Fatwa sur le FN et Marine Le Pen
15 mars 2017
Le P.Q: fleurdelisé ou fleur d'Élysée?
15 mars 2017
Le P.Q: fleurdelisé ou fleur d'Élysée?
10 mars 2017
@ M.Windisch
La question de Dieu ne saurait, en démocratie occidentale, constituer un quelconque "a priori", puisque le moteur démocratique est l'IN-DÉTERMIN-ATION délibérative: la liberté, exprimée par le suffrage universel. De sorte que, la laïcité ne consiste pas à prendre parti pour ou contre Dieu mais à protéger, par le devoir de réserve idéologique de l'État, la délibération citoyenne.
Certes, le paradigme de départ est la radicalité profane du monde, d'origine chrétienne, en vertu du dogme de l'Ascension. Car, en cette perspective, le sacré, en l'occurrence le Christ, se situe en une autre dimension: le ciel. C'est pourquoi, l'espace temporel est désacralisé. Ce qui autorise la démocratie, conçue comme participation élective universelle, sans égard aux opinions personnelles.
Ceci dit, une fois assumé le caractère profane du monde, nul n'est besoin d'une quelconque religion pour étayer le processus démocratique, puisque le Christianisme n'a été que l'occasion historique de la démocratie occidentale, pas sa raison formelle, laquelle gît dans l'INDÉTERMINATION délibérative, préalable du suffrage électif.
C'est pourquoi, si la cause de la démocratie, c'est l'indétermination délibérative, ou liberté de choix, alors sa contrepartie, c'est l'indétermination étatique, ou neutralité idéologique. Sinon, le choix citoyen serait forcé, ce qui le pulvériserait, comme choix. Aussi, une laïcité restreinte à la seule neutralité religieuse orienterait le choix vers des options profanes, autre façon de dénier la liberté. Car, la laïcité, comme la liberté, est totale, ou elle n'est pas. Ainsi, la neutralité étatique, ou laïcité, n'est pas indifférence mais sollicitude à l'égard de la préservation de la liberté citoyenne, conçue comme indétermination délibérative, s'exprimant dans le suffrage électif, d'où le DEVOIR de réserve.
En cette perspective, il n'est pas nécessaire de s'en référer à l'histoire. Car, de même que les lois mathématiques sont UNIVERSELLEMENT vraies, peu importe ses énonciateurs, Nicomaque, Euclide ou Leibniz, de même l'indétermination délibérative de la liberté démocratique n'a d'autre raison d'être ni d'autre vérité que son choix, parce qu'inscrite dans le caractère UNIVERSEL du suffrage citoyen, quoi qu'il en soit de sa condition historique d'émergence, l'Ascension de Jésus-Christ, selon la religion chrétienne. Autrement dit, la démocratie laïque est souveraine et autonome, sans aucune autre cause que sa liberté pleinement assumée.
3 mars 2017
La souveraineté, en démocratie, c'est celle du peuple. Or, le parlementarisme britannique n'a été qu'une étape de la conquête du pouvoir par le peuple. Depuis, la notion de république démocratique, corollaire du suffrage universel, avec division des trois pouvoirs: législatif, exécutif et judiciaire, a synthétisé la juste aspiration des peuples à s'autogérer. De sorte qu'avec le temps, le parlementarisme britannique s'est dévoyé en dictature, pire même que la romaine, puisqu'à Rome, le mandat dictatorial devait être renouvelé à chaque année, alors qu'on nous demande de signer un chèque en blanc au gouvernement, à tous les lustres. Voilà, la raison pour laquelle nous croulons sous de monstrueuses dettes publiques, entre autres. Car, notre parole, exprimée par le vote, est dévaluée, au point de se réduire à n'être qu'un acte d'obéissance.
Malgré tout, plusieurs mesures permettraient de corriger le système: referendums d'initiative populaire, veto contre toute loi inique ou proposition populaire de loi, devant être entérinés par les législatures, comme en Suisse, ou bien procédure de destitution des dirigeant, pour action anti-constitutionnelle, comme aux États-Unis. Certes, une réforme constitutionnelle en profondeur, avec répudiation de la monarchie parlementaire, au profit d'un république démocratique, est à envisager. Seulement, dans le cadre fédéral, il semble que la question soit insoluble...
D'autre part, la question de la souveraineté démocratique, en rapport au religieux est assez délicate. Car, au fond, seule la désacralisation du monde, opérée par le Christianisme, au moyen du dogme de l'Ascension du Christ, puisque le sacré se situe, à ce moment, en une autre dimension, permet de dégager un espace laïc, propre à favoriser la délibération. De sorte qu'il faut transgresser le tabou et oser se demander si la démocratie élective est accessible aux autres formes du religieux, lorsqu'on considère le mur du Judaïsme, en Israël, l'Oumma mahométane et ses Djiads, les vaches sacrées hindouistes et ses odieuses castes, sans omettre la stagnation bouddhique, petit et grand véhicule compris, ou bien les divers totémismes animistes?
Autrement dit, nos sociétés occidentales peuvent-elles se payer le luxe d'augmenter la proportion sociologique des tenants de ces rhétoriques aliénantes, puisque, somme toute, la démocratie laïque est le fait de la chrétienté, tout comme la tragédie classique française, laquelle s'articule autour du problème moral du choix, de la délibération, question que ni la tragédie grecque, essentiellement politique, ni les drames élisabéthains, composés de demi-fous, n'ont jamais pu envisager? De sorte que, s'il a fallu près de deux mille ans de christianisme pour civiliser démocratiquement, de façon idéologique ou politique, l'Occident, comment pourrait-on penser qu'il en puisse être autrement pour les adeptes des autres religions?
C'est pourquoi, avant de penser à déconstruire le Canada, tâchons, en premier lieu, de ne pas saborder notre fragile équilibre démocratique, acquis de fraîche date et de haute lutte, dans l'Histoire de l'humanité, par des politiques migratoires insensées...
3 mars 2017
La question de la laïcité n'implique pas nécessairement la problématique de la foi, puisqu'au départ, ce terme signifie tout simplement: "le peuple", comme masse anonyme. Or, bien que le "laos", le peuple, puisse être opposé au "kléros", au pur, le clergé, on peut aussi le distinguer du "démos", le peuple organisé. En cette perspective, la laïcité se décline, en démocratie, comme condition de possibilité de l'organisation politique de la cité, l'exercice de la délibération, ou liberté, exprimé par le suffrage universel. Alors, quelle autre définition pourrait-on attribuer à la laïcité que celle de la neutralité idéologique et religieuse de l'État, du possesseur légitime de la violence, au service de la chose publique, afin de permettre la sérénité de cette délibération, voire la réalité de cette auto-détermination collective? C'est pourquoi, il faut éviter d'engager la discussion de laïcité dans l'impasse d'une dialectique anticléricale, qui est trop souvent le mobile de mouvement prétendûment laïcs, lesquels opèrent une véritable escroquerie d'étiquette, pour tenter de passer en contrebande, par pure fraude intellectuelle, la dictature de l'athéisme d'État.
2 mars 2017
Aucune loi ne saurait être rétroactive. De sorte que, même en promulguant, demain, une loi sur la laïcité des institutions publiques ou parapubliques québécoises, il ne saurait être question de revenir sur le caractère patrimonial du passé, même sacré.
1 mars 2017
En tous cas, la récente alerte à la bombe, du 1ier mars, à l'Université Concordia, prétendument perpétrée par un groupe, soit-disant islamophobe, C4, tombe à point pour conforter la censure, impliquée par motion 103, actuellement en débat aux Communes...
P.S. Ça commence à sentir le coup monté, comme la crise d'octobre de 1970!
26 février 2017
Le concept de laïcité est consubstantiel au Christianisme. Car, depuis l'Ascension, le sacré-Jésus-Christ-est investi en une autre dimension: le Ciel, d'après le Credo ou Eph.2 etc... De sorte que, tout le réel temporel, en chrétienté, est profane, même la Bible, puisque sans l'action de l'Esprit-Saint, elle demeure lettre morte, du simple gribouillis, selon II Cor.3, entre autres. Or, il n'en est pas de même, ni pour l'Alcoran, ni pour la Torah (phylactères), ni pour la Bagavad-Gita, ni pour quelqu'autres livres, fétiches ou totems. C'est pourquoi, le grand Capital ou le Marxisme-mondialismes, de façon "sui generis"-se leurrent, en favorisant l'invasion barbare en Occident, compte tenu que, le sacré contrôlera toujours le marché, comme le sens de la vie précède et dirige l'aménagement de l'existence. On risque, même au plus haut de l'échelle, de se préparer de bien effroyables surprises. Les Américains, eux, l'ont compris...
20 février 2017
Au reste, il me semble très hypocrite de réduire l'opposition laïcité/multiculturalisme à une simple question vestimentaire. Car, tant qu'à promouvoir le multiculturalisme, pourquoi interdire la polygamie, alors qu'on a reconnu le mariage homosexuel? Pourquoi interdire la pédophilie, puisque le prophète de l'Islam s'est marié à un enfant de six ans, mariage qui fut consommé lorsqu'elle eut atteint neuf ans? Au nom de quelle logique l'idéologie multiculturaliste, ou communautariste, pourrait-elle s'opposer à de telles dérives? Or, si la logique ne règle plus la loi, que reste-t-il sinon la violence et la loi du plus fort? En conséquence, le multiculturalisme est foncièrement anti-démocratique, puisque ce n'est plus la volonté, éclairée par la logique, qui décide, mais la raison du plus fort, économiquement et électoralement...
Dès lors, le danger dictatorial du multiculturalisme, d'un Trudeau et d'un Couillard, entre autres, n'est-il pas assez établi?
18 février 2017
En annexe, l'article original, en dépit de coquilles de sa publication...
15 février 2017
Le mot “laïcité” provient du mot grec: “laos”, qui veut dire peuple. On l'a opposé trop souvent au “klèros”, les “purs”, le clergé, alors qu'on peut aussi le distinguer du terme “démos”, qui signifie: “société”. Or, la première alternative du sens de la laïcité mène à l'athéisme d'État, ce qui est négation de la liberté religieuse ou d'opinion, tandis que la seconde version conduit à la neutralité idéologique et religieuse de l'État, si le peuple est démocrate, du mot: “démos”. Car, selon cette perspective , la valeur centrale de l'organisation politique est la liberté, exprimée par le suffrage universel. De sorte que, parce que la liberté est indétermination et délibération, alors l'État ne doit pas influencer la liberté, sous peine de la supprimer, en la fixant en un choix, d'autant que l'État, c'est le pouvoir de contrainte, qui force le respect des règles de la communauté politique (armée, juges, policiers, prison etc…). Le devoir de réserve est, donc, une obligation pour tout état démocratique, en ses institutions publiques et parapubliques, contrairement aux assertions de la petite crapule à Trudeau!
14 février 2017
Après la communauté linguistique, l'isonomie, l'égalité devant la loi, est la première mesure d'identification collective. Ensuite, vient le suffrage universel qui fractionne les ethnies, en autant de citoyens libres. Puis, s'ajoute la neutralité idéologique et religieuse des appareils d'État, laquelle opère sans discrimination parmi des citoyens égaux. Enfin, la justice sociale régularise la répartition des biens sociaux, afin de freiner l'exploitation de l'homme par l'homme. Que faut-il de plus pour obtenir une société harmonieuse?
13 février 2017
Depuis l'attentat de Québec, aucun media n'a abordé la question de la laïcité, en termes de neutralité religieuse ET idéologique de l'État. Pourtant, c'est la seule façon d'intégrer les différences, sans balkaniser la société, comme par le multiculturalisme “canadian”.
En effet, si le gouvernement du Québec, au lieu de s'enfermer dans le faux débat de l'interdiction des signes religieux, ce qui contrevient frontalement contre la Charte de 1982, abordait le problème différemment, en refusant de subventionner toutes religions, ou idéologies, dans le domaine public et parapublic, alors il serait malaisé, pour la cour suprême du Canada de pourfendre cette loi provinciale. Car, le gouvernement du Québec pourrait répliquer qu'en refusant de subventionner les opinions religieuses, politiques, idéologiques, ou autres, il protège la liberté de religion de tous les citoyens québécois, lesquels n'ont pas à les cautionner, en y contribuant financièrement par leurs taxes et impôts. A telle enseigne que, si la cour suprême s'obstinait en son délire multiculturaliste, alors le Québec aurait beau jeu d'user de la clause nonobstant, en invoquant la protection de la liberté religieuse des québécois, en vertu de la charte de 1975.
Voilà, la seule façon d'éviter les accusations de racisme, tout en mettant un frein au morcellement social du Québec.
Me. Alain Rioux
M.A. philosophie
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