Saint-Boniface, au moins, n'a pas été oblitéré par un changement de nom en anglais. Lors d'un voyage à Calgary, j'ai eu la tristesse de voir que la ville nommée au départ Rouleauville, a été effacée de la carte. La rue principale, autrefois la rue Notre-Dame, est maintenant la 17e avenue. Ils ont changé pour un numéro! Sans doute pour mieux effacer à jamais toute trace de français. Et sur l'écusson de la Banque de Montréal du centre-ville, il n'y a que trois fleurs, contrairement à l'écusson de Montréal où la fleur de lys apparaît avec les trois autres.
En conclusion, je me suis senti renié comme peuple. Sans parler de la façon dont certains nous reluquent dès qu'ils apprennent que nous sommes Québécois.

Monsieur Lachaine, vous n'êtes pas seul à penser ainsi. Nous qui voulons un Québec libre, comment comprendre que des gens comme Dubuc et Laviolette - que j'ai toujours admiré - se mettent maintenant de travers dans le chemin? Je comprends les Couillards et autres vendus aux mafias canadiennes, ils putassent selon leur poche. Mais nous qui voulons l'indépendance du Québec, je crois qu'il faut montrer assez de maturité pour faire passer la cause avant les petites chicanes de type démocratiques qui peuvent se retarder, tandis que la liberté du Québec est une question de vie ou de mort.

Toutes les religions monothéistes présentent un dieu d'amour, de paix et tout ça, sauf qu'elles sont toutes prêtes à laisser s'entrégorger leurs ouailles au nom de ce dieu si bon. Et les religions sans dieux ou à plusieurs dieux ne sont pas plus humaines. Ma conclusion est que les religions, aujourd'hui, sont dépassées.

Faire peur aux Québécois. Nous faire peur de toutes les façons. Façons détournées. Façons subliminales. À la longue, ça lave le cerveau. Ça rend pissou. Et ça rend soumis, ce que veut justement le Canada pour les Québécois. Il faut nous libérer de ce système réducteur et appauvrissant tous azimuts. Vive le Québec libre!

Un mot : on ne dit pas «parti provincial» quand on est sérieux. On dit « parti national». Il faut se voir comme une nation, et jamais plus comme une province qui ne nous a que mal desservi dans le cadre de la Confédération.

La vraie question : on veut-tu être libre? Si oui, embrayons, quitte à faire, momentanément, de la peine aux Anglais. Ils nous respecterons quand nous nous serons affirmés clairement. Et le monde entier nous respectera quand nous serons debout et en marche. Cette vraie question est à mon avis une question préalable. Donc, il faut la régler avant toutes choses.

J'aimerais bien voir éclairci le rôle de Jean Charest et de ses petits copains libéraux occultes, ceux qui tirent les ficelles comme les a surpris Parizeau, déjà en 1962, lors de la création d'Hydro-Québec. Mon idée est que Rousseau a été manipulé, tout intelligent qu'il soit. Car ces tireurs de ficelles deviennent de plus en plus sophistiqués.

Le défaut de Parizeau, c'est de dire la vérité. De nous la placer en pleine face. Depuis toujours, Socrate, Jésus, etc, on tue ce genre de monde. Comme j'aimerais que ce fût différent chez les Québécois.

Monsieur Pierre Bourassa. En tout respect, je crois que votre vision (« biaisé ») témoigne d'un point de vue canadien. Alors je vous le demande, pourquoi ne pas prendre l'habitude d'analyser la situation avec un oeil québécois?

Je crois qu'il faut le dire, même si c'est tabou. Ce que la propagande fédérale et ses adeptes ne trouvent pas grave, c'est le fait que ce ne sont que des Québécois qui ont perdu la vie. C'est du racisme? C'est haineux? Oui, mais c'est la vérité unique dans le plusse meilleur pays au monde.

Vous avez tout mon respect, M. Baribeau. Cependant, j'ai remarqué que pendant que tout le monde se plaint avec profit, l'idéologie canadienne officielle interdit aux Québécois même une reclamation légitime. Je crois que cela tient en grande part à notre ignorance entretenue de notre histoire. Par exemple, à Radio-Canada, ce matin, on parlait d'exil. On a mentionné tous les peuples de la Terre sans jamais dire un mot des Canadiens errants, ces Québécois qui ont du s'exiler entre 1840 et 1930 à cause de politiques de dépossession et d'appauvrissement. La moitié de notre peuple a dû gagner les États pour travailler dans les usines du capitalisme sauvage où on était sourd à 40 ans, avec une espérance de vie de 48 ans. Mais nos haut-parleurs taisent ces faits comme si nous, comme victimes, on devrait en avoir honte. J'ai même déjà entendu parler de joyeux déménagement pour camoufler ce saignage à blanc de notre peuple.

Aussi pénible qu'ait été le Grand Dérangement des Acadiens, il ne faut jamais oublier que par des politiques de dépossession et d'appauvrissement visant le génocide des Québécois, les « colonialistes anglais » comme vous dites ont forcé à l'exil plus de la moitié des Québécois entre 1840 et 1930. C'est l'épisode des Canadiens errants, plus effroyable, quand on y pense, que tous les désastres et catastrophes médiatisés.