Un bref commentaire sur les trois niveaux de lutte
27 juillet 2011
M. Cloutier,
Oui, je comprends bien que c'est théorique, ce qui ne veut pas dire que c'est inutile. Je ne suis pas un organisateur politique et je ne suis pas à la veille de me présenter à une élection.
Cependant, cette compréhension des trois niveaux de lutte m'a amené un nouvel argument.
La discussion classique est :
" - Vous allez crever de faim sans péréquation et, en plus, vous êtes endettés à mort.
- Nous sommes endettés, bien sûr, mais dans la moyenne de l'OCDE. Et si nous décidions de notre budget, on ferait telle ou telle chose (exemple financer le port de Montréal plutôt que celui d'Halifax, l'électricité au lieu du pétrole, etc) Ça vous bouche un coin?" (C'est du deuxième niveau.)
Maintenant, je peux répondre quelque chose comme :
"Nous avons une situation donnée, bonne ou mauvaise, peu importe. Avez-vous un plan? une proposition pour améliorer notre situation? Évidemment, non, car, pour vous, le Québec est une cause perdue entendue d'avance. Et c'est peut-être la première raison pour laquelle nous devrions être indépendants : trouver nous-mêmes la solution à nos problèmes plutôt que laisser les décisions à des gens qui ont une vision simpliste, incomplète et naïve de notre réalité." (C'est du troisième niveau.)
Quant à savoir si discuter avec eux est d'une quelconque utilité, c'est une autre histoire, mais j'ai mon idée là-dessus, j'y reviendrai.
Pour ceux que ça intéresse, je vous suggère de jeter un coup d'oeil aux commentaires de http://michelpatrice.wordpress.com/2011/03/20/what-would-we-do-without-equalization-payment/.
Michel Patrice