La «nationalisation subtile»
12 janvier 2008
"Cela dit, nous assistons depuis 1995, au Québec, à l’émergence d’un nationalisme de minorité, c’est-à-dire à une nationalisation imposée par la majorité anglophone."(Dominic Desroches)
Désolé mais votre concept de nationalisation des Québécois par la majorité anglophone ne tient pas la route. Une telle chose voudrait dire que la nation Québécoise formerait la majorité nationale culturelle du Canada, puisque la majorité anglophone n'est pas reconnue comme une nation à l'intérieur du Canada Uni.
Seuls les Amérindiens, Inuits, Métis et maintenant Québécois sont reconnus comme des nations au Canada. Bien pire, la majorité anglophone n'est même pas reconnue comme une communauté ethnique culturelle au Canada, tandisque toutes autres (juive, grecq, italienne, etc...) le sont !
Ce n'est pas une nationalisation des Québécois, mais une reconnaissance, puisque nous étions déjà une nation et une communauté ethnique culturelle.
C'est bien plus une dénationalisation de la majorité Anglo-Britannique que nous observons! Une dénationalisation de la majorité anglophone.
C'est pourquoi la stratégie de Harper est une grave erreur ou un sabordage canadian volontaire! Je penche plus vers l'erreur.
À nous de l'exploiter au maximum.
Je vous invite à consulter une étude par l'une des conseillères de la commission B-T, de l'université McGill, sur le multiculturalisme et sa prise de conscience que ce cadeau de P.E. Trudeau se révèle une catastrophe "nationale" pour l'identité de la majorité anglaise et même pour tout espoir d'un nationalisme canadian (en autant que les Québécois se décident de l'exploiter):
les cinq objectifs majeurs du multiculturalisme en 1971 et depuis lors :
1) détruire l’idée et la réalité de toute culture officielle et de la hiérarchie culturelle historique
en faveur des Canadiens anglais et des Canadiens français, les groupes dits majoritaires culturellement;
(vous voyez? nous ne sommes plus une majorité, donc nous pouvons exploiter les avantages du multiculturalisme tout comme les minorités ethniques qui nous voyaient comme une majorité provinciale. Nous ne sommes reconnus comme une nation qu'à l'intérieur du Canada Uni, non comme nation provinciale)
2) transformer l'esprit monoculturel de l’appareil d’État fédéral en recrutant des immigrés et en
formant les fonctionnaires au respect des différences culturelles;
3) réduire les obstacles culturels à l'inclusion égalitaire des immigrés et des minorités
historiques dans toute institution, notamment publique (écoles, armée, police, justice,
services sociaux);
4) réduire les obstacles à la participation égalitaire des immigrés et des minorités historiques à
la vie sociale et culturelle canadienne, par ex : éliminer représentation non stéréotypée et
non haineuse dans tous les médias de communication : publicité, TV, radio publiques et privées, presse écrite;
5) Assurer la capacité des groupes minoritaires de défendre leurs droits et de reproduire leur
culture par une aide publique à leurs associations et à l'enseignement de leur langue
d'origine dans des écoles privées, confessionnelles ou non.
Lisez bien le document au complet et vous comprendrez à quel point la reconnaissance ethnique du peuple Québécois en tant que nation dans le cadre du multiculturalisme canadian se révèle un formidable outil des plus profitable pour notre cause.
http://im.metropolis.net/research-policy/research_content/doc/Helly%20Multi%202004.pdf
Si intelligemment utilisé biensûr.
Le potentiel est immense.
Et légal !
La Cour Suprême devra défendre toutes nos innitiatives.
La seule défence du fédéral contre nous, sera laquelle ?
La réouverture et la modification de la constitution !
C'est ti pas beau çà ?