C’est scandaleux !… chut, on n'en parle pas !
3 mai 2008
«Toutes les religions jouissent des bénifices (sic) de taxes et d’impôt de nos gouvernements...» - GB
En plein dans le mille M. Bousquet! C'est ça le vrai scandale. L'État vient se servir dans mes poches de non croyant, non pratiquant et non consentant pour couvrir son manque à gagner suite à sa tolérance de privilèges religieux injustifiables dans une société qui évolue et qui aspire à s'adapter au monde moderne.
L'État se sert également dans mes poches pour financer des activités et des institutions religieuses qui non seulement n'ont plus aucune utilité dans notre monde d'aujourd'hui, mais qui sont également de puissants freins à l'évolution de l'espèce humaine et en particulier au développement de la démocratie. Elles entretiennent la valorisation de la pensée magique, la même qui fait accepter n'importe quel argument fédéraliste irrationnel contre l'indépendance du Québec. Combien attendent encore en secret un Sauveur, un Signal et un Miracle?
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«Devant le nombre plus important que prévu de commentaires et que même si j’ai la prétention d’être clair dans mes textes, je constate que chacun, suivant sa propre grille des valeurs, interprète ça à sa manière en bifurquant à gauche ou à droite sur des chemins hors propos.» - YP
Je trouve ça normal que les grilles de valeurs ne soient pas homogènes. C'est même souhaitable ! Sinon on ne pourrait plus discuter, juste s'admirer et se louanger mutuellement. Quel ennui!
Pour l'à-propos, ne jouons pas à cache-cache. Le principe est que, selon vos chiffres, 7 M de Québécois payent, sans leur consentement, pour financer les activités de 35 000 autres Québécois qui n'ont pas les mêmes activités que les premiers. Il est donc question d'argent, de contrainte et de majorité/minorité. Qu'il s'agisse de nourriture, de mobilier de jardin ou de yoyos, ne changerait rien au sens, à l'impression, qui se dégage de votre texte. Que vous en soyez conscient ou non. (Il me semble vous aviez formulé à peu près le même genre de commentaire suite à votre texte du 28 avril 2008. On ne vous comprend pas (ou mal) et l'on s'écarte du chemin que vous nous aviez tracé.)
Pour revenir à votre commentaire d'aujourd'hui, je note que vous partez de la prémisse qu'il est anormal que la minorité impose une contrainte financière à la majorité. OK, c'est bon. Mais là où se trouve le problème, est que «dans la vraie vie» cette contrainte financière auprès des 7 M de Québécois est d'une insignifiance tellement évidente lorsqu'on se renseigne sur les montants d'argent réellement impliqués que l'on est en droit de se demander pourquoi vous et vos sympathisants en faites des cauchemars.
Après seulement quelques minutes de recherche dans l'Internet l'on est contraint de conclure que vous manquez cruellement d'information juste sur les montants d'argent impliqués : par exemple en 1975 le New York Times arrivait à un chiffre approximatif de 6,5 millionième de cent - .0000065 cent pour un jus congelé Bird's Eye de General Foods. Monter en épingle une pareille insignifiance et passer sous silence les privilèges financiers des institutions religieuses (certainement dans les milliards de dollars depuis quelques années) - au Québec cela signifie d'abord l'Église catholique- ne peut que provoquer un esprit curieux à chercher l'erreur ailleurs que dans la direction vers laquelle vous pointez.
Et cela ne signifie pas du tout pour moi de l'antisémitisme. Le terme antisémite est malheureusement utilisé trop souvent à tort et à travers comme si l'on prononçait un anathème contre critiques et opposants. Un genre de fatwa servi à la moderne. Il faut admettre que cette technique pour faire taire et discréditer l'autre donne de bons résultats au Québec. À moins d'être politicien, on n'a qu'à refuser calmement cette intimidation. Non, pour moi la principale source de la préoccupation qui vous ronge, et qui occupe de nombreux autres, a déjà été analysé par Frantz Fanon dans Les Damnés de la terre. Lecture (ou relecture) recommandée durant un weekend pluvieux!
Pour les références, consultez l'Internet. C'est tellement simple et rapide.
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«Ce qui me révolte et que je dénonce et n’accepterai jamais, M. Nadeau, c’est qu’on me traîte d’antisémite si j’affirme la même identité ethnique pour les miens ! Pire, on me condamne à l’amende ne serait-ce que pour le penser !» - GBT
Honnêtement, je n'arrive pas à comprendre le sens ou la portée de ces 2 phrases dans le présent contexte.
Jacques A Nadeau