Aussant carbure au fric
17 août 2013
Qu'on s'entende sur une chose. Être chef d'un parti, ce n'est pas "une job". C'est une vocation. Avec plus de 5000 membres, Aussant représentait 5000 personnes qui avaient envie de faire autre chose que voter pour les vieux partis. Il représentait 5000 personnes qui en avaient marre de se faire rire en pleine face par un gouvernement fédéral qui ne met pas les citoyens au centre de son programme (ni même proche de son programme s'il faut aller là). Il représentait 5000 québécois convaincus que Aussant vibrait aussi fort qu'eux à l'idée d'un Québec indépendant.
Or même avec 87000$ en salaire, Aussant était toujours à vendre. Il était à la tête d'un parti mais prêt à être le laquais de quelqu'un d'autre. Il s'est même déniché un travail de chroniqueur pour le Journal de Montréal, au service de PKP. Ce même journal qui larguait, jour après jour, sa bille sur les étudiants – un grand pourcentage des membres d'ON. Mais ce n'était toujours pas assez.
S'agissait d'ailleurs de douter de ses propos ou de sa démarche pour être étiqueté comme un oligophrène. Il ne faut pas toucher à l'image d'un homme dévoué à la cause!
Une cause qu'il a finalement dompée là pour une poignée de billets et des jumeaux. Parce que monsieur ne fait pas la différence entre une vocation et une job, pour le grand plaisir de tous ces grands chefs corporatifs qui préfèrent des hommes à leur service aux hommes qui leur tiennent tête.
Ou peut-être ai-je tout faux. C'est possible, moi aussi je ne suis qu'un oligophrène, payeur de taxes et électeur aux 4 ans dont le vote est pris comme un chèque en blanc. Et je ne demande même pas de salaire pour défendre et promouvoir l'indépendance. Suis-je le seul à trouver Jean-Martin Aussant insupportablement arrogant? Comment ose-t-il blâmer quelqu'un d'autre alors qu'il était entièrement responsable pour son entrée en politique, la vente de son image en tant que politicien engagé et finalement son abandon du parti qu'il a mis sur pied?
Prendre la responsabilité pour ses gestes ça se peut … on appelle ça de l'intégrité.