Quelques perspectives
20 février 2011
Votre analyse, comme toujours, est des plus pertinentes. Notre premier ministre bien-aimé a épuisé son capital de crédibilité, son semblant de gouvernement est usé à la corde et les coffres de l'état sont vides sauf pour les amis du régime. Bref, il n'a plus rien dans son jeu, sauf peut-être... le seul atout que les forces indépendantistes s'obstinent à lui laisser: la détestation que plusieurs d'entre eux entretiennent à l'endroit du Parti québécois et de son chef.
Nul doute qu'un Jean Charest aux abois va s'acharner de la manière la plus vile sur Pauline Marois. Malheureusement pour les indépendantistes, il pourra compter dans sa quête sans noblesse sur de nombreux appuis dans les rangs même de ses adversaires. Des gérants d'estrade qui se manifestent régulièrement, entre autres sur le site de Vigile et pour qui Pauline Marois n'est pas assez pure, pas assez dure, pas assez à gauche, ou à droite , ou au centre, pas assez ceci ou trop cela... bref, qui sont déçus de ne pas voir leurs vues épousées parfaitement par la direction du Parti québécois et qui ne se gênent pas pour le dire haut et fort même si ce faisant ils se trouvent objectivement à cautionner la campagne de salissage du chef libéral qui, à travers Pauline Marois, vise en fait l'ensemble de la mouvance indépendantiste.
Qu'on me comprenne bien: je ne me considère pas comme un partisan de Pauline Marois et je ne suis pas membre du Parti québécois. Je demeure très critique de la stratégie du PQ pour en arriver à faire l'indépendance mais un fait demeure: si les indépendantistes n'arrivent pas à taire leurs divergences pour s'unir contre l'ennemi commun, il n'y a plus qu'à faire une croix sur le pays à naître.
Je ne suis pas péquiste (pour moi "péquiste" et "indépendantiste" sont deux notions séparées, sans mauvais jeu de mot) mais aux prochaines élections, je vais voter pour le Parti québécois car ne pas le faire serait totalement puéril et stérile.