Tant que le Québec sera une province...
12 avril 2010
Élu dès le premier tour, le successeur de Jean Charest lance un appel aux fédéralistes «de coeur ou de raison»
Discours de Robert Laplante
La refonte de la loi 101 pilotée par le PQ semble de plus en plus compromise
12 avril 2010
Sondage Léger Marketing-Le Devoir ;Le budget 2010 coule Charest
[ « Pour l'instant, les intentions de vote s'éparpillent dans les tiers partis. Aucun n'a le vent dans les voiles, y compris le PQ.
Personne ne réussit vraiment à combler le vide laissé par la chute des libéraux.
C'est mou. Les gens cherchent un parti qui offrirait un projet mobilisateur,mais ils n'en trouvent pas . Même les libéraux purs et durs ne sont pas contents.
Pour l'instant, les gens ont l'impression qu'on leur en demande beaucoup sans aucune garantie que le gouvernement va tenir sa promesse de faire sa part.
Charest a toujours réussi à se relever après des crises, mais celle-là va prendre du temps.
l y a un vide de leadership. Il y a de la place pour quelqu'un qui veut se lever et offrir un projet mobilisateur. »]
Christian Bourque,sondeur,Le Devoir,12 avril 2010
12 avril 2010
Ce n'est pas un millier de citoyens de la classe moyenne qui vont les énerver. Cette classe moyenne est entrain de disparraître à petit feu comme aux USA. Charest obéi aux ordres et ces ordres sont de mettre en place des politiques radicales de privatisation et démentellement de l'État afin de laisser au PQ une marge de manoeuvre pour se présenter comme une opposition avec des mesures atténuantes qui calmeront les esprits et dont les radios-poubelles de Québec se diront satisfaites.
C'est leur technique depuis toujours. Ce sont de bons pêcheurs. Un gros coup sur la ligne pour bien accrocher l'ammeçon et ensuite ils laissent du lousse pour que le poisson cesse de se débattre. Et on recommence, patiamment, jusqu'au filet.
La Grèce est un bon exemple. Un p'tit 30 milliards vite soutiré aux pays de L'UE ! La saignée ne fait que commencer.
12 avril 2010
Le pouvoir de la rue a été canalisé par une radio propagandiste qui a un ordre du jour, fédéraliste de droite, et une cible: L'État du Québec. Pour ce qui est du régime le plus corrompue de notre histoire, celui des libéraux de Jean Charest, cela ne fait pas partie du débat.
Et ne comptons pas non plus sur ces animateurs de foule pour nous dire ce que le dysfonctionnement du système fédéral peut nous couter; et, en quoi ce système auto bloquant nous empêche de dégager une stratégie cohérente pour améliorer la productivité politique et économique de notre État; finalement la question fondamental au cœur de ce débat sur la situation économique du Québec.
Bref cette manœuvre médiatique qui vise l'État a d'abord pour but de nous faire oublier l'essentiel: Le budget est d'abord le bilan de 7 ans de gouvernance libéral. Voilà la job de l'opposition, ramener le tir sur la bonne cible.
JCPomerleau
12 avril 2010
M. Le Hir,
Ce matin, et bien avant aussi, je me suis posé une question à laquelle vous pouvez certainement répondre. Est-il possible, selon nos lois en vigueur, de forcer Charest à aller en élection, ne pas attendre la fin d'un mandat normal? S'il reste au pouvoir encore trois ans, il va faire encore beaucoup de dégâts. Depuis plusieurs années je répète à qui veut l'entendre que Charest est le fossoyeur du Québec, qu'il a été parachuté d'Ottawa pour mettre le Québec à sa place, c'est-à-dire une colonie sans but, sans pouvoir, ayant perdu tous les acquis sociaux que nous avions acquis de chaude lutte. Je suis d'avis que les augmentations faramineuses de 20% pour Hydro-Québec ne sont là pour qu'il soit ensuite plus facile de le revendre à l'entreprise privée. C'est machiavélique mais je crois que cela irait dans la ligne de vue de Jean Charest en suivant ainsi lentement mais sûrement les préceptes de l'école de Chicago. Créer la catastrophe pour pouvoir ensuite revendre les miettes aux investisseurs, à l'entreprise privée. Vous savez comme moi que c'est en cours de réalisation.
Merci M. Le Hir pour vos articles éclairants. Je me souviens de vous au PQ. Dommage que celui-ci ne soit plus que l'ombre de lui-même, ne soit plus rassembleur, motivateur. S'il y avait une élection demain, il est sûr que le PQ entrerait mais pas par désir de réalisation mais par dépit compte tenu de l'infect bourbier du gouvernement Charest.
Ivan Parent
12 avril 2010
« En raison des compressions budgétaires, Québec abolira des classes de francisation [ pour les immigrants ]. Comment dit-on incohérence, illogisme et courte vue en langue comptable? »
Josée Boileau,Le Devoir,12 avril 2010
11 avril 2010
Je ne peux que vous renvoyer a mes articles en références. Dont le deuxieme écrit en sortant ce soir du Monument National...
http://nouvellesociete.wordpress.com/2008/09/17/188-quebec-francais-1/
http://nouvellesociete.wordpress.com/2010/04/12/quebec-protestataire/]]
Pierre JC Allard
11 avril 2010
Pourquoi tant d'hostilité ? Tout ce que vous dites est vrai et bien évident, mais je vois difficilement comment de telles démarches pourraient ne pas aider la cause. Si ça ne fonctionne pas, on fait parler de nous et on sensibilise des gens. On n'en serait donc pas perdant.
11 avril 2010
J'ai peut-être omis une chose importante qui y est mentionnée. Les allophones qui sont passés par l'école française consomment peu de produits culturels en français. Ce qui est interprété comme étant un signe de non intégration à la culture Québécoise.
Il y a bien d'autres choses qu'on pourrait ajouter pour avoir une représentation plus fidèle au document, mais ce ne serait plus un résumé.
@ Jean-François-le-Québécois : Je ne l'ai pas mentionné étant donné qu'il me semble que c'est une évidence, mais vous faites bien de le rappeler
11 avril 2010
La bataille des Plaines d’Abraham, qui provoqua la capitulation de Québec en septembre 1759 et fut le prélude à la fin de la Nouvelle-France consommée l’année suivante, à Montréal, par la plume du gouverneur général, le marquis de Vaudreuil, symbolise l’échec du corps expéditionnaire français et notamment ses difficultés d’adaptation au théâtre d’opérations nord-américain et à la guerre à la canadienne. L’événement a été abondamment commémoré en 2009 sur les lieux des combats, non sans débat sur la portée à donner à la mémoire de la guerre de la Conquête, mais également en France où le Service historique de la Défense a organisé une journée d’études sur la guerre de Sept Ans en Nouvelle-France (1754-1760), dont les actes paraîtront au cours de l’année 2010. Cependant, cette cinglante défaite ne doit pas faire oublier les nombreux succès remportés au Canada grâce à la contribution décisive des troupes envoyées de métropole entre 1755 et 1758, dont le combat de Carillon, le 8 juillet 1758, est l’épisode le plus célèbre. Même après la mort de Montcalm et la perte de Québec, l’armée commandée avec le titre de maréchal de camp par le chevalier François-Gaston de Lévis, bien que débordée par les effectifs très supérieurs déployés par l’Angleterre, restait redoutable comme le prouva la victoire de Sainte-Foy, dite aussi seconde bataille des Plaines d’Abraham, remportée le 28 avril 1760 et dont le 250e anniversaire sera commémoré en 2010. Cette bataille pour rien, dont l’issue fut rendue vaine par l’arrivée de renforts anglais et la levée du siège de Québec, a donné lieu à de nombreux témoignages qui, joints aux archives administratives des unités, permettent de connaître dans le détail la constitution du corps expéditionnaire français, ses relations avec les troupes locales et son rôle dans les campagnes menées en Nouvelle-France.
1 Ce document a été publié par l’abbé H.-R. Casgrain dans Relations et journaux de différentes expéd(...)
2 SHD/DAT, A1 3574, no 32 à 34.
3 SHD/DAT, 6 M L I C 255.
4 Sur le ministère de Belle-Isle, voir notamment : Sarmant (Thierry dir.), Les ministres de la Guerr(...)
5 SHD/DAT, A13574, no63.
2Le volume 3 574 de la sous-série A1 des archives de la Guerre, consacré aux minutes et aux lettres reçues relatives au Canada pour l’année 1760, comprend une relation du combat et du siège qui a suivi par le chevalier de Lévis, écrite de la main de son secrétaire. Non datée, elle a vraisemblablement été composée dans les derniers jours de mai 1. Cette relation, qui comporte un état des pertes 2, est accompagnée de pièces annexes dont un ordre de bataille de l’armée française, qui illustre la manière dont les différents types de troupes la composant étaient employées, auquel s’ajoutait à l’origine un plan de la bataille et des environs de Québec qui a été extrait du registre pour être joint aux collections de cartes constituant l’atlas historique du Dépôt de la guerre 3. Il est possible que ces documents aient été expédiés en plusieurs exemplaires à la cour, sous forme de duplicatas, soit simultanément par des voies distinctes, soit à des dates différentes, comme les responsables de la colonie en avaient pris l’habitude pour augmenter les chances de voir leurs missives parvenir à Versailles et dans les meilleurs délais, malgré les risques et la durée de la traversée transatlantique. Ces pièces sont adressées au maréchal-duc de Belle-Isle, secrétaire d’État de la Guerre depuis mars 1758 4. On ne sait quand celui-ci les a reçues, mais il est certain que la cour ne fut pas informée des circonstances du combat avant la fin du mois de juin 1760, puisque Belle-Isle demandait le 24 juin au maréchal de Broglie, commandant en chef en Allemagne, de célébrer la victoire par des réjouissances et un Te deum en précisant que la nouvelle en était arrivée le 22 juin sans plus de détail 5.
Le dernier sursaut
3Quelle est la situation à laquelle les défenseurs de la colonie doivent faire face en ce début d’année 1760 ? La capitulation de Québec, signée le 18 septembre 1759, a accéléré le repli des positions françaises après plusieurs années durant lesquelles les Britanniques avaient subi de notables échecs. La montée en puissance de l’effort de guerre consenti par l’Angleterre de William Pitt a permis aux généraux britanniques de passer à l’offensive de façon coordonnée le long des trois principaux axes de pénétration menant à Montréal : le cours du Saint-Laurent depuis les grands Lacs, où les Anglais ont pris le fort Frontenac en 1758 et Niagara en 1759, la voie passant depuis Albany par l’Hudson, le lac Champlain et la rivière Richelieu, où les forts Carillon et Saint-Frédéric ont dû être abandonnés par les Français, et la vallée du Saint-Laurent, sur laquelle la marine anglaise dispose d’une maîtrise presque totale depuis qu’elle s’est emparée de Louisbourg en 1758, maîtrise consacrée par la prise de Québec. Cette triple menace, contre laquelle ne peut être opposée que la mise en défense de nouvelles positions comme celle de l’Île-aux-Noix, confiée à Bougainville, fait craindre à Vaudreuil et à Lévis que la campagne de 1760 n’aboutisse à l’effondrement de la colonie, quelle que soit l’issue des demandes de renfort adressées à la cour. C’est pourquoi ils décident de consacrer le plus de forces possible à une expédition lancée dès la fonte des glaces pour tenter de reprendre Québec, dans l’espoir de retarder l’échéance jusqu’à ce qu’une paix négociée permette la survie de la Nouvelle-France, assortie de nouvelles frontières.
6 Voir notamment : Waddington (Richard), La guerre de Sept Ans. Histoire diplomatique et militaire,(...)
7 Projet Montcalm (dirigé par Marcel Fournier), Société généalogique canadienne-française, Montréal.(...)
4Au-delà du déroulement des opérations, étudié par de nombreux ouvrages 6, les archives conservées à Vincennes permettent de comprendre l’évolution des forces dont disposaient le gouverneur général et le général en chef durant la guerre de Sept Ans, et plus précisément la manière dont Lévis les a utilisées en avril 1760. La connaissance du corps expéditionnaire français, et plus largement de l’ensemble des forces françaises présentes au Canada, a par ailleurs été notablement approfondie par la parution en 2009 de l’ouvrage collectif Combattre pour la France en Amérique. Les soldats de la guerre de Sept Ans en Nouvelle-France (1755-1760) 7. Il s’agit là d’un dictionnaire biographique des soldats et officiers dont la synthèse constitue une véritable somme qui permet de mettre en perspective les informations livrées par Lévis pour l’année 1760.
L’armée de Lévis
5Les bataillons de troupes de terre successivement envoyés par le département de la Guerre pour s’opposer aux régiments de ligne engagés par l’Angleterre n’étaient qu’une composante des troupes défendant la colonie. Celles-ci comprenaient également les compagnies franches de la marine, dites troupes de la colonie, les milices canadiennes et les alliés amérindiens.
8 Ces chiffres sont extraits de l’ouvrage Québec, ville militaire (1608-2008), Montréal, Art Global,(...)
6Le Canada disposait en 1760 de huit bataillons de troupes de terre : les 2es bataillons des régiments de Béarn, Guyenne, Languedoc et La Reine combattent en Nouvelle-France depuis 1755 et la venue de l’expédition menée par le baron de Dieskau, les 2es bataillons des régiments de La Sarre et Royal-Roussillon accompagnent Montcalm en 1756, et les 2e et 3e bataillons du régiment de Berry les rejoignent en 1757. Composés à leur arrivée de plus de 500 officiers et soldats chacun, ces bataillons ne totalisent plus, du fait des pertes non compensées par des arrivées de recrues insuffisantes et de divers détachements, que 3 200 hommes au moment où ils combattent à Sainte-Foy, dont 500 grenadiers 8. Ils sont accompagnés d’officiers du génie et de détachements du régiment Royal-Artillerie. Les troupes de la marine, organisées en 40 compagnies franches de 65 hommes commandées par des officiers canadiens pour la plupart, dépendent du secrétaire d’État de la Marine. Elles constituent les seules troupes réglées présentes de façon pérenne au Canada ; de ce fait, elles pratiquent volontiers la guerre à la canadienne. Lévis les a rassemblées en deux bataillons de 450 hommes chacun. Les miliciens venant essentiellement de Montréal et des environs de Québec, experts dans les méthodes de la « petite guerre » et moins adaptés au combat à l’européenne, mais dont Lévis a appris à exploiter au mieux le potentiel en les faisant combattre pour partie au côté des bataillons de lignes, contribuent aux effectifs engagés à hauteur de 2 750 hommes, dont environ 200 cavaliers constituant l’unique troupe montée de l’armée française. Enfin, les Amérindiens, de moins en moins enclins à combattre aux côtés d’alliés dont ils ne peuvent que constater l’affaiblissement, sont moins de 300 à participer à l’expédition quand ils étaient près de 1 800 lors de la prise du fort William-Henry en 1757. L’armée française aurait donc compté au total 7 150 hommes.
9 Conflits de société au Canada français pendant la guerre de Sept Ans et leur influence sur les opé(...)
7L’ordre de bataille adressé par Lévis à la cour, qui prévoit différents cas de figure (disposition en ligne, en colonnes, campement, combat dans les bois), ne porte aucune date. Il est très proche de celui qui a effectivement été adopté lors de la bataille de Sainte-Foy, sans lui être totalement comparable comme on peut s’en rendre compte grâce aux relations laissées par différents acteurs. Sur un champ de bataille encore en partie recouvert de neige, Lévis, en dépassant l’opposition entre Vaudreuil et Montcalm qui avait cristallisé les antagonismes existant entre les conceptions des officiers métropolitains et canadiens 9, cherche à exploiter au mieux les points forts des différents types de combattants et des diverses unités qu’il a sous son commandement. Au lieu d’être placés dans la ligne comme des troupes professionnelles, au risque de se débander comme ce fut le cas lors de la défaite des Plaines d’Abraham, les miliciens sont en effet formés en pelotons placés devant ou à l’appui des bataillons de ligne, de terre ou de la marine, réunis deux par deux pour former en tout cinq brigades. Les miliciens de Montréal sont gardés en réserve, de même que les cavaliers et les Amérindiens. L’objectif est d’opposer au feu des régiments de ligne anglais des unités combinant la discipline et la manœuvrabilité des troupes réglées et les qualités de tirailleurs et l’impétuosité des miliciens.
Un combat longtemps incertain
8Le succès de cette formule fut favorisé, il est vrai, par la nette supériorité numérique dont bénéficia l’armée française le jour du combat, puisque les effectifs anglais sortis de Québec à sa rencontre ne dépassaient pas 3 400 hommes 10. Cet avantage permit, après environ deux heures d’une lutte longtemps incertaine, de déborder la droite anglaise et de provoquer ainsi la déroute de toute l’armée du gouverneur James Murray, appuyée pourtant par 22 pièces d’artillerie contre seulement trois du côté français. Si les unités régulières constituèrent le fer de lance du dispositif français, les bataillons de la gauche et notamment leurs grenadiers ayant cruellement souffert du canon et du feu ennemis, les miliciens jouèrent un rôle important lors de l’assaut qui décida, sur la droite, du succès de la journée. Les Anglais furent poursuivis jusque sous les murs de la place par des combattants si épuisés « que les troupes, écrit l’intendant Bigot, en les poursuivant la bayonette au bout du fusil, les touchoient presque sans pouvoir les en percer » 11. Les Anglais perdirent d’après Murray 1 124 hommes dont 283 tués, tandis que les états adressés à la cour de Versailles évoquent 193 officiers et soldats tués et 641 blessés du côté français. Ces chiffres importants témoignent de l’âpreté du combat ; converties en pourcentage des effectifs engagés (33 et 12 %), ces pertes sont tout à fait conformes à celles provoquées par les batailles du théâtre européen 12.
10 Les Anglais avaient pu préparer leur défense, grâce notamment à la mésaventure d’un canonnier rela(...)
11 Lettre à Bougainville du 2 mai 1760 (AN, 155 AP 2, dossier 1, pièce 205). Vaudreuil ajoute : « Cet(...)
12 Voir notamment : Szabo (Franz A. J.), The Seven Years War in Europe, 1756-1763, Pearson, 2008 ; Pa(...)
13 François-Charles Bourlamaque est alors brigadier, voir : Bodinier (Gilbert), Dictionnaire des offi(...)
9Lévis s’exposa sans frein au cours de l’action, mais contrairement à son second Bourlamaque, dont l’état des pertes indique qu’il eut une « partie du gras de jambe coupé par un boulet de canon » 13, il fut plus heureux que Montcalm et Wolfe ne l’avaient été l’année précédente. Le jour même, la tranchée fut ouverte devant Québec. Mais Lévis ne disposait pas des moyens nécessaires à un siège en règle et il devint rapidement évident que le sort de la ville dépendrait des renforts attendus par les deux camps. La flotte britannique ayant été la première à se présenter, l’armée française jugea sa position intenable et le siège voué à l’échec, et se retira le 17 mai. La dernière occasion de relancer le cours de la guerre au Canada avait été perdue.
La fin de la Nouvelle-France
10La suite de la campagne, malgré une défense active, et parfois acharnée comme au Fort-Lévis, mais bientôt sans illusion, dans laquelle le rôle des troupes réglées s’accrut au fur et à mesure que les miliciens étaient contraints par l’occupation anglaise à renoncer au combat, fut tout à l’avantage des trois armées britanniques qui reprirent leur progression et purent opérer leur jonction devant Montréal, où Vaudreuil signa la capitulation générale de la colonie le 8 septembre 1760 14. Le général Jeffery Amherst refusa les honneurs de la guerre aux troupes de Lévis et exigea qu’elles ne servent plus jusqu’à la fin de la guerre, ce qui décida les officiers français à brûler les drapeaux que les bataillons avaient apportés au Canada. Ce sont ainsi entre 3 000 et 4 000 personnes, comprenant les troupes de terre et celles de la marine mais également les officiers et soldats du génie et de l’artillerie, des matelots ainsi que les femmes, enfants et domestiquées qui étaient passés en Nouvelle-France à la suite des troupes, qui furent embarqués à Québec sur des navires de la Royal Navy pour être rapatriées en France, où elles arrivèrent en novembre et décembre 1760.
14 Sur les suites de la guerre de Sept Ans et les négociations qui aboutirent au traité de Paris de17(...)
15 Combattre pour la France en Amérique, op.cit., p. 94.
11Malgré l’emploi efficacement combiné sur le terrain du corps expéditionnaire métropolitain et des forces disponibles dans la colonie, l’effort consenti par la cour aura finalement été insuffisant en comparaison des effectifs de terre et surtout des forces navales britanniques envoyés sur le théâtre d’opérations canadien, sur lequel la maîtrise du Saint-Laurent restait essentielle. Mais la perte de la Nouvelle-France ne signifia pas le retour en Europe de toutes les troupes venues combattre pour la colonie puisque, en plus d’un certain nombre de soldats des compagnies franches, environ 600 soldats des troupes de terre qui s’étaient mariés au Canada pendant la guerre décidèrent de s’y établir 15, montrant la force des interactions et des liens qui s’étaient noués entre les troupes réglées, la terre qu’ils avaient défendue et la société canadienne.
Notes
1 Ce document a été publié par l’abbé H.-R. Casgrain dans Relations et journaux de différentes expéditions faites durant les années 1755-56-57-58-59-60, Québec, L.-J. Demers, 1895, p. 219.
2 SHD/DAT, A1 3574, no 32 à 34.
3 SHD/DAT, 6 M L I C 255.
4 Sur le ministère de Belle-Isle, voir notamment : Sarmant (Thierry dir.), Les ministres de la Guerre, 1570-1792. Histoire et dictionnaire biographique, Paris, Belin, 2007, p.396-406.
5 SHD/DAT, A13574, no63.
6 Voir notamment : Waddington (Richard), La guerre de Sept Ans. Histoire diplomatique et militaire, Paris, Firmin-Didot, t. IV, 1907 ; Castex (Jean-Claude), Dictionnaire des batailles terrestres franco-anglaises de la guerre de Sept Ans, Québec, PUL, 2006 ; et Saint-Martin (Gérard), Québec 1759-1760 ! Les Plaines d’Abraham : l’adieu à la Nouvelle-France ?, Paris, Économica, 2007.
7 Projet Montcalm (dirigé par Marcel Fournier), Société généalogique canadienne-française, Montréal. Le lancement de l’ouvrage en France, où il est diffusé par les éditions Archives et Culture, a eu lieu au Service historique de la Défense, à Vincennes, le 1er octobre 2009.
8 Ces chiffres sont extraits de l’ouvrage Québec, ville militaire (1608-2008), Montréal, Art Global, 2008. Lévis mentionne par ailleurs la présence dans les bataillons d’une trentaine de soldats noirs, venant vraisemblablement des Antilles (Journal des campagnes du chevalier de Lévis en Canada de 1756 à 1760, Montréal, Beauchemin, 1889, p. 257). Sa relation n’évoque la présence que de 3 000 soldats des troupes réglées au moment de l’action.
9 Conflits de société au Canada français pendant la guerre de Sept Ans et leur influence sur les opérations, Vincennes, SHAT, 1978 (rapport de synthèse élaboré à l’occasion du colloque international d’histoire militaire d’Ottawa).
10 Les Anglais avaient pu préparer leur défense, grâce notamment à la mésaventure d’un canonnier relatée par Lévis : tentant de maîtriser des bateaux entraînés sur le fleuve par des blocs de glace, il fut « porté sur un glaçon devant Québec » et put y être interrogé (SHD/DAT, A1 3 574, no 32).
11 Lettre à Bougainville du 2 mai 1760 (AN, 155 AP 2, dossier 1, pièce 205). Vaudreuil ajoute : « Cette poursuite auroit été bien pernicieuse à l’ennemi si les sauvages ne se fussent point amusés à lever des chevelures et à piller. » (lettre à Bougainville du même jour, ibid., pièce 204). Je remercie M. Laurent Veyssière pour ces références.
12 Voir notamment : Szabo (Franz A. J.), The Seven Years War in Europe, 1756-1763, Pearson, 2008 ; Pajol (comte), Les guerres sous Louis XV, Paris, Firmin-Didot, t. IV à VI, 1885-1888.
13 François-Charles Bourlamaque est alors brigadier, voir : Bodinier (Gilbert), Dictionnaire des officiers généraux de l’armée royale, 1763-1792, t.I, A-C, Paris, Archives & Culture, 2009.
14 Sur les suites de la guerre de Sept Ans et les négociations qui aboutirent au traité de Paris de1763, voir : Dull (Jonathan R.), La guerre de Sept Ans. Histoire navale, politique et diplomatique, Rennes, Les Perséides, 2009.
15 Combattre pour la France en Amérique, op.cit., p. 94.
Pour citer cet article
Référence électronique
Bertrand Fonck, « Une victoire inutile. » Revue historique des armées, 258 | 2010, [En ligne], mis en ligne le 26 février 2010. URL : http://rha.revues.org//index6942.html. Consulté le 12 avril 2010.
Auteur
Bertrand Fonck
Conservateur du patrimoine, il est chef du bureau des archives historiques du département de l’armée de Terre du Service historique de la Défense.
Droits d'auteur
© Revue historique des armées
Soldat Sanspareil
2ème bataillon du régiment de la Sarre
Vive le Roy!
http://www.regimentdelasarre.ca
http://www.tagtele.com/videos/voir/46581
http://www.ameriquebec.net/actualites/2009/08/03-rapatriement-des-armoiries-royales-de-france.qc
Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité.
11 avril 2010
@Alain Raby
Ils sont loin d'être myopes.
Le Québec fait partie de la grande fédération nord américaine maintenant reliée à la fédération européenne, toutes deux sous contrôle de l'Empire. Pas de doute que cet Empire travaille depuis longtemps (conjointement avec le Royaume Uni) pour "libérer" ce petit morceau de Chine, le Tibet (stratégique). Le "Dalaï Lama" fut "dressé" dès l'enfance au Royaume Uni dans ce but précis.
Les Québécois ne peuvent que se libérer par eux-mêmes et le support de peuples qui subissent le même oppresseur. Le Tibet n'en fait pas partie.
11 avril 2010
"Sur près de 1,6 million de personnes que comptait la Ville de Montréal en 2001, 26,5% étaient d’origine ethnique canadienne (y compris l’origine ethnique québécoise et acadienne), 2,5% britannique, 7,8% française et 36,7% étaient d’autres origines, le reste (26,5%) étant d’origines multiples."
CONSEIL INTERCULTUREL (multiculturaliste) DE MONTREAL (en anglais)
http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=4557,7271561&_dad=portal&_schema=PORTAL
Nous ne sommes plus que 26,5% à Montreal.
"et 36,7% étaient d’autres origines, le reste (26,5%) étant d’origines multiples". Selon ce "conseil", il faudrait distinguer entre des origines "autres" et des origines "multiples".
Le conseil :
Bergman Fleury, le président
Bergman Fleury est spécialiste et consultant en éducation et en relations interculturelles. Après une carrière de 20 ans comme enseignant, il a développé une expertise particulière comme conseiller pédagogique en matière de formation, d’intégration et d’activités interculturelles au sein de la Commission scolaire de Montréal. En 2006-2007, il s’est vu confier la présidence du Comité consultatif sur l’intégration et l’accommodement raisonnable en milieu scolaire par le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). Récemment, il a été membre du comité conseil de la Commission Bouchard-Taylor sur les pratiques d’accommodement reliées aux différences culturelles. Bergman Fleury est l’auteur de quelques publications sur la prise en compte de la diversité culturelle en milieu scolaire.
Bergman Fleury est également connu pour son engagement communautaire notamment chez Centraide du Grand Montréal où il a présidé, de 2002 à 2007, le comité d’allocation Soutien à l’inclusion. Il agit actuellement comme vice-président au Comité d’allocation et de relation avec les organismes (CARO) et comme membre du comité exécutif de Centraide depuis 2007. Bergman Fleury préside les travaux du Conseil interculturel de Montréal depuis mai 2008.
Habib El Hage, le vice-président
M. Habib El Hage, est sociologue et chercheur associé au Centre de recherche sur l’immigration, l’ethnicité et la citoyenneté (CRIEC) à l'UQAM. Il agit comme intervenant social au Collège de Rosemont où il assume la responsabilité du service interculturel du secteur de la Vie étudiante. Son expérience de travail et ses implications portent sur les milieux de l’éducation et de la santé mentale et communautaire. Ses actions portent sur la lutte contre les discriminations en milieu de travail, l'intervention interculturelle auprès des jeunes issus de l’immigration, sur l’adaptation institutionnelle en interculturel, les problématiques en santé mentale liées à la migration, le vieillissement dans un contexte migratoire et la médiation interculturelle.
Iris Almeida-Côté
Iris Almeida-Côté est Présidente et chef de la direction de Jeunesse Canada Monde au siège social à Montréal. Elle fut la Présidente directrice générale de l’Institue Canadien de la Retraite et des Avantages sociaux de 2006 à 2009 à Montréal. Elle détienne une maîtrise en Droit international de l’UQAM (2001) et également une maîtrise en Sociologie de l’Université de Bombay (1982). Elle fut Directrice des Politiques et programmes de Droits et Démocratie de 1991 à 2006 à Montréal, Directrice des Programmes de Partenariat Afrique Canada de 1988 à 1991 à Ottawa, Secrétaire Général Adjoint de la Coopération Internationale pour le Développement et la Solidarité (CIDSE) à Bruxelles de 1986 à 1988 et Présidente du Mouvement international des étudiants universitaires entre 1982 et 1986 à Paris. Depuis plus de vingt-sept ans, elle a œuvré au sein d’organismes gouvernementaux et non gouvernementaux dans les domaines de la consolidation des institutions démocratiques, de la promotion de l’État de droit et de la bonne gouvernance. Reconnue pour son efficacité, son dynamisme et son engagement , Iris Almeida-Côté est membre du Conseil interculturel de la Ville de Montréal, membre du Conseil d’administration d’Avocats sans frontières (Québec), Membre du Conseil d’administration de la Société canadienne des directeurs d’associations, membre du Comité d’orientation de l’Institut d’études internationales de Montréal à l’UQAM, membre du Conseil d’administration de l’Institut du Nouveau Monde, et Présidente de Comité sur le développement international (Asie Pacifique) de Développement et Paix. Excellente communicatrice, elle s’exprime couramment en français, en anglais et en espagnol. Elle a une habilité à gérer la diversité culturelle, à encourager le travail d’équipe, à mettre sur pied des partenariats public-privé et à atteindre des résultats. Lauréate 2008, Top 100: Les Femmes plus influents au Canada - Réseau des Femmes Exécutives, Lauréate 2008, Prix d’excellence - Réseau des Femmes d’affaires du Québec, Lauréate 2009, Femme de Mérite, pour sa service à la population - Fondation Y des Femmes de Montréal.
Régine-Alende Tshombokongo
Mme Régine-Alende Tshombokongo, détient une maîtrise en linguistique cognitive de l’Université Laval du Québec. Directrice générale du Centre d’encadrement pour les jeunes filles immigrantes (CEJFI), c’est une fervente défenseur des droits des familles immigrantes, elle s’est attachée tout au long de sa carrière à faire entendre la voix des jeunes filles immigrantes dans les milieux décisionnels et à œuvrer pour leur l’intégration. Elle a à son actif plusieurs publications en lien avec l’intégration des femmes immigrantes et œuvre pour la promotion des droits et l’insertion des femmes immigrantes dans les milieux de travail, et les accompagnent dans la formation et la recherche de financement. Elle a aussi agit en tant que membre ou comme bénévole dans plusieurs organismes (FFQ, OXFAM, Croix rouge, CFPOM...)
Dulce Maria Cruz Herrera
Maître en droit international (UQAM, 2002), chercheure associée àla Chaire de recherche sur l'immigration, l'ethnicité et la citoyenneté de l'Université du Québec à Montréal et candidate à un Doctorat en droit public de l'École Doctorale de Sciences Juridiques et Politiques de l'Université Paris X-Nanterre, Dulce Maria Cruz Herrera a oeuvré au sein de Cinterfor de l'Organisation internationale du travail (Montevideo, Uruguay) entre 2003 et 2004. Auteure d'États-Unis/Cuba, Presses de l'Université du Québec (Prix de l'Institut d'études internationales de Montréal) un ouvrage de référence en droit international, elle a signé plusieurs textes portant sur la mise en oeuvre du droit international des droits de la personne, la gestion de la diversité ethnoculturelle dans une perspective de droits de la personne et sur la responsabilité internationale des États. Lauréate du Mois de l'histoire des Noirs (Édition 2008) et membre du conseil d'orientation de Collectif international pour la promotion et le développement de l’enseignement (CI), madame Herrera travaille pour le Gouvernement du Québec et intervient régulièrement dans les médias télévisuels, radiophoniques ou écrits afin de commenter des événements dans le domaine des relations internationales.
Mélissa Dorsaint, la vice-présidente
Mme Mélissa Dorsaint est avocate-fiscaliste. Elle détient une maîtrise en fiscalité de l’Université de Sherbrooke et est en voie d’obtenir un M.B.A. des HEC Montréal. Elle est membre fondateur de la Jeune Chambre de commerce haïtienne et a été présidente de cet organisme en 2005-2006 (année où l’organisation a reçu le prix de Jeune Chambre de l’année par le Regroupement des Jeunes Chambres de commerce du Québec). Mme Dorsaint s’intéresse particulièrement à l’intégration socio-économique des jeunes montréalais issus de l’immigration. Elle appuie les initiatives et participe aux projets visant l’intégration des jeunes des communautés culturelles dans l’activité économique de Montréal, et plus particulièrement ceux visant leur intégration sur le marché du travail. Elle affectionne également les actions ayant pour objet la promotion de l’entrepreneurship au sein des communautés culturelles.
Agusti Nicolau
Né près de Barcelone, en Catalogne, en 1962, il a obtenu une licence en géographie et histoire à l'Université de Barcelone (1988) et une Maîtrise en géographie à l'UQAM (1996). Depuis 1990, il s'est dédié professionnellement au domaine de l'interculturel : responsable du module Cultures et développement à l'Institut Interculturel de Montréal (1990-1995); coordonnateur du module d'Interculturalité au Centre pour l'Innovation sociale de Barcelone (1996-1999); co-fondateur et coordonnateur du Centre pour le Dialogue Interculturel de la Catalogne (1999-2002), Directeur adjoint de l'Institut Interculturel de Montréal (2003-2009). Actuellement, il est chercheur indépendant sur des questions concernant la diversité culturelle, l’interculturalité et les minorités nationales, sur lesquelles il a publié de nombreux articles en catalan, castillan, français et portugais.
Frantz Voltaire
M. Frantz Voltaire est directeur fondateur du Centre de recherche et de documentations haïtienne, caribéenne et afro-canadienne du CIDIHCA, il a été consultant pour les Nations Unies, l'OEA, l'ACDI. Il a produit et réalisé 5 documentaires pour lesquels il a reçu des prix, dont le prix Cora Coralina du Brésil pour « Port-au-Prince, ma ville », le prix de l’ONF pour « Les Chemins de la Mémoire et le Sunshine Awards de New York ». Il dirige actuellement le Festival des films sur les droits de la personne de Montréal affilié au réseau international de films sur les droits de la personne et les Éditions du CIDIHCA
Hélène Wavroch
Mme Hélène Wavroch membre-fondateur de la Fédération des Femmes du Québec, de la Fédération des Infirmières et Infirmiers du Québec et ex-Présidente du CRARR est une militante de longue date au sein de plusieurs groupes de lutte contre la discrimination raciale et le harcèlement sexuel. Actuellement, directrice générale du Réseau quebecois pour contrer les abus envers les ainés, elle a été auparavant présidente du Conseil des ainés, organisme gouvernemental québécois chargé de conseiller la ministre responsable des ainés sur tout sujet touchant les ainés.En 2006, elle a été récipiendaire du prix Rosa Parks décerné par la Commission canadienne des droits de la personne et la Table ronde du Mois de l’histoire des noirs.
Léon Ouaknine
Léon Ouaknine a immigré au Québec en 1968. Il travaille quelques années dans des organisations associatives avant de créer le Centre communautaire juif du YM-YWHA en 1971. Il a par la suite œuvré dans les réseaux de la santé et des services sociaux comme directeur général de CSS, CLSC et Institut universitaire pendant 22 ans ; à ce titre il créé en 1994, le premier centre de recherche universitaire en gérontologie sociale et met sur pied la “Fondation pour le Bien-Vieillir” (Fondation for Vital-Aging) et les bourses de doctorat en gérontologie. Après un interlude de 5 ans comme “principal” du consulting santé de la firme Ernst & Young pour la France, il revient au Québec en 2003 et travaille depuis comme consultant indépendant au Québec et en France dans le champ du management de la santé. Parallèlement à ses activités de consultation, de 2000 à 2005 il crée et dirige avec le professeur Claude Jasmin, le "diplôme universitaire de Qualité en Santé" à la faculté de médecine de Kremlin-Bicêtre de l’Université Paris-Sud en France. Léon Ouaknine s’intéresse particulièrement aux problématiques touchant aux quêtes identitaires, à leurs impacts sur les fondements du “vivre-ensemble” en occident et aux dangers de la rectitude politique dans les discours public et universitaire. Il est diplômé en travail social (BSS), administration publique (MAP) et a une scolarité de doctorat en science politique. En 1994, il a obtenu le prix d’excellence de l’Association des Directeurs Généraux de Santé et de Services Sociaux du Québec, visant à souligner le leadership et l’innovation dans la gestion des établissements publics. Il vient de terminer en collaboration avec sa fille, étudiante à McGilll, la rédaction d’un livre “Conversations avec ma fille : Qui a besoin de Dieu ?” lequel devrait être publié à l’automne 2009.
Éric Ménégazzi
Éric Ménégazzi se spécialise en stratégie de placement et en solution de financement. Comptable de formation, Éric a d’abord œuvré comme conseiller en fiscalité et en gestion d’entreprise. Il a, à ce titre, réalisé de nombreux mandats auprès d’entreprises en phase de démarrage ou de restructuration. Attitré au développement de nouveaux marchés, entre autres celui des nouveaux arrivants et des communautés culturelles, il agit à titre de gestionnaire de compte des intervenants et des entreprises œuvrant dans le domaine de la mobilité internationale.
Bogidar Pérucich
M. Bogidar Pérucich est conseiller syndical au Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau – Québec (SEPB-Québec) affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Il détient deux Baccalauréats acquis à l’Université de Montréal dont un premier en géographie humaine et un autre en relations industrielles. Œuvrant dans le domaine des relations du travail, il s’intéresse de près à l’accueil des personnes immigrantes et plus particulièrement à leur intégration harmonieuse à la société québécoise. Il a collaboré à l’implantation du Comité sur l’Intégration des Personnes Immigrantes ( FTQ) et y siège depuis sa création. Ce comité vise à mettre en place le plan d’action de la FTQ en cette matière qui repose sur quatre axes: lutte contre les préjugés, le racisme et la discrimination; l’accueil et l’intégration des personnes immigrantes en région; la connaissance du français; la reconnaissance des acquis et des compétences. Il siège également au Conseil des relations interculturelles du Québec et participe à plusieurs projets dont le plus récent sur les Entreprises diversifiées et talentueuses (EDIT) qui vise à identifier les pratiques des entreprises en gestion de la diversité ethnoculturelle. Il est également représentant local du FONDS de Solidarité FTQ et à ce titre il fait la promotion de la formation économique auprès des travailleuses et des travailleurs en les sensibilisant à l’épargne en vue de la retraite.
Iris Roufan-Azerl
Informaticienne de carrière, Mme Roufan Azer compte plus de 30 ans d'expérience en gestion, planification, informatique, intégration de système, formation ainsi qu'en réingénierie des processus d'affaires, aussi bien dans le domaine public que privé. Elle possède les qualités de communicatrice, d'esprit d'appartenance ainsi qu'une grande volonté de faire avancer les choses. À l'âge de 23 ans, en tant qu'immigrante reçu indépendante et sans famille pour la diriger, elle choisi Montréal pour y résider, s'intégrer, y faire carrière et fonder sa famille; société dont elle se dit très fière d'ailleurs. De par ses fonctions professionnelles et ses implications au niveau social, elle a été sensibilisée à plusieurs problèmes que vivent les communautés culturelles, dont le racisme, l'accès à l'emploi, la reconnaissance des diplômes, le décrochage scolaire, l'accès à l'habitation et plusieurs autres embûches à l'intégration des valeurs et autres variables interculturelles en plus d'acquérir une vaste connaissance des aspects politiques et des différents secteurs d'activités des domaines gouvernemental et municipal.
Tiens, pas un seul membre de la minorité ethnique québécoise.
Mais bon, notre combat n'est-il pas avant tout de s'assurer que tout ce beau monde parle un peu le français ? Ensuite nous pourrons disparraître en paix, contents du travail bien fait.
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