Varoufakis prédit l’échec du plan de sauvetage le jour où le nouveau gouvernement grec prête serment

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Sauter de la poêle à frire dans le feu




L’ex ministre grec des finances, Yanis Varoufakis, qui a démissionné au lendemain du référendum sur le plan de sauvetage de la Grèce, ne cache pas son indignation. Selon lui, les réformes qui seront mises en œuvre ne serviront à rien.


La liste des réformes prévues, dont l’augmentation de la TVA et la suppression des retraites anticipées risque de «passer à la postérité comme le plus grand désastre de politique macroéconomique jamais vu», a déclaré l’un des hommes politiques grecs les plus marquant de la Grèce Yanis Varoufakis. Simple coup du sort ? Ces déclarations sont publiées le jour où le nouveau gouvernement d'Alexis Stipras prête serment.


L’ex-ministre des finances a prédit que les reformes auxquelles le pays doit procéder pour obtenir une tranche de crédit supplémentaire, «ne parviendra pas» à faire redémarrer son économie. Ces commentaires ont été publiés après que les parlements grec et allemand ont voté en faveur de l’accord intervenu entre la Grèce et ses créanciers et qui prévoit l’octroi de 86 milliards d’euros à Athènes en échange de nouvelles mesures d’austérité.

Yanis Varoufakis, qui a démissionné du gouvernement pour faciliter les négociations du premier ministre Alexis Tsipras avec la troïka des créanciers internationaux, fait partie des membres de Syriza qui se sont prononcés contre ce nouveau plan de sauvetage. Dans une interview à la BBC, il a même déclaré : «ce programme va échouer, peu importe qui se chargera de sa mise en œuvre».






Il a ajouté que l’accord «avait déjà échoué» alors qu’on lui demandait quand est-ce que l’échec serait constaté, allusion aux deux tranches d’aide précédentes qui auraient déjà dû permettre à l’économie grecque de se redresser. «On nous a offert le choix d’être exécuté ou de capituler. Donc, il [Alexis Tsipras] a décidé que la capitulation serait la stratégie ultime», a encore souligné Yanis Varoufakis.


Le parlement grec doit accepter des mesures d’austérité supplémentaires, y compris celles qui touchent à la recapitalisation des banques, avant le 22 juillet, pour obtenir cette nouvelle tranche d’aide.


Entre-temps, Alexis Tsipras a remanié son gouvernement suite à la fronde au sein de son parti qu’a provoqué sa «capitulation». Il a notamment remplacé deux de ses ministres qui étaient contre le plan de réformes.


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