Le parfait colonisé est celui qui finit par se regarder avec les yeux de ceux qui le méprisent
19 septembre 2020
"Il a demandé au ministre quelle définition il donnait à l’expression « communauté anglophone », expression familière, qui n’a jamais été définie par la loi, mais qui affiche une forte connotation d’impérialisme linguistique. "
Cette expression est en effet tellement familière que certain indépendantistes ne manquent pas une occasion pour la répéter tel un mantra. Pensons à Mathieu Bock Côté par exemple qui, dans plusieures de ses chroniques, nous précise qu'advenant l'indépendance, "nous allons bien évidemment respecter les droits de la communauté anglophone historique".
Pourtant, cette minorité n'a jamais été définie et plusieurs communautés immigrantes ayant boudé le français pour se "joindre" à cette communauté en on fait grossir les rangs artificiellement jusqu'à en prendre les mauvais plis et ce n'est pas que quelques centaines d'individus.
Prenons le cas des Juifs askénazes qui sont arrivés en masse vers la fin du 19ième siècle au point qu'au début du 20ième siècle, la troisième langue parlée à Montréal était le yiddish après l'anglais et le français. Les descendants de ces 60 000 juifs se sont anglicisés massivement au point où il ne resterait que 3% des Juifs au Québec qui parlent le yiddish. Quand on analyse les patronymes des employés The Gazette ou encore des "leaders" de la communauté anglophone, on remarque qu'une grande proportion des patronymes sont d'origine askénazes. Celà atteint des sommet pour les "anglophones" qui ont été ont été à l'avant-garde du combat anti-Québec depuis les années 70: Heenan, Goldbloom, Richler, Galganov, Tyler, Weil, Libman, Goldwater, Wajman, Bergman, Garber, Tierney, Staviss, Delmar ou Hesler comme là si bien démontré Frédéric Bastien.
Ajoutons à cela l'exode des 200 000 "vrais" anglophones vers Toronto lors des quinze années suivant la victoire du PQ en 1976 et la mutation est totale.
Tout cela pour démontrer que la "communauté anglaise historique" c'est du vent et qu'il n'y a aucune raison que ces milliers de faux-anglais aient quelques privilèges que ce soit, eux qui se sont joint et dans certain cas pris la relève des Brits dans le seul système d'apartheid qui existe dans un pays développé et démocratique. D'ailleurs le but de l'indépendance n'est t-il pas de faire cesser ce régime de privilèges de ceux qui accaparent actuellement bien plus que leur 8% dans les budgets de la santé, de l'éducation et de l'aide aux entreprises?