Vous avez dit: "The woman they love to hate"?
23 juillet 2008
Mme Saulnier, je suis un peu déçu, et peiné, je l'avoue, par le fait que vous teniez autant à défendre la cause de Michaëlle Jean.
Vous êtes tellement insistante sur ce sujet, que je me demande pourquoi vous vous sentez si concernée par ce cas ?
Il y a quelque chose là-dedans qui parle davantage de votre histoire, j'imagine, que de celle de Michaëlle Jean. Vous vous êtes, semble-t-il, identifié à elle à cause des attaques qu'elle subit. Mais vous n'êtes pas elle, et il n'est pas du tout certain que ce qu'elle subit ne soit pas en quelque sorte le résultat et la responsabilité de ses propres actions et attitudes.
Je ne vois pas en quoi le fait de parler de Mme Jean comme d'une reine-n'importe-quoi représenterait une attaque avilissante ou personnelle. Veuillez m'excuser de vous dire cela, mais c'est là une assertion qui m'apparaît un tout petit peu exagérée, non ?
Ceci étant dit, Michaëlle Jean attire le ridicule plus que d'autres, ça c'est un fait que j'admets volontiers avec vous.
Mais à mon avis, c'est lié à son mépris, à sa condescendance et à son égo démesuré, beaucoup plus qu'à sa couleur de peau ou à son poste de GG.
Le fait est, et c'est une constante, que les gens accordent davantage leur respect à ceux qui déploient moins d'arrogance.
Or, Michaëlle Jean est d'une arrogance inouïe. C'est strictement pour cette raison que le caricaturiste du Devoir la déguise en Marie-Antoinette, et c'est aussi la raison pourquoi beaucoup de souverainistes éprouvent à son égard un profond dégoût. Si le mépris de Michaëlle Jean envers les souverainistes n'était pas si frappant, si blessant, elle susciterait moins de hargne. Je ne crois pas que jamais aucun fédéraliste n'ait été aussi méprisant qu'elle, à part Trudeau. D'ailleurs, elle a exactement les mêmes attitudes non-verbales de supériorisation que ce dernier avait. Elle a ce regard infériorisant envers les souverainistes, et c'est du haut de son sentiment de supériorité qu'elle nous considère.
Voilà exactement ce qui suscite la hargne. Et disons-le, comme Trudeau, elle se plaît à la provoquer.
Bref, ce qui me dérange un peu, c'est que vous la présentez en victime, (probablement à cause de la couleur de sa peau), alors qu'elle est, dans cette histoire, le véritable agresseur.
L'explication de cette distorsion, c'est que souvent, on sous-estime l'impact du non-verbal dans la communication.
Quand VLB attaque, c'est transparent et direct, et tout le monde reconnaît la portée de son geste. Mais quand Mme Jean entoure de miel ses paroles politiques, alors que toute sa gestuelle n'est que fiel, on excuse ou on banalise cette violence, uniquement parce qu'elle est dissimulée ou braquée derrière le port altier et les beaux tailleurs.
C'est cette hypocrisie qui m'interpelle.
Comme je l'ai déjà mentionné auparavant, celui qui, bien calmement, chauffe la marmitte sur le poêle, est le véritable bourreau.
Et non pas celui qui hurle dans la marmitte !
Voilà pour moi toute la différence entre Michaëlle Jean et VLB.
Et c'est aussi la raison pourquoi ce dernier a ma sympathie, alors que Mme Jean ne m'en inspire aucune.