Ali Baba Charest et ses 40 voleurs
3 mai 2009
@ C. Montmarquette:
Cher Christian,
Mon but ici, n'est pas de faire un débat sur les défauts ou qualités de Charest, mais je ressens le besoin que certaines chose soient rendues claires et explicites.
Sans dire que Johnny Charest est le tout dernier des deux de pique en ce monde, il ne faut pas surestimer (surtout pas!) un tel adversaire, car sinon nous allons perpétuer le genre de mécanisme qui fait que nous ne la faisons pas, notre indépendance nationale...
Tu parles de contôle de ses émotions... Johnny avec les années, nous a offert différentes situations où il s'est «échappé». Je pense, entre autres nombreuses anecdotes, à la fois où il a traité la députée Elsie Martin de «chienne!» devant les caméras de l'Assemblée nationale; comme à la fois où, croyant que le micro près d'eux était fermé, il a dit à Monique Gagnon Tremblay et deux autres libéraux de l'opposition (en 1998) qu'il fallait «qu'ils apprennent à les haïr», en parlant de Lucien Bouchard et autres membres de ce gouvernement-là. Bouchard, d'ailleurs, avait offert une brève conférence de presse sur la chose...
Pour ce qui est de son mode d'expression, c'est à peu près du joual légèrement retravaillé, disons. On ne parle d'un grand tribun, avec Johnny-les-pattes-courtes. Et qu'on ne me parle pas d'un charisme du personnage en question , de grâce!
Un ratoureux? Oui, bien sûr; sauf que Patapouf, comme certains l'appellent, est tellement grossier et (et parfois, assez simplet) dans ses tactiques, qu'on le voit franchement venir d'avance. Ou sinon, on apprend assez vite de quoi il retourne, car John James C., n'excellerait pas dans l'art d'affacer ses traces.
Puis-je ajouter qu'en matière d'accomplissements, de choses positives faites pour le Québec, et carrément en termes d'intelligence, Charest fait paraître un gars comme feu Robert Bourassa comme un géant, comme un des grands personnages que la Terre aie portés? Et je ne dis pas cela, parce que je suis vraiment un admirateur de Bourassa. Mais la comparaison ne peut pas tenir une seconde.
Pour faire d'une longue histoire une courte: Charest paraît «grand», parce que le peuple québécois a courbé l'échine devant lui! Et parce qu'il est soutenu par la machine Gesca.
Notre Johnny, bonhomme bas sur pattes et aux horizons étroits, n'a pas plus l'étoffe d'un vrai chef d'état que Jean Chrétien pouvait l'avoir.
En outre, je pense que le peuple québécois s'est fait mal, très mal, en ne profitant pas des dernières élections pour le sortir du siège de premier ministre avec un magistral coup de pied au cul! Pourquoi? Parce ce n'est pas comme si nous ne savions pas que sa job, c'est d'affaiblir notre nation, pour que dans un avenir pas si lointain, nous ne puissions plus la faire, l'indépendance... mais malgré tout, nous «l'endurons» là où il est, en position de maître! Cela ne fait que nous faire paraître comme le peuple de «pas bons» que le Rest of Canada veut tant croire que nous incarnons...
Non, je respecte ton opinion, Christian, mais je pense qu'en l'occurence c'est le contexte, l'argent, et je dirais, un certain manque de combativité de notre nation, face à cet oppresseur contemporain, qui ont fini par créer la créature qu'est John James Charest. Pas autant son talent (limité) ni ses efforts à lui; que notre peuple fasse le bon choix, en 2013, et cette espèce de traître ne sera plus qu'un mauvais souvenir.
En revanche, si jamais son équipe et lui devaient être réélus, et bien, ils continueront le génocide symbolique du peuple québécois auquel ils se livrent, à nous livrer pieds et poings liés au Rest of Canada et aux grandes puissances financières de ce monde, depuis 2002.
Ça passe ou ça casse!