Crise PQ : éloge de la complexité
15 octobre 2016
On peut toujours faire l'éloge de Parizeau avec ou sans Pierre Fortin mais il a commis plus d'erreurs que n'en dit Pierre Fortin. Et la plus grande fut de se réclamer d'une école, celle de Keynes et d'agir à la manière de Friedman, son principal opposant.
Et quelle est donc cette erreur que l'on perpétue aujourd'hui? Celle de penser qu'un âne peut tirer un éléphant. Ou celle qu'une grenouille peut bouffer un boeuf.
Pour concurrencer sur le marché international, il ne faut pas ouvrir son marché à la concurrence extérieure sinon on se fait bouffer tout rond par des entreprises 100 fois plus grosses que les nôtres. On ouvre la concurrence de l'intérieur et on la ferme de l'extérieur. Mais ici, on s'entête à faire le contraire malgré tout le désastre que ça cause.
Parizeau et Landry se sont imaginés qu'avec l'aide de l'État, on parviendrait avec des entrepreneurs typiquement québécois à être solidaires et à former un groupe homogène et nationaliste qui ferait du Québec un état puissant capable de concurrencer des pays 10 fois plus gros que le nôtre.
Ils ont juste oublié un petit détail, un capitaliste n'a pas de sentiment, il nous vend au plus offrant. Le libre-échange ou libre marché est de donner la liberté de le faire. Et nos économistes hurluberlus sont tous d'accord avec cette manière de penser. Et quand Lisée veut poursuivre dans cette même ligne de penser, là je me dis , dans quoi va-t-il nous embarquer?