Le beau risque du pays, avec Pauline
17 mai 2007
"De la même manière que nous devrons le faire pour sortir du Canada, un compromis devra être réalisé pour permettre aux Premières Nations d’assumer librement leur destinée, avec un territoire et un certain dédommagement raisonnables et suffisants pour assurer leur pérennité sans brimer gravement le développement de leurs "occupants"." (Luc Bertrand)
Leurs "occupants"?
M. Bertrand, le seul occupant dans notre histoire est l'Anglais.
Nous, Français puis Canadiens, sommes arrivé ici de la même manière que les autres peuples autochtones sont arrivés séparément et en des temps différents et se sont allié avec ceux qui y étaient déjà et ont partagé le territoire.
Les faits:
"En 1633, après son retour à Québec, Champlain rassembla une dernière fois les chefs des nations21 amis, pour s’assurer de leur fidélité. Avec le chef algonquin Capitanal, un ami venu de Trois-Rivières à la tête d’une flottille de dix-huit canots, il conclut une seconde alliance qui l’autorisait, cette fois-ci, à construire une habitation à Trois-Rivières, et dans laquelle il invitait ces Indiens à marier leurs filles à leurs garçons pour ne faire plus qu’un peuple. L’affaire fit dès lors son chemin. À un pacte d’union militaire et commerciale conclut en 1603, s’ajoutait ainsi un pacte d’union ethnique et culturelle qui cimentait le premier et consacrait officiellement la rencontre des deux peuples fondateurs du Canada.
« Tu dis que les François sont venus habiter Kebec pour nous defendre, et que tu viendras en nostre pays pour nous proteger. Je me souviens bien d’avoir ouy dire à nos peres que quand vous estiez là bas à Tadoussac, les Montagnaits vous allerent voir, et vous inviterent à nostre déceu de monter çà haut, où nos peres vous ayant veus, vous aumerent, et vous prierent d’y faire vostre demeure. […] Quand tu viendras là haut avec nous, tu trouveras la terre meilleure qu’icy [à Québec] : tu feras au commencement une maison comme cela pour te loger (il designoit une petite espace de la main :) c’est à dire tu feras une forteresse, puis tu feras une maison comme cela, designant un grand lieu, et alors nous ne serons plus des chiens qui couchent dehors, nous entrerons dans cette maison, (il entendoit un bourg fermé :) En ce temps-là on ne nous soupçonnera plus d’aller voir ceux qui ne vous aiment pas : tu semeras des bleds, nous ferons comme toy, et nous n’irons plus chercher nostre vie dans les bois, nous ne serons plus errans et vagabonds. […]
La conclusion fut que le sieur de Champlain leur dit : quand cette grande maison sera faite, alors nos garçons se marieront à vos filles, et nous ne serons plus qu’un peuple. Ils se mirent à rire, repartans : Tu nous dis tousiours quelque chose de gaillard pour nous résiouïr, si cela arrivoit nous serions bien heureux."
http://metisborealie.blogspot.com/2006_02_01_archive.html
Ce qui fait de nous, Canadiens français, des autochtones à part entière.