Selon le site Qc125.com[1], le Parti québécois (PQ) pourrait ne faire élire qu’un seul député en octobre (- 6). Québec solidaire (QS) ferait quant à lui meilleure figure avec neuf (- 1). Quant à la Coalition avenir Québec – L’équipe François Legault (le nom officiel[2]), ce serait la consécration avec 97 députés (+ 21)[3]. Bref, si les deux partis indépendantistes ne fument pas le calumet de la paix, c’est Legault qui fumera un gros pétard le 3 octobre au soir, parce qu’il aura de nouveau réussi à diviser pour régner.
Mes suggestions aux deux partis sont fort simples :
- Que le PQ ne présente pas de candidats dans les circonscriptions détenues actuellement par QS et dans celles où celui-ci devance celui-là dans le plus récent sondage ;
- Pareillement, que QS ne présente pas de candidats dans les circonscriptions détenues actuellement par le PQ et dans celles où celui-ci devance celui-là dans le plus récent sondage ;
- Pour ce qui concerne l’allocation versée aux partis politiques par Élections Québec au pourcentage des votes obtenus, le parti qui y perdrait serait dédommagé par l’autre[4].
Par exemple, nous savons que la candidate caquiste Caroline St-Hilaire se mesurera dans Sherbrooke à la députée quésoliste Christine Labrie[5]. Selon un récent sondage, les deux politiciennes seraient au coude-à-coude (34 % de chaque côté)[6]. Dans ce face-à-face, le désistement du candidat péquiste et le vote des électeurs péquistes (9 % des votes anticipés pour le PQ[7]) pourraient favoriser Mme Labrie, considérant que le PQ (16 %) et QS (15 %) constituent les deuxièmes choix préférés de l’électorat québécois[8]. Autrement dit, il y a de bonnes chances pour que l’absence de l’un ou de l’autre parti favorise l’un ou l’autre parti en lice.
Et si, avec cette alliance provisoire, au lieu des 10 députés qui sont anticipés au total pour les deux partis, ces derniers se retrouvaient avec le double de députés, voire davantage, à l’Assemblée nationale ? Ce serait beaucoup mieux, non ?
Que le PQ soit de centre gauche et QS plus à gauche ne devrait pas avoir d’importance. Si les deux partis sont, comme ils l’affirment, indépendantistes, ils doivent faire face ensemble à la vague fédéraliste libéralo-caquiste qui pourrait emporter 115 sièges sur une possibilité de 125[9].
Il n'est pas trop tard pour bien faire. En France, plusieurs partis de gauche nous l’ont prouvé au printemps en se regroupant à la dernière minute au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupés) afin de mieux contrer la droite, ce qui leur fut salutaire. Qu’attendent le PQ et QS pour faire pareil ? Si la situation s’améliore pour les deux partis, il pourrait en aller autrement en 2026.
À l’Assemblée nationale, il faut une opposition digne de ce nom au parti de Legault, sinon, l’arrogance de ce dernier sera à son comble.
[4] https://www.electionsquebec.qc.ca/comprendre/comprendre-le-financement-politique/sources-de-financement/#provincial
[5] https://www.ledevoir.com/politique/quebec/719220/la-caq-presente-officiellement-caroline-st-hilaire-pour-conquerir-sherbrooke
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