L'allié objectif?
26 janvier 2011
Vous avez tout à fait raison M. Lapointe, s'il advenait qu'un gouvernement conservateur majoritaire prenne le pouvoir aux prochaines élections, tous les paris sont ouverts quant au traitement qu'il réservera au Québec. Nous pouvons miser sur une rapide polarisation des rapports, surtout si le parti conservateur est balayé ici. Même sans cette victoire, le contraste entre ce que le Québec désire et ce que le Canada nous servira ne peut qu'aller en s'accentuant, puisque le PC semble avoir durablement implanté sa logique néoconservatrice aux débats politiques du Canada anglais.
Je vois mal comment les conservateurs pourraient composer avec une montée de l'indépendantisme québécois. L'absence de représentation québécoise au gouvernement (et sa piètre qualité...), combinée avec le discrédit des ténors libéraux québécois actuels crée un vide qui sera presque impossible à remplir. Je me doute que la "liberté" d'un Maxime Bernier (réduire l'État) ne pèserait pas très lourd contre l'idée d'un Québec libre.
Il serait totalement impossible de refaire un consensus au Canada anglais sur la nécessité de garder le Québec dans la confédération: chaque jour apporterait son lot de fiel sur Internet et je parierais qu'un partie non négligeable du commentariat prônerait de nous laisser partir. Toute l'hypocrisie du love-in de 95 serait exposée au grand jour: le ROC ne nous aime pas et ne lèvera pas le petit doigt pour nous accomoder. Ça sera encore plus vrai pour un gouvernement issu du Reform party que pour un gouvernement libéral qui faisait le plein de votes et de dollars en combattant les séparatisses. Le front uni du Canada anglais contre l'indépendance est en train de se fracturer et l'argumentaire fédéraliste est à court de munitions. Ça pourrait être le moment.