L’armée américaine a mené six frappes de précision en Libye visant le groupe État islamique, qui ont tué 17 de ses combattants, a annoncé dimanche le commandement américain pour l’Afrique (Africom) dans un communiqué.
Ces bombardements ont visé vendredi un camp de l’ÉI situé à environ 240 km au sud-est de la ville de Syrte, sur la côte méditerranéenne. Il était utilisé par des combattants pour des opérations à l’intérieur et à l’extérieur du pays et servait à stocker des armes, a précisé le communiqué.
Ces frappes sont les premières annoncées par Washington depuis l’investiture du président Donald Trump, le 20 janvier. Les dernières avaient eu lieu quelques jours avant que Barack Obama ne quitte la Maison-Blanche. Elles visaient déjà la région de Syrte et avaient tué «plus de 80 djihadistes», selon le Pentagone.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux milices alors que deux autorités se disputent le pouvoir: d’un côté, le gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli. De l’autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l’est du pays avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar.
L’ÉI avait profité du chaos pour s’implanter à Syrte en juin 2015. Le GNA a assuré avoir repris le contrôle de la cité en décembre 2016, avec le soutien aérien de l’armée américaine.
«Alors que la Libye a fait des progrès considérables contre l’ÉI, notamment en délogeant ses combattants de Syrte l’année dernière, les terroristes ont tenté de tirer parti de l’instabilité pour créer des refuges dans certaines parties du pays. Si on ne s’en occupait pas, ceci aurait permis à cette organisation terroriste violente de fomenter des attentats contre l’Amérique, nos alliés et les intérêts américains dans le monde», a indiqué l’Africom dans son communiqué.