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David Poulin-Litvak

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    David Poulin-Litvak51 articles

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    [Campagne pour une Assemblée citoyenne sur la réforme du mode de scrutin au Québec ->http://www.assemblee-citoyenne.qc.ca/]




Le désaveu des vieux partis est aussi un désaveu du bipartisme

  • David Poulin-Litvak
  • 28 mars 2007
  • Québec 2007 - Résultats et conséquences

La proportionnelle est-elle un scrutin souverainiste?

  • David Poulin-Litvak
  • 24 mars 2007
  • Tribune libre - 2007
  • 1 commentaire

Le scrutin proportionnel est-il un scrutin progressiste?

  • David Poulin-Litvak
  • 16 mars 2007
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Commentaires de David Poulin-Litvak

  • Quand le libéral voit grand, le monde est petit!

    28 mars 2008


    Il s'agit d'un excellent texte M. Blais, un propos très pertinent et si à contre-courant des dogmes néolibéraux, qu'il faut vous féliciter, fraternellement, de votre verbe et de votre pertinence. Je vous invite à l'envoyer à PTAG (readaction@pressegauche.org) pour sensibiliser les gens de gauche à ce nouveau discours, qu'il me fait plaisir d'entendre au Québec.

    La croissance infinie dans un monde aux ressources limitées, comme vous le soulignez si bien, est utopiste. Il s'agit du dogme central de l'économie classique, approximation valable en son temps, mais qui se heurte, maintenant, à une Terre finie.

  • Je suis si froissé...

    27 mars 2008


    Bien sûr monsieur Verrier (GV)?, mais on est bien en droit de rire un peu, en faisant du « cas » Poulin-Litvak-Barberis-Gervais une parodie de l’indignation de Dostie (avocat de la Lalonde) envers Micone. Cela ne nous empêchera pas, je crois, d’apprécier la culture de certains et, en passant, leurs très belles métaphores (palimpseste).

    Ce qui est dommage, c’est que le débat demeure un lançage de gros mots les uns envers les autres, et non une exégèse des poèmes en question, surtout celui de Micone, dont l’esprit, à certains, semble contestable. Il est vrai que les gros mots, malgré leur dureté, caricaturent à grands traits une critique, mais il faudrait approfondir, je crois, pour sortir de la caricature.

    Il me semblerait important que Micone expose, à tout le moins, l’esprit de ce poème : Pourquoi l’a-t-il écrit? Quel est l’esprit de Speak What? Une explication vers par vers, ou tronçon par tronçon, mais exhaustive, serait appréciée.

    Il serait aussi intéressant d’entendre l’opinion de Mme Lalonde, qui semble avoir été, elle aussi, offusquée par le poème de Micone. Pourquoi ne pas l’inviter à expliquer pourquoi? Enfin, M. Dostie pourrait aussi tenter de préciser sa lecture de Speak What, vers pas vers, tronçon par tronçon.

    Voilà, merci à M. GV de souligner les aspects plus sérieux de ce débat.

  • Le mal et la souffrance humaine en face de la Croix du Vendredi saint

    23 mars 2008


    Cela me rappelle le début d’un poème bouddhique:

    “Tout est souffrance,

    Mais le souffrant n’est pas.”

    La source de la souffrance, donc, son fondement, c’est la fausse conception de soi, c’est de croire que l’on est le corps, illusion que Jésus dissipe par sa résurrection, car il faut se poser la question suivante: Où était Jésus entre le moment de la mort de son corps et sa résurrection? La réponse est qu’il était en esprit. D’où sa salvation, car il nous sauve de la fausse conscience voulant que l’on soit le corps. Cette fausse conscience, c’est la source du mal et du péché. A contrario, le suprême bien, la rédemption, la véritable connaissance, se fonde, s’ancre, se déploie sur le fondement de cette conscience, celle de la nature spirituelle de l’être. C’est là la sens de la résurrection.

    La résurrection, ou plutôt, l’autorésurrection, n’est pas un phénomène exclusif au Christ. C’est, de toute évidence, une expérience très rare, mais il y a, plus récemment, un équivalent, dans la résurrection de Shirddhi Sai Baba, mort le 16 août 1886, puis réssuscité trois jours plus tard. La différence, c’est que Shirddhi n’a pas été tué, mais il a, apparamment, quitté son corps, tandis que Jésus, lui, comme on le sait, a souffert d’une mort violente. Quoique moins spectaculaire, la résurrection de Shirddhi fait montre d’un pouvoir spirituel plus grand, car il a quitté son corps, puis l’a reprit. Il est par ailleurs parti le même jour que la mort de Ramakrishna, le 16 août 1886.

    Joyeuse Pâques,

    DPL

  • Mobiliser les milieux d’affaires : à quel prix ?

    23 mars 2008


    Hahaha. Vous me faites bien rire, M. Ouhgo-Lucide, avec votre petit commentaire : « Il semble qu’on va devoir garder un œil là-dessus encore un temps : ça se bouscule pas aux portillons entre les poussées d’hormones. »

    Cependant, n’oubliez pas, poser une question, ce n’est pas prendre position. L’essentiel d’un débat, justement, c’est d’explorer, d’approfondir, certaines idées. Je dois avouer que ce que suggère M. Paquette, a peut-être un potentiel. Il faut donc poser deux questions, liées à cette proposition :

    1- « Quels pouvoirs rapatrier, en tenant compte des intentions des partis sur cette question ? »

    Je crois que les cinq pouvoirs énumérés, en plus des communications et de la citoyenneté, pourraient faire l’objet d’un compromis. Il serait intéressant de débattre sur cela, notamment : "Y a-t-il d’autres pouvoirs cruciaux à rapatrier ?"
    L’on pourrait même poser la question à QS, sur une tribune comme Presse-toi à gauche, pour savoir si, eux, aussi, auraient des pouvoirs à ajouter pour allonger la liste PQ-ADQ.

    2- « Comment les rapatrier ? Dans le cadre d’une entente préélectorale entre ces partis, ou sinon, dans le cadre d’une constitution du Québec entérinée par référendum ? »

    Ensuite, bien sûr, sachant où l’on va, il serait nécessaire, comme vous le mentionnez, d’entamer des démarches de lobbying, pour tâter le terrain et voir s’il y a des ouvertures, de part et d’autres. Il serait peut-être intéressant, concevable, de mettre en place une structure, même, qui organise une campagne pour porter cette idée.

    Bref, il faut avoir un objectif, puis un plan de mise en oeuvre.

    Ensuite, question plus centrale, il faut se poser la question de l’opportunité de cette option avec l’autre option, selon moi, qui est en compétition avec elle, qui est de mettre en place un autre parti politique. Enfin, un peu plus compliqué, l’on peut même se poser la question à savoir si ces deux options sont exclusives sur le fond. Peut-on vouloir un rapatriement des pouvoirs, donc une autonomisation du Québec, à court terme, tout en maintenant le cap sur l’indépendance du Québec ?

  • « Débats Vigile »

    12 mars 2008


    Je tiens simplement à souligner la pertinence de la séparation tripartite proposée par M. Frappier. Si les deux derniers points s’imposent d’eux-mêmes, savoir où l’on veut aller, et comment on veut y parvenir, le premier, lui, s’impose par lucidité face à la réalité culturelle québécoise. Il est en effet assez flagrant, plusieurs études, commentaires, observations, le démontrent, que la conscience historique québécoise est déficiente, et qu’il en découle un manque de conscience nationale. Bien franchement, c’est chez-moi, en moi-même, que je constate malheureusement de manière assez intense ce manque. Je ne connais pas bien le Québec. Il est vrai que tous et chacun le connaissent de visu, mais il y a, disons, un manque de systématisation. Il serait peut-être pertinent de promouvoir les Études québécoises pour raffermir le socle sur lequel l’on peut construire cette conscience historique-nationale, mais, gardons de telles idées pour les débats. La formulation de M. Frappier, “tirer des leçons du passé”, qui tient compte de cette réalité, mais qui est néanmoins pratique, axée sur l’action, me paraît, en ce sens, d'une grande pertinence. Il ne faut pas oublier l'importance de cette connaissance, pour l'action, bien sûr, mais aussi pour la construction d'un argumentaire indépendantiste. La conscience nationale québécoise doit être raffermie, catalysée, pour qu'elle se cristallise dans une volonté d'indépendance.

  • Le PQ ne sera pas pris au sérieux si...

    11 mars 2008


    Le PQ, ou aucun parti indépendantiste, ne pourra jamais être pris au sérieux :

    - S’il ne fixe pas les conditions nécessaires pour déclarer l’indépendance du Québec, et/ou pour déclencher un référendum à cet effet; le moyen d’accéder à l’indépendance doit être clair;
    - S’il n’esquisse pas minimalement les grandes lignes d’un projet de pays;
    - S’il n’esquisse pas minimalement les grandes lignes d’une gouvernance provinciale si les conditions d’accession à l’indépendance susmentionnées ne sont pas remplies.

    Assez ironiquement, le PQ ne répond pas aux deux premiers points, ce qui dénote un genre de défaitisme indépendantiste, tandis que le PI, lui, ne répond pas au dernier point (il écarte la question par le jeu de la voie électorale), et, à ma connaissance, n’est pas (encore) si clair pour ce qui en est du deuxième, puis, QS, lui, indirectement défaitiste, évite la deuxième question, simplement en nous disant qu’il convoquera une constituante pour proposer une constitution aux Québécois (on peut imaginer qu’il y aurait là un projet de pays). Il y a donc, au Québec, un clair manque de leadership politique indépendantiste.

    Cela ne veut pas dire, en revanche, que l’indépendantisme n’a pas d’avenir, mais simplement qu’il n’a pas d’avenir dans les structures présentes du pouvoir partisan. Nous sommes encore dans la phase du souverainisme, qui est en phase terminale, il importe donc de préparer, sans précipitation, la phase indépendantiste qui, elle, pourra réaliser l’indépendance du Québec.

    Pour ma part, mon option favorite serait d’investir massivement QS, en proposant une révolution indépendantiste interne marquée, symboliquement, par un changement de nom pour Québec indépendant. Sinon, l’option d’États généraux sur l’indépendance du Québec, États généraux indépendantistes, et non souverainistes, pourrait aussi servir de point d’ancrage pour créer un tel parti, fusionnant idéalement QS et le PI.

    En revanche, l’idée d’investir soit le PI ou le PQ, elle, me semble mauvaise, car la premier a déjà tracé son chemin, qu’il a le droit de défendre et de promouvoir, tandis que le second lui, admettons-le, fonce droit dans le mur. Le PQ est irréformable, ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut y avoir entente avec ce parti sur certaines choses, mais il ne faut pas espérer que ce parti plie sous la pression, bien au contraire, ce n’est pas la pression qu’il faut, mais bien une compétition légitime, celle de l’indépendantisme pur et dur face au souverainisme des flous et mous. L’indépendantisme doit donc sortir de cette mentalité de lobby, et justement, assumer, ironie oblige, son indépendance.

    Les conciliateurs (Paquette et cie.), donc, qui veulent rassembler tout le monde, ont tort, c’est du leadership qu’il faut, pas une bonne entente avec des gens qui n’ont pas de vision de pays, le peuple, lui, suivra, mais il faut absolument, impérativement, écarter les élites péquistes ou souverainistes de la construction d’une nouvelle formation politique, sans quoi, ces gens, qui ont plus à cœur le pouvoir que le pays, chercheront le pouvoir, et sacrifieront, comme l’a fait le PQ, le pays.

    Merci à M. Frappier de tenter de susciter un débat sur ces questions sur Vigile. Pourquoi ne pas créer une rubrique « Débats Vigile » pour ce genre d’article qui vise plus spécifiquement à faire un brainstorming sur les idées de la communauté de Vigile. Les propositions de débats (question, propos, article) pourraient être envoyées à M. Frappier, qui en ferait le difficile tri et qui pourrait sélectionner ou synthétiser lorsque cela s’applique (plusieurs propositions convergentes). Un jour précis à toutes les semaines ou à tous les mois pourrait être le jour du lancement de ces « Débats Vigile ».

    David Poulin-Litvak

  • La mort du PQ ou comment assumer une faillite

    4 mars 2008


    Je suis bien d’accord avec ce propos, très lucide, qui rend acte de la fin du souverainisme. En revanche, il faut bien savoir, comprendre, que le PQ, loin de se déstructurer lui-même, résistera, et qu’il doit donc être combattu et abattu.

    Ce combat, naturellement, doit faire une distinction entre :

    1- Les indépendantistes non-péquistes,
    2- Les indépendantistes membres du PQ qui restent critiques par rapport au parti,
    3- Les indépendantistes péquistes manquant d’information, ou d’audace,
    4- Les surfers péquistes qui profitent de la vague indépendantiste,

    Les premiers, bien sûr, chercheront une option au PQ. Ils embarqueront s’ils croient qu’une éventuelle option est porteuse. Entre temps, ils convieront au débat.
    Les deuxièmes, eux, doivent être convaincus, mais ils tendront à changer de bateau lorsque cette option porteuse fera ses preuves.
    Les troisièmes, enfin, doivent être informés, éduqués, sur l’histoire et la faillite du PQ, parfois, aussi, ils doivent être motivés, « boostés ».
    Les derniers enfin, doivent être dénoncés et politiquement combattus.

    Personnellement, je l’ai suggéré ailleurs, je crois que l’on doit développer une authentique pensée indépendantiste qui se distingue du souverainisme, genre d’indépendantisme, politiquement, bâtard. Pour cela, je suggère une fracture sémantique entre souverainisme et indépendantisme, fracture qui devrait, éventuellement, se cristalliser politiquement, effectivement, dans le jeu politique partisan :

    http://www.vigile.net/Le-souverainisme-est-mort-vive-l
    http://www.vigile.net/Ma-generation-fera-l-independance

  • Parle français !

    2 mars 2008


    Personnellement, je suis assez d'accord avec vous, mais je dirais en revanche qu'il y a sept nations ou communautés dans les Amériques, en plus de quatre nations de langues européennes, qui dominent les sociétés desquelles elles font partie, mais, à leurs côtés, il y a aussi, plus diffuse, la Grande nation des Premières Nations des Amériques, puis, la communauté noire, qui ne forme pas nation, mais qui marque une identité, l'identité noire des Amériques, enfin, il y a les immigrants des autres cultures, catégories plus éclectique, ces immigrants qui conservent une part d'identité distincte, qu'ils soient Italiens, Juifs, Arabes, Chinois, Pakistanais, etc.

    Cependant, ce qui est clair, c'est qu'il y a quatre grandes nations linguistiques, le Québec, la plus petite, sera naturellement la dernière à "réaliser sa nationalité", à réaliser qu'elle forme nation.

  • La déconstruction de Québec inc.

    25 février 2008


    C'est vraiment dégeulasse, cette vente aux enchères des acquis de la Révolution tranquille... on peut aussi se demander où, finalement, sont les acteurs qui devraient dénoncer cette perfidie libérale. Bref, c'est le genre de chose sur lequel l'on aimerait fermer les yeux et oublier... merci de nous les ouvrir, continuez au moins votre travail, mais on devra, on doit, aussi, se questionner sur les moyens à prendre pour faire cesser cette hémorragie.

  • Ce qui aurait pu se produire et ne se produira pas

    11 février 2008


    Je crois qu'une petite précision est requise en matière de reconnaissance du Québec. Il me semble que le coeur de la question n'est pas la reconnaissance par l'autre, le Canada ou les États-Unis, mais bien la reconnaissance interne, par les Québécois. Je m'explique: je crois que la reconnaissance externe découle de la reconnaissance interne. La question, donc, posée ainsi, est de savoir si le processus suggéré par la PI est légitime, légitimable, à l'interne.

    Si les Québécois acceptent, considèrent qu'un processus est légitime, une éventuelle lutte de reconnaissance entre le nouvel État indépendant et l'ancien État néo-colonial deviendrait une lutte de peuple, le jeu de force est tout autre. Le facteur critique, c'est donc la reconnaissance interne.

    Je me permets aussi deux commentaires.

    Le premier est technique. Dans l'état actuel des choses, avec l'actuel mode de scrutin, il n'est pas impossible qu'une minorité débile permette d'obtenir artificiellement une majorité de sièges. Si on imagine la montée du PI, avec le maintient des autres partis politiques en place, 35% des voix, par exemple, au Québec, pourraient suffire à obtenir une majorité de sièges (ex: PI: 35%, ADQ: 25%, PLQ: 25% et PVQ, PQ et QS: 15%). Cela dépend de la distribution des voix. L'effet marmelade, un vote bien étendu à travers la province, pourrait permettre une telle éventualité. Ce qui est contradictoire, compte tenu des effets distorsionnants de notre mode de scrutin, c'est qu'une telle éventualité implique une minorité de voix francophones!

    L'autre commentaire concerne la nature de la question nationale québécoise. La question nationale, surtout celle de l'indépendance ou non, en un sens, est la question constitutionnelle par excellence. Le pouvoir constitutionnel, étant le premier et suprême pouvoir en démocratie, celui duquel les autres pouvoirs dérivent (législatif, exécutif, judiciaire), requiert une légitimité supérieure, et donc un processus légitimateur supérieur. À part les régimes parlementaires britanniques où il y a confusion des pouvoirs législatif et constitutionnel, aucun régime ne traite le pouvoir constitutionnel de la même manière que le pouvoir législatif. Parfois, en revanche, j'arguerai que ce pouvoir est enchâssé de manière vicieuse, de manière à priver le peuple du pouvoir constitutionnel qui est à la racine de sa souveraineté. L'excès contraire, qui consiste à modifier la constitution sans l'aval majoritaire de la population, lui, est tout aussi déplorable. Le régime parlementaire britannique, surtout avec un mode de scrutin uninominal à un tour qui ne garantit aucunement qu'une majorité de députés représentent une majorité de votants, est un régime où le second excès, juridiquement, est possible. Cela ne rend cependant pas la possibilité de ce faire politiquement ou démocratiquement légitime, bien au contraire, cette éventualité constitue un vice du système, dont le fondement est la confusion des pouvoirs législatif et constitutionnel jouxtée à la distorsion aléatoire entre l'appui populaire (voix) et la représentation politique (sièges) causée par le mode de scrutin uninominal à un tour (scrutin actuel).

    Le PI confond donc, en un sens, sur ce point, la légalité formelle, juridique, de l'acte avec sa légitimité politique. J'admettrai que c'est tentant, mais ça ne fait pas preuve d'une grande maturité démocratique.

    Je ne dis pas, cependant, que la position du PI est totalement indéfendable, mais elle ne l'est certainement pas sur ce fondement. Les deux fondements sur lesquels la position du PI pourraient être défendue, ce sont ceux de « la revanche » et de la nation civico-linguistique. L'on peut dire que le référendum volé de 1995 constitue un acte qui appelle et justifie une revanche, une réponse anti-démocratique à un acte anti-démocratique. L'autre argument possible, c'est celui de la nation de langue, ce qui limite la légitimité du droit de vote au Québec aux seuls Québecois, c'est-à-dire aux francophones. Les non-francophones, des Canadiens, sont alors considérés comme des non-citoyens.

    Le premier argument a cependant ses limites, car si c'était l'argument-clé du PI, une minorité de voix en appui au PI impliquerait qu’une majorité ne reconnaîtrait pas la fraude référendaire de 1995. Dès lors, cet argument, en un sens, tombe.

    En revanche, le premier argument prend un sens nouveau lorsque conjugué avec le second. Car une majorité de francophones pourrait reconnaître la fraude de 1995, et appuyer de ce fait le PI. Cependant, la faiblesse de ce second argument est, à mon sens, stratégique. Le problème est qu'il ne permet pas de justifier l'assimilation linguistique démocratique des Canadiens au Québec. S'ils sont exclus du décompte des votes, ils ne peuvent être liés par la volonté de la nation québécoise, puisqu'ils n'en font pas partie. La conception civique de la nation, pour ce vote, en revanche, permet de justifier jusqu'à l'imposition par la majorité civique d'une autre conception de la nation, la conception civico-lingusitique, et donc l'assimilation linguistique des anglophones aux Québec. Cette assimilation devient alors démocratique. Stratégiquement, donc, j'arguerai qu'il pourrait être avantageux de jouer sur le terrain civique, pour que la nation québécoise puisse légitimement imposer son ordre, et jouir des privilèges de la victoire, de la Reconquête du Québec par les Québécois. Évidemment, une question se pose, d'où l'utilisation du conditionnel plus haut: est-il possible de vaincre sur le terrain civique? Cela implique, entre autres, une prise de conscience nationale. Cela implique que les Québécois réalisent qu'ils forment nation, et ceci étant, qu'ils développent un esprit de nation, de corps, capable de vaincre sur son territoire le bloc anglais qui constitue le principal obstacle à la réalisation de l'indépendance du Québec.

    Au lieu donc, d'ignorer l'adversaire, ce que fait subtilement le PI, je propose de lui déclarer la guerre, démocratique, guerre où, Nous, Québécois, voulons faire du Québec un pays de langue française.

  • Congédier le souverainisme

    9 février 2008


    Il aurait peut-etre fallu dire, a ce moment-ci de l’histoire:

    Independantistes de tous les horizons, reveillez-vous !

    Car l’unite reelle ne peut naitre que d’un reveil, d’une prise de conscience, essentiellement, de la fin prochaine du souverainisme comme fer-de-lance de la volonte d’independance politique du Quebec. La manifestation politique de cette fin, c’est la debandade politique du PQ, voire sa disparition. Cela implique une necessite de reconstruire, tant ideologiquement que politiquement, un discours et un parti, un projet et un canal de realisation, qui puissent repondre aux aspirations de la population quebecoise, de ce Quebec profond, surtout rural, ou la quebecite est le facteur identitire majeur et dominant. Il ne faut pas se faire d’illusion, ce n’est pas Montreal qui sera le fer-de-lance demographique de revolution independantiste. L’Est de Montreal, en revanche, sera le second bastion de l’independance. C’est par la ville que penetre la culture du colonisateur. Les Basques et les Catalans le sont, davantage, en region, j’imagine que les Ecossais aussi, et ainsi en est-il des autres minorites linguistiques qui aspirent a l’independance. Si Montreal n’est pas le Quebec profond, en revanche, il est, justement, le bastion, le front de la guerre linguistique entre le Quebec et le Canada. C’est donc la, principalement, mais aussi aux frontieres, que doit se mener la guerre. L’alliance entre le Quebec profond et le bastion de l’Est de Montreal, donc, sera, essentiellement, la cle de la victoire de la nation quebecoise, la cle de la Reconquete du Quebec par les Quebecois.

  • Pauline Marois étonne. En fait, elle consterne.

    9 février 2008


    Je partage entierement votre conclusion M. Payne. Independance ou assimiliation, ou, de maniere plus rhetorique : Independance ou mort ! C’est peut-etre la la cle d’un discours independantiste, car le Quebec, est au carrefour du destin ; comme le dirait peut-etre M. Desroches, il n’a reellement qu’un choix : le saut independantiste ou la mort dans la cage canadienne. Mettre l’accent sur cette assimilation maintenant plus manifeste me semble une strategie rhetorique puissante, permettant peut-etre de faire du tai chi politique, en reprenant l’effort d’assimilation contre les neo-coloniaux. Je me demande s’il n’y aurait pas la une cle circonstantielle de la reconfiguration de l’independantisme quebecois.

    (Desole, pas d’accents sur ce clavier.)

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Sources de Vigile

  • Vigile
  • La Presse canadienne
  • Le Droit
  • The Toronto Star www.thestar.com
  • http://lesaffaires.com
  • The Ottawa Citizen www.ottawacitizen.com
  • Le Québécois www.lequebecois.org/

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