Pourquoi pas des cours de religion dans les écoles publiques!
12 février 2014
@ Anonyme (Qu'est-ce qui vous empêche de vous identifier, si je puis me permettre ?)
Petites précisions utiles, histoire d'éviter de tomber dans les généralités :
- La belle-soeur (catholique, mariée) de mon épouse enseigne la religion à l'école. À l'évidence, il n'y a pas que les prêtres, pasteurs et bonnes sœurs qui peuvent dispenser ce genre de cours en Allemagne !
- Il y a quelques semaines, j'ai vu dans le quotidien local (j'habite en banlieue de Francfort, dans l'État - ou « Land », au pluriel « Länder » en allemand, soit dit en passant! - de la Hesse) qu'une jeune femme enseignait depuis peu la religion musulmane dans une école de ma région. Sur la photo, elle n'était pas voilée !
Cela dit, l'histoire des rapports à la religion n'est pas la même en Allemagne (le Nord est à majorité protestante, le Sud, notamment la Bavière, à majorité catholique) qu'en France (à majorité catholique).
N'étant toutefois pas spécialiste de la question religieuse en Allemagne, sur laquelle vous semblez par ailleurs mieux renseigné que moi, je vous invite à trouver la réponse à vos deux questions dans les sources déjà citées (http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2011/02/28/en-allemagne-le-gouvernement-veut-integrer-l-islam-a-l-ecole-primaire_1486195_3208.html et http://www.cceae.umontreal.ca/IMG/pdf/Toscer-Angot-la_regulation_conflictuelle_du_pluralisme_religieux_en_Allemagne.pdf).
@ Ivan Parent
Je partage d'autant plus vos craintes que j'ai aussi connu l'époque pas si lointaine où nous récitions la prière à l'école. Pas plus que vous je ne souhaite de retour en arrière !
Je pense néanmoins que vous n'avez pas bien saisi le sens de mon intervention, qui rejoint pourtant vos préoccupations concernant la montée de l'islam.
Mon souhait est que l'État contrôle le phénomène religieux, et non le contraire !
Je suis en faveur de la disparition pure et simple des écoles privées confessionnelles au Québec !
Pour peu que l'État québécois veuille bien assumer la responsabilité de cet enseignement, comme en Allemagne, on éviterait les dérives actuelles dénoncées par Djemila Benhabib, qui, d'ailleurs, en paie aujourd'hui le prix...
Je me doute bien que ma suggestion ne fera pas l'unanimité, mais peut-on seulement y réfléchir en toute sérénité au moment où le débat sur la Charte de la laïcité bat son plein ?
Je sème une petite graine. Je suis curieux de voir ce qu'elle va devenir...
Cordialement,
Normand Paiement