L’autonomie du Québec au sein du Canada : un « accommodement raisonnable » ?
25 juillet 2007
Je suis en accord avec mes commentateurs. La distinction minorité nationale et minorité ethnique est justifiée. Cette distinction a d’ailleurs été savamment expliquée et défendue par le philosophe Kymlicka. Je ne comptais pas refaire ce débat.
Or, cette article se sert très précisément de cette distinction comme prémisse. L’objectif de ce texte était très précisément de montrer comment ces deux minorités, évidemment historiquement et sociologiquement différentes, sont néanmoins politiquement engagés, à tort ou à raison, dans des problèmes similaires.
Ainsi, si on ne peut évidemment pas comparer les pommes et les oranges, on peut, me semble-t-il, s’intéresser au problème du pourrissement des fruits et, ultimement, tenter d’identifier les solutions les plus intéressantes.
Ce texte visait surtout à montrer que le Québec, en attendant qu’il se choisisse comme pays, est lui-même engagé dans cette lutte vers l’autonomie, vers l’accommodement et vers la reconnaissance des minorités culturelles à l’intérieur du Canada. Se faisant, il partage cette lutte avec ses propres minorités ethniques, mais ces derniers luttant à l'intérieur du Québec.
Pour maintenir une certaine cohérence dans son discours politique, le Québec et ses décideurs doivent conséquemment s'assurer que les principes qu'ils défendent sur la seine fédérale sont cohérants avec ceux mobilisés pour interagir avec ses propres minorités culturelles.