Qu'auraient fait Jean Lesage et René Lévesque ?
14 août 2013
Exiger des redevances élevées c'est un minimum. Il faudrait aller plus loin et demander des garanties que les promoteurs ne peuvent pas offrir. Ils peuvent sans difficulté signer avec le Québec un contrat prévoyant des redevances mais si l'utilisation de ce pétrole devient non rentable sur une ou deux décennies on se retrouvera sans redevance et avec une infrastructure inutile qui se dégrade dans notre environnement.
Une autre possibilité que vous évoquez est que les entreprises impliquées réussissent à faire payer l'essence au Québec de 25% a 50% plus cher qu'ailleurs en Amérique du Nord pour rentabiliser leurs investissements, ce qui annulerait la valeur des redevances. Il faudrait donc exiger au contrat une clause qui garantisse que les raffineurs québécois pourront acheter le pétrole du pipeline à un prix égal ou inférieur au prix international.
Au pire, le gouvernement fédéral subventionnera l'opération du pipeline pour que le prix de ce pétrole soit compétitif, et là encore les redevances reçues seront complètement annulées par le coût de ces subventions pour les contribuables québécois. Il n'y a qu'une garantie que cela n'arrivera pas et c'est de se séparer du Canada.