Le dernier sondage Léger du 3 décembre place la CAQ à 18% des intentions de vote derrière le PQ et le PLQ, et prévoit 82 sièges à la faveur du PQ et aucun pour la CAQ de François Legault. Or dans un tel contexte de précarité qui menace même la survie de la CAQ, et malgré la grogne de certains députés qui souhaiteraient son départ, le premier ministre Legault entend demeurer en poste jusqu’au scrutin d’octobre 2026.
La Coalition avenir Québec (CAQ) est devenu un parti politique officiellement autorisé le 4 novembre 2011 avec, à sa tête, François Legault et Charles Sirois. Depuis lors, la CAQ s’est présenté à trois reprises devant l’électorat québécois et a remporté deux scrutins en 2018 et 2022. La CAQ est de ce fait confronté à l’usure du pouvoir à l’issue de ses deux mandats consécutifs. De plus, les déboires économiques de Northvolt et du projet SAAQclic ont entaché sérieusement la crédibilité du chef caquiste.
Le récent virage à droite de la CAQ arrivera-t-il à procurer un nouvel élan à François Legault? Les projets de loi 1,2 et 3 parviendront-ils à atténuer les doléances d’une bonne partie de la population relatives à l’ingérence de l’État dans certains dossiers liés notamment à la rémunération des médecins et aux cotisations syndicales?
La pente est abrupte et le temps file à vive allure. Les braises allumées par le dernier sondage sur l’hypothèse d’un effondrement complet de la CAQ sont encore chaudes. Le spectre d’une démission du chef suggérée, voire exigée, de la part de certains membres du caucus amplifie le climat d’incertitude dans l’entourage du premier ministre quoique le cabinet se montre pour l’instant, du moins devant la caméra, solidaire de son chef.
Récemment, au cours d’une mêlée de presse avant la période de questions, François Legault a lancé qu’il était allé prendre une marche dans la neige en matinée pour décider qu’il allait rester, faisant ainsi allusion à 1984 lorsque le premier ministre libéral fédéral Pierre Elliott Trudeau avait pris la décision de démissionner après être allé prendre une marche dans la neige. Reste à voir si la marche dans la neige de François Legault lui donnera raison...
Réflexion
"Pour moi, tout parti politique n’est au fond qu’un mal nécessaire, un de ces instruments dont une société démocratique a besoin lorsque vient le moment de déléguer à des élus la responsabilité de ses intérêts collectifs. Mais les partis appelés à durer vieillissent généralement assez mal. Ils ont tendance à se transformer en églises laïques, hors desquelles point de salut, et peuvent se montrer franchement insupportables. À la longue, les idées se sclérosent, et c’est l’opportunisme politicien qui les remplace. Tout parti naissant devrait à mon avis inscrire dans ses statuts une clause prévoyant qu’il disparaîtra au bout d’un certain temps. Une génération ? Guère davantage, ou sinon, peu importe les chirurgies plastiques qui prétendent lui refaire une beauté, ce ne sera plus un jour qu’une vieillerie encombrant le paysage politique et empêchant l’avenir de percer."
–René Lévesque
Henri Marineau, Québec













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