La prétendue "sortie de secours" de Jean-François Lisée
8 juin 2016
Bonjour M. Cloutier,
« C’est ce refus de livrer bataille et d’assumer ce qu’on prétend être qui me met le plus en colère. C’est carrément de la fraude. » Nous sommes quelques uns en colère, c’est comme ça qu’est né Option Nationale.
Même si pour moi, un référendum ne vient qu’à la fin d’un grand chantier, le peuple approuvant ou rejetant du concret, pas des promesses, ce qui est en amont de cette question, c’est l’engagement clair, l’action quotidienne et la construction dès à présent. Etre authentique, pas vendeur de char.
Je ne comprends pas la position de M. Pomerleau qui, si j’ai bien lu, appuie Lisée à la chefferie du PQ. Pourtant, pour ce qui est du Grand Soir tant décrié par M. Pomerleau, Lisée promet que ce sera encore ça en 2022.
Pomerleau parle d’utiliser les ressorts de l’État pour construire le rapport de force nécessaire pour rendre nos prétentions effectives. Lisée jure que le PQ au pouvoir restera spectateur des initiatives de la population ! Il attendra en 2022, il attendra comme il attend depuis 20 ans.
Je ne comprends pas M. Pomerleau. Moi aussi j’aime l’intelligence de Lisée et ses défauts ne m’énervent pas. Mais la seule différence d’avec Marois et le PQ des derniers 10 ans, c’est l’intention affichée. Et tant qu’à moi, c’est le naufrage du PQ aux prochaines élections.
Les indépendantistes tentés de suivre JFL sont convaincus que le référendum fait peur. Ils sont de plus en plus nombreux à chaque élection. Sur FaceBook Nic Payne leur fait un dessin très net :
« Comme à chaque année depuis près d'un quart de siècle, un sondage nous indiquait, hier, que les Québécois s'opposent à la tenue d'un référendum.
Quelques réflexions là-dessus, histoire de me faire traiter à tort de "référendiste" -- ce qui est toujours très agréable !) --, mais aussi et surtout pour mettre quelque peu les choses en perspective à ce sujet.
1) Dans l'année précédant le 30 octobre 1995, l'opposition à la tenue d'un référendum était pratiquement aussi forte qu'aujourd'hui. On connait la suite de l'histoire: exercice passionnant et taux de participation record.
2) En fait, il en va de la règle plutôt que de l'exception, que les référendums sur des questions non-largement consensuelles suscitent toujours de très fortes appréhensions. D'emblée, au Québec, une grande majorité des tenants du NON rejettent la tenue d'un référendum, auxquels on doit ajouter une bonne part des tenants du OUI, qui craignent la défaite. Cela explique un taux de refus avoisinant constamment les 66%.
3) Une majorité d'électeurs s'oppose au déclenchement de presque toutes les élections générales. Annule-t-on la tenue des élections pour autant ? »