Johnson va jusqu'à accuser Poutine d'être derrière la décision d'empoisonner l'ex-espion Skripal

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Le ton monte entre le Royaume-Uni et la Russie

Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a jugé ce 16 mars, en marge d'une visite dans l'ouest de Londres, «très probable» que l'utilisation d'un agent innervant sur le sol britannique était «la décision de Vladimir Poutine».


Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a tenu à expliquer le fond de sa pensée ce 16 mars, en marge d'une visite dans un musée de l'ouest de Londres avec son homologue polonais Jacek Czaputowicz : «Nous n'avons rien contre le peuple russe. Il ne doit pas y avoir de russophobie en conséquence de ce qu'il se passe. Notre problème est avec Poutine et le Kremlin.»


Il a ajouté qu'il était «très probable» que c'était «la décision de Vladimir Poutine» d'utiliser un agent innervant sur le sol britannique. L'usage d'un tel agent «dans les rues européennes» est «une première depuis la Seconde Guerre mondiale», a-t-il poursuivi. Ce poison, le Novichok, a été «développé par la Russie et stocké illégalement par la Russie», d'après Boris Johnson.


Le Kremlin, qui a réagi dans la foulée, a estimé que les allégations de Londres sur l'implication de Vladimir Poutine dans l'empoisonnement de Skripal étaient «choquantes» et «impardonnables».


Le ministre russe des Affaires étrangères arrête de «prêter attention» aux commentaires


Dans un entretien accordé au quotidien allemand Frankfurter Allgemeine le 15 mars, le ministre des Affaires étrangères britannique, Boris Johnson, avait annoncé que le Royaume-Uni avait l'intention de permettre une «enquête internationale indépendante» concernant le fameux agent chimique utilisé contre Sergueï Skripal. Si le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a annoncé ce 16 mars que la Russie «arrêtait de prêter attention» aux commentaires concernant l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal, il a précisé que la Russie prévoyait «bien sûr» d'expulser des diplomates britanniques. Il s'exprimait depuis Astana (Kazakhstan) où se tient un sommet sur la Syrie.


Le Premier ministre britannique Theresa May a annoncé l'expulsion de 23 diplomates russes et le gel d'actifs de l'Etat russe en guise de sanctions le 14 mars, après avoir accusé la Russie la veille d'être responsable de l'empoisonnement de l'ancien agent double Sergueï Skripal et de sa fille début mars. Moscou a catégoriquement nié les accusations à son encontre et a dénoncé l'absence de preuves produites par les autorités britanniques.