Dégelée du Bloc, crise du PQ : Vive l’indépendance !
20 juin 2011
Monsieur McNichols-Tétrault,
Je vous invite, et par la même occasion toute autre personne de « Québec pays libre et démocratique », à consulter le site Internet du P.I. (www.parti-independantiste.org) où l’on trouve en particulier le programme du parti. Vous pouvez par ailleurs poser vos questions au parti via info@parti-independantiste.org . Le chef, Éric Tremblay, notamment, est tout à fait parlable, je vous assure.
Cela dit, mon article ne s’oppose pas à la mobilisation populaire pour l’indépendance (au contraire, je salue la mobilisation en train de renaître). J’y soutiens plutôt que :
1) Sans relayeur politique, autrement dit sans parti politique disposé, une fois au pouvoir, à faire voter l’indépendance à l’Assemblée nationale, cette mobilisation échouera et par suite engendrera déception et cynisme (preuve : histoire du PQ).
2) Confier ce relayage au Parti québécois, c’est s’obstiner à le confier à un parti qui le refuse obstinément (refus d’assurer son leadership, c’est-à-dire de représenter les Québécois sur la question nationale) et c’est donc continuer de faire ce qu’on fait depuis des décennies avec le succès que vous savez.
3) Le relayeur idoine, c’est le Parti indépendantiste, parce que c’est précisément sur cette idée de base que repose son existence. Ce parti, officiellement fondé en 2008, doit en effet sa raison d’être, son orientation et son liant à l’idée que la question nationale est toute entière justiciable de la démocratie représentative : ce sont les représentants dûment élus du peuple qui la tranchent (l’indépendance est un acte du Parlement, une loi votée par l’Assemblée nationale selon les règles).
Richard Gervais