Réplique à M. Sylvain Racine
23 septembre 2010
Je suis pour une intégration, mais pas pour une assimilation par la force et dans la peur. Je suis pour ce qu'on pourrait appeler "l'interculturalisme". Pas le multiculturalisme.
Mais pour ce faire, il faut que le Québec soit un pays, autrement, le Québec est soumis aux lois multiculturalistes canadiennes.
Je suis en Suède depuis trois ans, et je me suis intégré. Je parle, lis et écris suédois. Je suis Québécois. C'est simple, non?
J'ai des amis iraniens qui vivent en Suède depuis des années. Ils parlent suédois, le lise, l'écrive.
En Suède, les immigrants choisissent le suédois, pas l'anglais. Concernant la langue, ce ne sont pas les musulmans qui sont le problème en Suède, ce sont les entreprises américaines, anglo-saxonnes, qui souvent vont imposer l'anglais comme langue de travail, aux Suédois.
Mais enfin, pour le Québec, il y a le fait que ce ne soit pas un pays, alors ça complique évidemment les choses.
Je suis désolé que l'on ne s'entende pas sur l'appellation "Québécois". Tout ça a pris une tournure inattendue.
Soyons sérieux, est-ce que l'on veut aller vers "Vive le Québec libre" ou vers "Vive le Canada-français libre"?
Et je trouve encore plus désolant qu'il y ait des gens qui souhaite, à mots cachés, un parti comme les Démocrates suédois pour le Québec, alors que tous les quotidiens et les autres partis politiques en Suède ont dénoncé vivement ce parti.
Soyons réalistes, si le Québec ne devient pas un pays, les "Canadiens-français" du Québec doivent accepter le multiculturalisme canadien. As we say, Ottawa rules!