Dans le cas de la commission Charbonneau, il ne s'agit nullement d'enquêter sur la GRC, ni même sur ses policiers. Il s'agit d'obtenir des documents d'enquête.
Je m'inquiète moins, donc, de l'appel à la collaboration lancé hier au public par la juge Charbonneau que du chaos qu'il faudra organiser.
Que reste-t-il comme contrepoids?
Devant le gâchis qu'a causé Jean Charest, il ne reste plus qu'une chose à faire. Exiger que cette commission en soit une en bonne et due forme, selon la Loi sur les commissions d'enquête, avec pleins pouvoirs.
Le danger de cette manoeuvre, c'est une instrumentalisation de la magistrature par le gouvernement.
Après la multiplication des portraits de la reine dans les bureaux du gouvernement, après cette loi pour protéger les amoureux du drapeau, quelle sera la prochaine étape?
On veut entre autres empêcher la prison avec sursis «pour les crimes graves». On veut bien... mais justement, les crimes graves ne donnent pas lieu à ce genre de peine!
On lui souhaite l'emprisonnement pour le reste de sa «présidence à vie».
Jean Charest commence 2011 comme il a fini 2010: un peu plus isolé chaque jour