral dépasserait les cibles de l’Accord de Paris, qui consistent à réduire ses émissions de 30 % par rapport aux niveaux de 2005…. Cherchez la cohérence!

Le loup dans la bergerie

Faisant fi de l’anglicisation vertigineuse de la métropole, le cégep de la Gaspésie et des Îles, pour compenser la baisse substantielle de son effectif étudiant, a procédé à l’ouverture d’un campus anglophone à Montréal, lequel ne recrute que des étudiants étrangers venus surtout de l’Inde et de la Chine.

Il n’est pas facile d’attirer de jeunes étrangers à Gaspé ou aux Îles-de-la-Madeleine, explique Sylvain Vachon, responsable de cette initiative. C’est beaucoup plus facile à Montréal. Et il est plus simple de recruter des étudiants maîtrisant l’anglais que le français.

Autrement dit, les administrateurs du cégep, pour accroître leur clientèle étudiante, ont froidement fait entrer le loup dans la bergerie. Aux yeux du président du Mouvement Québec français (MQF), Maxime Laporte, « ce campus anglophone d’un cégep régional, qui accélère l’anglicisation de la région métropolitaine, n’a pas lieu d’être. On demande au ministre de l’Éducation de faire ses devoirs et de stopper l’hémorragie ».

Du côté de Jean-François Roberge, il s’est contenté d’exprimer qu’il avait « un problème à ce que ce soit exclusivement en anglais… On va leur demander d’inclure à tout le moins, dans chaque parcours, des cours de français. On va discuter avec eux pour corriger ce que moi je trouve une lacune assez importante. »…Toute une semonce, ce n’est sûrement pas avec des paroles aussi mièvres que le « loup » va quitter la « bergerie »!


Henri Marineau, Québec




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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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