Le Coronavirus, accélérateur de la macronie ?

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Le globalisme ressortira renforcé de cette crise

Au lieu de gouverner, il semblerait que nos dirigeants utilisent, par pure idéologie, la situation actuelle pour faire avancer leur vision d’un monde globalisé. N’est-ce pas pour cela que les réponses apportées dans la lutte contre le COVID-19 correspondent aux vœux les plus chers de la macronie ? Est-ce une forme d’opportunisme ? De machiavélisme ? Le confinement aura des répercussions économiques considérables, nous le savons tous. Mais, dès à présent, les conséquences sociologiques touchent des pans essentiels de notre société, mais aussi notre relation et notre confiance au monde et aux autres.




Des pans essentiels de la société



  • Le Baccalauréat


Il était prévu de le transformer peu à peu en un contrôle continu. Coup de baguette « macronovirusien », il s’obtiendra bien cette année, essentiellement, sur examen des dossiers scolaires.


Si les gouvernements successifs ont travaillé insidieusement à sa suppression en rendant son obtention de plus en plus accessible, le COVID-19 lui porte le coup de grâce.


Cet examen était un emblème de l’instruction de notre pays trop représentatif de la France pour être toléré par la classe cosmopolite qui rêve du grand nivellement mondial.



  • L’avortement


Encore un sujet de préoccupation des Marcheurs en mouvement vers l’indifférenciation des masses qui passe par la désacralisation de la vie.


La crainte de voir le nombre d’avortements chuté a même entrainé la prise de parole du ministre de la santé lui-même qui, en pleine pandémie, s’alarme de la baisse des « interruptions volontaires de grossesse ». Nous aurions pu attendre, de la part d’un ministre qui a prêté le serment d’Hippocrate, qu’il s’adonne à d’autres priorités en ce temps où l’on compte les morts. Et bien non, ils vont encore plus loin. Alors que l’on se protège contre le virus, « la Haute Autorité de Santé » n’a d’autres préoccupations que d’étendre à neuf semaines l’accès à l’IVG pour soi-disant assurer aux femmes une continuité de « leur droit » durant l’épidémie.


Dans le monde de la macronie, il s’agit de préférer la liberté du corps de la femme quitte à sacrifier celui de l’enfant.


Il n’y a tristement rien à ajouter.



  • L’euthanasie


Si la Chloroquine, connue depuis des décennies pour ses effets contre le paludisme fut retirée de la vente libre par Agnès Buzyn le 13 janvier dernier et étiquetée en « substance vénéneuse » pour d’obscures raisons, un autre médicament suit, en quelque sorte un chemin inverse : le Rivotril, qui est un puissant sédatif, prescrit notamment en cas de détresse respiratoire mais jusqu’alors réservé aux services palliatifs est, depuis fin mars dernier, disponible aux médecins de ville et des EHPAD. (**)


Or nous savons que la France, contrairement à l’Allemagne, manque de lit de réanimation. Après les pénuries de masques, de tests et de lotion hydro-alcoolique, le COVID-19 est révélateur de nos insuffisances dramatiques qui risquent d’obliger les professionnels de la santé à faire des choix inhumains.


Comme dans le domaine de l’avortement, voilà encore une mesure sanitaire qui alimente, chez « le nouvel homme », sa croyance en sa « toute puissance » : certain de savoir « qui a le droit de naitre et qui doit mourir ».


Toujours au nom du bien et pour soi-disant protéger nos aînés, « l’Union Européenne évoque un confinement pour les personnes âgées jusqu’à la fin de l’année » rapporte BFM.


L’ère du marché, éprise de jeunisme, a depuis longtemps anémié le lien de solidarité respectueux que l’on doit aux anciens et qui est l’une des bases essentielles d’une société noble. Il semble bien violent d’imposer un ostracisme de neuf mois à cette population déjà trop souvent isolée et fragile. Mourir de tristesse ou de dépression n’est pas plus heureux que de mourir d’un virus.


Rappelons-nous que cette situation qui amène à de telles décisions pathétiques est due à l’absence de tests.


Il n’y a tristement rien à ajouter.


Remise en cause de notre distance au monde et aux autres


Restons dans le domaine de la santé, tellement mis à mal depuis des années, où pour remédier au manque d’effectif actuel on développe :



  • La réponse magique de la télémédecine.


Très prisée depuis longtemps, elle trouve, elle aussi, avec le COVID-19, une rampe de lancement qu’il sera très difficile de remonter.


L’exercice médical, amputé de l’examen clinique, se transforme peu à peu en un recueil de données techniques qui invite, encore et toujours, à recourir aux examens couteux déjà sur-utilisés. Cette prolifération des explorations complémentaires s’est développée bien avant l’arrivée de ce virus. Elle est le fruit du souci de protection des praticiens qui vaquent dans une profession de plus en plus judiciarisée. Ils doivent se protéger ! Néanmoins, le développement de la télémédecine ne pourra que nuire à la relation humaine entre le médecin et le malade déjà mise à mal par la cadence des consultations. Elle sera source d’erreurs considérables car un bon examen clinique reste essentiel au diagnostic. Son absence grossira la dette abyssale de la Sécurité Sociale.



  • La réponse à double tranchant du télétravail


Il en va de même en ce qui concerne la prolifération du télétravail. Là aussi, il sera bien difficile de revenir en arrière.


Il est vrai qu’il peut être intéressant de le mettre en place partiellement pour des raisons d’économie de temps et d’argent ou encore pour privilégier la vie familiale. Il demeure, néanmoins, que son développement abusif, voire exclusif, entrainerait un changement considérable dans l’idée même que l’on a de l’activité professionnelle.


Toujours dans le domaine du travail, nous pouvons nous attendre à pire : le revenu minimum sera, sans doute d’actualité, dès la fin du confinement dans l’objectif de relancer l’économie.


Ce salaire sans travail permettra de transformer les bénéficiaires en consommateurs asservis qui ne pourront plus s’épanouir dans un emploi.


Nous sommes passés violemment de l’idéologie bullaire du « vivre ensemble » à la lourde réalité de la distanciation


Le télétravail comme la consultation à distance vont dans le sens d’une désocialisation inquiétante.


La peur, légitime, de la pandémie risque d’avoir des effets secondaires sur nos modes de relations. Il est tout, sauf anodin, de perturber ces codes sociaux, qui, nous le savons sont de véritables marqueurs d’une culture à une autre. La lutte contre le coronavirus entraine un chamboulement de notre communication au monde et une telle « révolution » est forcément source de fragilisation.


Alors, si nous ajoutons à cela la répression, la surveillance notamment numérique, « le flicage » exponentiel actuel des autorités, nous pouvons craindre que notre « infantilisation » souhaitée par les puissants de la finance progresse d’une façon inquiétante.


La société de l’Homo-Festivus cherche depuis son émergence à décérébrer les foules par surabondance de distractions et d’abêtissements en tous genres.


Les peurs, suite aux attentats ou face à la montée de la violence en général et maintenant en réaction à un virus sont susceptibles aussi de favoriser la soumission des foules.


Les applaudissements pavloviens à 20h tous les soirs, en hommage aux professionnels de la santé et des services, en sont la démonstration. Ceux-ci furent pourtant bien seuls, il n’y a pas si longtemps, face aux forces de l’ordre qui les ont tant malmenés lors de leurs manifestations. Combien de personnes éborgnées, amputées ? Seront-elles soutenues longtemps ?


Afin de mieux résister à cet asservissement, il faut avoir conscience que l’ingérence infantilisante de l’état dans nos coutumes les plus anciennes et nos vies privées risque encore de l’accentuer ?


Si nous ne réagissons pas nous sommes morts.


Il n’y a tristement rien à ajouter.


Laurence Maugest

15/04/20


Source : Correspondance Polémia