Étudiants en colère
2 avril 2011
Madame Herdhuin,
Je souhaite de tout coeur que se réalise votre souhait généreux que vos enfants et vous-mêmes puissiez terminer vos études avec succès. Vous (nous) le méritons tous.
Je me rapelle d'un éditorial que j'ai écrit dans les années 80 sur les frais de scolarité. A l'époque (84), je suggérais qu'on les augmente. Quelle erreur !
J'argumentais que l'Ontario imposait beaucoup plus à ses étudiants et qu'en conséquence, les étudiants québécois devaient y mettre du leurs si ils voulaient un meilleur système d'éducation universitaire. Je me suis fourvoyé royalement.
Les frais ont augmenté, la dette des étudiants a augmenté, leurs chances d'emploi ont diminué et les services ne se sont pas améliorés.
Ce qui gâte la sauce davantage, c'est que la charge fiscale et les responsabilités des jeunes sont en train de s'alourdir avec le vieillissement de la population. Il n'y a rien ici qui améliorera le sort des étudiants et le nôtre si nous poursuivons dans cette lancée insensée d'endetter davantage les jeunes. Notre souveraineté n'en sera que davantage réduite.
Une fois de plus, les institutions financières et les politiciens à leurs solde sont en train d'hypothéquer nos chances de mieux s'assumer comme société.
Il nous reste la rue, la résistance civile....et le courage de nos convictions.